23. La boulangère

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ANGELA

Quelque chose a changé dans sa manière de me regarder, je ne sais pas quoi, mais c'est ancré en lui.

Au moment où le père de Pietro a fait son apparition, j'ai prié intérieurement pour qu'il ne me reconnaisse pas. Le problème est qu'il était totalement impassible face à mon visage, mais qu'une fois sa discussion avec Pietro terminée, il l'avait fait complètement changer. On est rentré depuis quelques heures maintenant et il ne fait que m'ignorer.

Après une bonne douche pour retirer le sang qui poissait ma peau, je me rends dans le salon pour profiter de la chaleur du feu quand je croise Chiara.

Je n'ai même pas le temps de remettre une bûche dans la cheminée qu'elle me dit.

— Ne t'approche pas de Pietro.

— Salut ça va ? Oh bah oui et toi, je viens de passer une superbe nuit dans ses bras, me moquais-je d'elle.

Quand je me tourne pour lui faire face, elle est rongée par la colère.

— Ne fais pas la maligne, il est à moi.

— Tu me fais de la peine Cruela, parce que je crois que deux garçons qui travaillent ici m'apprécient vraiment très profondément si tu vois ce que je veux dire.

— Je me fous de cet enfoiré de Diego, là, je te parle de mon homme.

Je lui ai ri au nez et m'agaçais-je.

— Ton homme ? Celui qui m'a passé cette bague au doigt ? la questionnais-je, en lui montrant l'anneau qui est toujours sur mon doigt.

Son regard s'emplit de rage quand elle s'exprime.

— Vincenzo m'a parlé de toi, tu sais ce que te ferait Pietro quand il apprendra ta vraie identité ?

— Si tu sais qui je suis, tu vas vite comprendre que je ne rigole pas, quand je vais te  dire que si tu me dénonces, je tue ton bambin.

— Comment tu... bégaye-t-elle, désorientée.

— Eh oui ma belle, ce n'est pas difficile de savoir que tu es la mère d'un petit garçon de combien déjà ? Huit mois ? Neuf ?

— Tu es une salope sans cœur, crie-t-elle.

Au même moment, le mercenaire intervient et l'écarte de moi pour la plaquer contre le mur.

— Je crois que ton homme est énervé contre toi Cruela, intervenait-je, en appréciant le spectacle face à moi.

— J'en ai assez de t'entendre Chiara, depuis avant, j'écoute votre petite discussion et je dois avouer que tu as légèrement pris la confiance pour une pute. Je ne suis et ne sera jamais ton homme, retient le bien dans ta cervelle de moineau. C'est compris ? râle Pietro.

Elle hoche la tête en guise de réponse et me fusille du regard. Je m'apprête à rire quand le mercenaire se tourne vers moi et s'approche assez pour chuchoter.

— Quant à toi, je sais que tu as fouillé mon bureau pour savoir qu'elle a un gosse, je devrais te tuer pour ceci. Mais j'ai besoin de toi donc profite en, glisse-t-il d'un ton sévèrement sexy.

Il reporte son attention vers la rousse et demande.

— Du nouveau, sur la mission ?

— J'ai essayé de fouiller la villa, mais les portes sont fermées par des sortes de clé électrique, il y a aussi pas mal de caméras, heureusement qu'à chaque fois, je lui fais croire que j'ai pris trop de cocaïne sinon il comprendrait ma première intention.

Nos cœurs désarmés | T.1 & T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant