Vingt-deux. ✷ It's in the game.

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Novembre 2022, Italie. ✷ SVEVA.

Quelle chaleur ! ( Et ce n'est pas Soleil qui met Sveva dans cet état. ) Les cinq Muses de Milan sont confortablement installées dans l'une des tribunes du stade Giuseppe Meazza ; ou San Siro, pour regarder le dernier match avant le départ de Giannissa. C'est rare, de pouvoir observer toutes les italiennes réunies dans un seul et même endroit,  Maison Soleil excepté, mais elles ont fait l'effort de venir pour Gabriele. ( Il est plausible que Sveva ait d'autres motivations, mais cela ne les regarde pas. Mise à part Suzana, visiblement, qui observe chacun de ses moindres gestes depuis l'entame de la partie. )

⸺ Mais quel abruti ce mec ! ( Gianni hurle, ses yeux d'obsidienne fixés sur un homme brun que la jeune femme connaît malheureusement bien. À ses côtés, Sveva siffle l'argentin et baisse son pouce vers le bas ; elle n'a jamais été une grande fan. ) Qu'il apprenne à viser, bordel. C'est la seule chose qu'il sache faire. ( Suzana paraît... vexée ? )

Effectivement, un joueur vient de se rater, et Gianni fait savoir à tous son mécontentement. ( Même si elle ne supporte pas l'équipe à proprement parler, elle se doit d'être derrière le joueur argentin ; qui fût un jour son ami. ) La tribune dans laquelle elle se trouve est près du sol, laissant donc à Soleil le divin plaisir de lécher leurs visages. Palmira et Gabriele portent toutes les deux un bob ; Suzana a rit quand les deux italiennes lui en ont proposé un. ( Pourtant, Soleil tape ! ) L'astre éblouit l'aînée des Di Blasio, qui peine à voir les joueurs présents sur la pelouse. ( Ou est-ce encore un mensonge de sa part ? ) Suzie appuie sur ses lunettes de vue qui ne cessent de glisser de son nez, et Sveva Cesare ne peut empêcher certains souvenirs de remonter à la surface. Ce moment.

( Sveva et Suzana se regardent. Leurs vêtements sont étalés sur le sol de sa chambre. Seules les lunettes de Suzie sont restées sur la brunette. Sveva les remontent sur le bout de son nez ; les mains de Suzana, elles, descendent. )

Svevani pense que c'est la nostalgie va la tuer ; mais Soleil, lui, pense que c'est l'absence d'un futur commun. ( Non ? )

⸺ Y'a combien de mi-temps, au fait ?

⸺ J'sais pas Suzanita, t'as combien de neurones ? ( Répliqua Sveva, haussant les épaules. )

⸺ Ça m'aurait pas plu. ( Ajouta à son tour Gianni ; entraînant l'énervement de son amie. )

Palmira et Gabriele gloussent sur le côté. ( Suzana n'a pas dit bonjour à cette dernière, Sveva l'a remarqué. L'italienne semble mal à l'aise, ce qui est assez rare pour être souligné. ) Il faut dire que, depuis le debut de la partie, son pied droit ne cesse de faire bouger sa jambe de haut en bas. Le point tatoué sur son talon droit, un point littéral la représentant, tremble de colère. Sur sa peau, sa meilleure amie et ( surtout ? ) seconde amante est un décor, depuis le jour où notre Cheval de Troie italien était rentré à Milan ; et inévitablement, sa faiblesse par la même occasion. ( Svevani a le même point délicat, jonché dans la mystérieuse vallée de ses seins qu'un blond parcourt bien plus souvent que Patrocle la rancœur ; pour son plus grand désarroi. )

⸺ Vous êtes vraiment des connasses.

⸺ On s'inspire de toi, Muse Suzana.

Sveva souriait. Dieu, qu'elle souriait ! Le Soleil irradiait de sa poitrine ( tout deux connus de Patrocle ) touchant au passage Suzana ; en plein cœur. Rien, mise à part le sourire taquin de Sveva, ne peut provoquer cela chez la brune.

⸺ Sveva je vais te démarrer. Viens là.

⸺ Une seule, Suzie. Il n'y en a qu'une. ( Lui indiqua Mira, seul rayon de soleil dans cette tempête moqueuse que sont ses amies. ) C'est logique pourtant ? Je pensais que tu...

✷ Smoke Signals.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant