Nos cœurs désarmés | T.1 & T.2

36. La cage

TW : Vixl ; Ce chapitre contient des scènes qui peuvent être choquantes. Torture physique.

ANGELA

Dans un sursaut abrupt, je m'éveille, mon crâne résonnant d'une douleur persistante, une mélodie désagréable. La froideur qui m'entoure pénètre jusqu'à mes os, créant des frissons qui parcourent chaque parcelle de ma peau. Les contours flous de la réalité commencent à se dessiner alors que ma conscience émerge de l'obscurité du sommeil. Mes doigts effleurent une surface dure, un contact inconfortable qui m'alerte. C'est en réalisant que je suis étendue contre du béton que la véritable nature de ma situation me frappe, la perplexité s'installant dans mon esprit.

    Je suis nue et j'ai affreusement froid.

Des murmures indistincts envahissent mes pensées, un chuchotement incessant qui danse dans les recoins de ma conscience. Puis, la compréhension frappe comme un éclair glacial : je suis emprisonnée dans une cage. L'effroi secoue tout mon être, impulsant une énergie frénétique dans mes membres, tandis que mes mains s'agrippent instinctivement aux barreaux, cherchant désespérément une échappatoire à ce confinement oppressant.

    — Elle se réveille enfin, tonne une voix.

    Une ombre s'approche de la cage.

    — Tu sais que tu es affreusement sexy, enfermée, et à notre merci.

    Je lui crache au visage malgré ma déshydratation.

    Ma vision s'éclaircit enfin, l'homme devant moi à son visage caché à l'aide d'un bandana en piteux état.

    — Tu n'es qu'une petite salope, on va te violer comme on l'a fait avec ta sœur et ton amie rouquine.

    Ils ont quoi ...

    — Je vais vous tuer un par un, lançais-je en me cachant les parties avec mes mains.

    — Tu peux toujours essayer, puis ne te cache pas, on ta déjà vu dans tous les angles si tu vois ce que je veux dire.

    — Tu as un sommeil très PROFOND, se moque le second.

    De la bile me remonte dans la gorge. Que m'ont-ils fait pendant que j'étais inconsciente ?

    — Laissez-moi la liberté et je vous promets une mort douce et rapide, dis-je en me frottant les bras pour me réchauffer.

    — Tu nous prends pour des débutants ? Ta place est dans cette cage.

    — Vous choisissez donc la mort douloureuse dans une longue agonie, ça me va, leur garantissait-je.

    En caressant du bout des doigts mon épaule, je remarque une cicatrice. Je jette un regard et remarque qu'il me manque un bout de chair. Ils m'ont enlevé ma puce. Heureusement que j'ai toujours une longueur d'avance.

    — Ecarte voir un peu les cuisses ma belle, ta chatte est divine.

    Je relâche légèrement mes jambes pour leur offrir une légère vue.

    — Putain, elle est bonne, s'exclame l'homme au bandana.

    — Approche-toi et je te laisserai me la lécher, glissais-je avec une voix sensuelle.

    Ce débile s'approche avec un grand sourire. Au fur et à mesure de ses pas, j'écarte de plus en plus en me rapprochant du bord de la cage. Quand il colle enfin son visage pour me mater, je lui balance mon pied en plein dans la tête.

    — Oh la chienne, elle m'a pété le nez, s'exclame-t-il.

    Je rigole franchement et glisse ma main sur le sang couvrant un des barreaux. Je m'en sers pour dessiner sur ma peau un semblant de serpent s'enroulant autour d'une dague. Mon emblème.