20. Tatouage

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PIETRO

On peut dire que cette femme est pleine de surprises. Qui aurait cru que ce matin, en ouvrant les yeux, je trouverais Angela couchée tout contre moi, sa jambe reposant légèrement sur la mienne ? Sa chaleur est réconfortante, mais mon érection encore présente me lance de douleur, alors je me décale doucement sans la réveiller, réservant cette sensation pour plus tard. J'ai une journée bien chargée qui m'attend, et Angela en fait partie.

Je décide de me lever pour prendre une douche rapide dans ma salle de bain. Le jet d'eau froide est le remède parfait pour calmer mes ardeurs. Cependant, je n'ai pas l'intention de la laisser dans un sommeil profond. Avec précaution, je saisis une serviette que je plonge dans l'eau froide, puis je retourne discrètement dans la chambre.

Je m'arrête à côté du lit, debout comme un artiste devant son chevalet, et j'essore lentement la serviette au-dessus de son visage, créant ainsi une merveilleuse mélodie de gouttes d'eau qui tombent. C'est ma façon bien singulière de la réveiller, dans l'espoir qu'elle se réveille de la manière la plus douce et charmante qui soit.

— Punaise, je vais te tuer..., marmonna-t-elle en sortant en trombe du lit.

— Prépare-toi, mets une tenue de sport et rejoins-moi dans le hall, ne me fais pas attendre, grogné-je en ignorant ses protestations.

Elle se leva d'un bond, la colère et le sommeil encore mêlés sur son visage. Ses cheveux en désordre, elle se précipita vers ma garde-robe, en quête de la tenue idéale pour l'exercice qui l'attendait. Le soleil matinal filtrant à travers les rideaux dessinait des ombres douces sur sa peau, faisant ressortir chaque contour de son corps gracieux.

Pendant ce temps, je me préparais également. J'enfilais mes baskets, serrant les lacets avec détermination. Lorsqu'elle sortit du dressing, vêtue de l'une de mes tenues de sport, un sourire en coin se dessina sur mon visage.

— Suis-moi et ne me saoule pas ? lui lançai-je, en ouvrant la porte d'entrée du manoir.

Nous étions maintenant devant mon majestueux manoir, entouré par la forêt verdoyante. Trois chiens-loups se promenaient librement dans les environs, leurs regards curieux se tournant vers nous.

— On va commencer par un petit footing pour te mettre en forme, déclarai-je, lançant un regard taquin.

Elle me répliqua aussitôt,

— Oh, je te montrerai de quoi je suis capable, et tu regretteras cette idée !

Nous nous élançons, nos baskets crissant sur le chemin de gravier qui serpentait à travers les arbres. Les premiers rayons de soleil perçaient les branches des grands chênes, créant des jeux d'ombre et de lumière tout autour de nous. Les craquements de branches sous nos pieds ajoutent une musique naturelle à notre course.

À mesure que nous avancions, les chiens-loups nous suivaient, leurs pattes puissantes martelant le sol forestier. Les oiseaux chantaient au-dessus de nous, et l'air frais emplissait nos poumons à chaque inspiration. La forêt semblait vivante, nous entourant de sa beauté sauvage et de ses mystères.

Nos taquineries ne cessent pas.

— Tu ralentis déjà ? lançai-je en plaisantant, tandis que nous débouchons sur un sentier plus étroit et accidenté.

Elle me jeta un regard malicieux et accéléra son rythme. Des feuilles mortes craquent sous nos pas, et par moments, un écureuil ou un lapin traverse notre chemin, nous défiant de les suivre.

Au fil de notre course, la tension initiale laisse place à un rire spontané. Nous nous poussions mutuellement à donner le meilleur de nous-mêmes, oubliant tout le reste, emportés par la magie de la forêt qui nous entourait. Les chiens-loups, comprenant notre amusement, se joignirent à la fête en courant autour de nous, ajoutant une dimension encore plus aventureuse à notre excursion matinale.

Nos cœurs désarmés | T.1 & T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant