16. Ennemi

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ANGELA

 Sur le chemin du retour, au moment de passer le portique de sécurité récemment installé pour rejoindre le château, je rencontre un obstacle. Il est fermé ce qui n'était pas le cas plus tôt dans la journée.

Je ralentis et éteint ma moto pour que le mec de la sécurité m'entende parler.

— J'aimerais entrer, je lui dit.

— Votre nom s'il vous plaît.

— Angela Bellini.

Il sort de sa poche un morceau de papier et hoche la tête de gauche à droite.

— Je suis navré mais je ne vais pas vous laisser passer madame.

J'ouvre la bouche ne comprenant pas ce refus.

— Comment ça ? J'habite ici, cet endroit est le mien.

— Je vous demanderais de partir sans faire de scène s'il vous plaît.

Mon cœur s'accélère et je le répète.

— Vous ne comprenez pas ? C'est ma maison, vous travailliez pour moi il y a encore un mois et quelques, ouvrez moi cette grille toute suite !

L'homme prend son talki-walki et informe ses coéquipiers.

— Nous avons une intru qui essaye de me faire croire qu'elle était votre patronne, vous confirmez ?

— Non mais j'hallucine, je balbutie.

Le garde que je ne connais malheureusement pas écoute attentivement les paroles de la sécurité et se retourne vers moi.

— Personne ne vous connaît, partez ou je vous forcerai.

Mon sang froid me quitte, je sors mon arme à feu, puis je le prends pour cible. Il sort directement la sienne et fait de même.

— Baissez votre arme ! hurle-t-il.

— OUVRE. CETTE. GRILLE.

— Vous n'avez pas le droit, répète-t-il.

— Tu l'auras voulu, je le préviens avant de loger une balle dans sa cuisse, ce qui le fait tomber en arrière en même temps que son flingue que je récupère pour ne pas me prendre une balle dans le dos.

Je me glisse dans la mini cabane du vigile et actionne l'ouverture des portes en métal. Remontant ensuite sur mon bolide, je fonce dans mon allée jusqu'à freiner fortement sur les cailloux pour me garer. Heureusement pour moi, ici, pas de gardes. L'entrée n'est d'ailleurs pas fermée à clé, donc je pousse la porte pour qu'elle cogne contre le mur.

— PIETRO, JE VAIS TE TUER, je crie pour attirer son attention.

Mes pas me guident jusqu'à une première pièce, mais vide, je continue ma recherche quand enfin je tombe sur lui. Mais pas seulement, car ses hommes de mains me tombent aussi dessus et me plaquent contre le mur, me punissant de mon Glock.

— Lachez-moi, putain, je les menace en me secouant.

— Monsieur, connaissez-vous cette personne ? On nous a informés qu'elle venait de tirer sur le portier.

Mon pire ennemi à partir de ce jour se met à sourire d'un air carnassier avant d'enchaîner.

— Je n'ai jamais vu cette personne, foutez la dehors.

— Pardon ? je lance choquée. Sale chien, tu sais très bien qui je suis ! Si tu vis ici, c'est grâce à moi.

La blonde de toute à l'heure débarque en peignoir de satin et part se coller dans les bras du mercenaire.

Nos cœurs désarmés | T.1 & T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant