LIÉS PAR LE PASSÉ {Liés : t2}

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/!\ Cette histoire est susceptible de comporter des scènes à caractères violents, âmes sensibles s'abstenir, ce tome sera plus violent que le premier. Les TW seront indiqués en début de chapitres /!\

🌺 Bonne lecture 🌺

AVA

   10 ans plus tard.

   Un soleil agréable remplace la neige de ces derniers jours sur Chicago. Même si les températures n'ont pas évolué vers le positif, ces rayons lumineux font du bien au moral. Dès que les nuages disparaissent, les gens réapparaissent comme par magie, c'est dingue.

    Aux heures de pointe, la foule est atroce sur les trottoirs, ne se focalisant que sur leur chemin à suivre pour aller travailler. Certains sont occupés à discuter au téléphone, ne s'attardant sur rien d'autre. Bon, d'accord, à l'instant même je suis au téléphone.

    Mon manteau bien refermé jusqu'à mon menton pour affronter ces températures glaciales, je tente de me frayer un passage au travers de ces allers-et-venus quotidiens de gens. Au bout du combiné, je peux à peine entendre les plaintes intempestives de ma meilleure amie.

– Ava, bon sang, tu as 26 ans, il faut que tu bouges, que tu sortes avec des mecs, me réprimande Mia Nichols. Montre à ce nigaud de Trent Maxwell que tu peux utiliser ton incroyable charme.

– Je bouge, je suis sortie avec des gens mais je dois terminer mon internat, Mia.

– Et après, je pourrai enfin vivre à tes crochets...

– Tu ne perds pas le nord, toi, pouffé-je. Du coup, tu vas à ton nouveau boulot ?

    Mia enchaîne les petits boulots depuis quelque temps. Cependant, elle ne reste jamais longtemps dans la même entreprise ; cette fille est une vraie pile électrique. Elle s'ennuie à ses tâches, mais elle refuse de dépendre de ses parents qui sont toujours aussi peu présents dans sa vie.

– Argh oui, je suis trop déçue, je ne pourrai pas te sauver de ton rencard s'il est pourri, grogne Mia.

– Je pourrais toujours appeler Noah.

    Avec Noah, notre relation s'est améliorée depuis quelques années. Il y a dix ans, on s'était confrontés par rapport à ses sentiments à mon égard et même si cela a pris du temps, on a fini par renouer notre amitié.

– Il aurait aucune gêne à remplacer ton rencard, ricane ma meilleure amie de toujours. 

– Bon, je dois te laisser, je vais travailler, l'informé-je.

    Je suis interne en dernière année à l'hôpital universitaire de Chicago. Bon, cela ne paie pas un grand luxe mais je le cumule avec un job dans un café en parallèle. Je raccroche et continue mon chemin parmi cette foule pour atteindre la bouche de métro.

    Mon sac serré contre moi, je zigzague parmi les passants jusqu'à atteindre le quai de mon métro. J'accélère la cadence afin de ne pas me retrouver coincée entre les portes du métro. Pour l'avoir déjà vécu, je sais que ça fait mal.

    Je regarde l'heure pour m'assurer que je ne suis pas en retard. Je suis pile dans les temps, parfait. Je me calme soudainement, ne craignant plus d'arriver en retard. Lorsque mon arrêt est cité dans les hauts-parleurs, je joue des coudes pour gagner la sortie. Une lourde respiration s'échappe de moi, soulagée d'être enfin extirpée de cette foule. C'est irrespirable.

    Je me dépêche tout de même pour atteindre l'hôpital. En passant devant l'accueil pour aller dans la salle des internes, je ne manque pas le sourire exaspéré de ma collègue qui assiste toujours à mon pic de stress quand j'arrive. Je la salue rapidement d'un petit geste de la main et pars me changer dans les vestiaires.