VINGT-QUATRE

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Deux coups frappés à la porte interrompirent le mafieux alors qu'il s'apprêtait à déguster les lèvres charnues que Lydy lui offrait. Il était prêt à lui offrir un plaisir sans limites, répondant ainsi à ses incessantes demandes.

- Cruz, on remet ça à plus tard, d'accord ?

- Ta mère est dans le grand salon.
Cruz lui apprit à son tour, gêné pour eux et légèrement moqueur face à la situation.

- Mince alors !
Jura Ivan, laissant tomber les pans de la robe de Lydy qui retombait brutalement sur terre.

- Quoi ? Ta mère ?

Mécaniquement, elle suivit Ivan et regretta aussitôt son initiative dès qu'ils se retrouvèrent face à l'invité surprise qui n'était pas seule.

- Ivan, mon amour ! Pourquoi t'es-tu caché dans un coin si reculé ? Tu aurais dû rentrer chez toi il y a quelques jours, non ?

Ivan se dirigea gracieusement vers sa mère, se laissant enlacer par ses bras aimants.

- Ivan ! Oh là là, comme tu as grandi en beauté !
S'exclama la deuxième invitée, qui se tenait légèrement en retrait. Apparemment du même âge que Lydy, elle arborait des cheveux blonds pâles, parfaitement coiffés et entretenus, avec des mèches dorées qui capturaient la lumière. Son visage, bien que banal, était orné de discrets bijoux et d'un maquillage impeccablement appliqué pour mettre en valeur ses traits. Ses yeux d'un vert pâle étaient encadrés par des sourcils soigneusement épilés. Sa peau, d'une perfection éclatante, témoignait certainement de soins luxueux, avec une légère teinte rosée. Elle affichait une silhouette élancée et gracieuse, vêtue de créations de grands couturiers qui flattaient sa silhouette. Bien que sa beauté ne soit pas éblouissante, son style et son assurance révélaient son statut social élevé. Sa démarche confiante et sa posture élégante étaient rehaussées par des accessoires onéreux et des chaussures de marque.

- Quelle surprise ! Toi aussi ici Barbara, s'étonna le mafieux.

- Mais c'est moi qui l'ai ramenée, elle va séjourner un moment avec toi en attendant votre union.

- Mais qui est avec toi, Ivan ? demanda la célèbre Barbara en la désignant bien sûr. Lydy faillit s'évanouir de honte dans sa position actuelle.

- Je euh... c'est...
Soudainement, Ivan lui-même perdit ses mots. Lydy voulait juste disparaître. N'avait-elle pas entendu parler de mariage ?

- Non Ivan !! Encore elle ? Je la connais ! C'est la fille du scandale ! Qu'est-ce qu'elle fait ici ?
S'énerva la mère qui n'avait pas encore remarqué l'intruse.

- Calme-toi maman, je l'accueille pour un certain temps.

- Alors vous avez vraiment de l'audace mademoiselle ! Comment avez-vous osé proférer de tels mensonges sur mon fils et revenir ici ? Et cette histoire d'accueil, cette fille doit rentrer chez elle immédiatement, elle n'a rien à faire ici !

La célèbre Barbara s'approcha rapidement de la vieille dame, qui était devenue rouge.

- Calmez-vous belle-maman ! Je suis sûre qu'Ivan a une très bonne explication à cela. N'est-ce pas mon chéri ?
Conclut-elle enfin en regardant Ivan après s'être concentrée sur sa mère.
Ivan fut pris de stupeur. Mais il était évident qu'il était extrêmement surpris.
Avait-il vraiment une raison de garder Lydy ?

- D'accord, mais je refuse de te voir plus longtemps, mademoiselle. Déclara la femme en fixant Lydy.
Cette dernière baissa la tête, telle une enfant prise en faute, face à la réprimande.

- Ivan, voilà, j'ai ramené Barbara et les valises sont dehors, tu dois te rapprocher de ta fiancée maintenant.

- Tout est déjà prêt pour notre mariage, mon amour, il ne reste plus qu'à attendre la date, lui annonça Barbara en affichant un sourire éclatant.

- Maman, s'il te plaît, c'est quoi encore cette histoire de mariage ? As-tu perdu la raison ?

- Non, non, je m'assure plutôt que tu ne perdes pas la tienne. Ivan, je suis désolée, mais nous ne pouvons plus tolérer ce genre de scandale. Tu as trop longtemps enfreint cette règle établie par ton père, maintenant, tu dois réparer tes erreurs. Tu vas te marier, un point c'est tout. Barbara est notre meilleure option.

- Maman ? Pouvons-nous en discuter calmement ? Je n'aime pas prendre des décisions hâtives.

- Oh, je t'assure que jusqu'à présent, c'est toi qui as agi sans réfléchir, mon enfant, en ramenant cette fille chez nous. Tu as terni la réputation de ton père, et tu continues de le faire. Tu as violé nos règles les plus strictes, tu as agi contre le fonctionnement de notre famille. Je sais que c'est toi qui a tué ce gangster et aussi notre plus gros client.Il ne nous reste plus qu'à dévoiler que c'est grâce à cette insignifiante créature que tout a basculé !...

- Maman!!!

L'homme osa défier un instant le regard de la femme, et celle-ci, la mère même de ce tempérament dont avait hérité le fils, tint bon jusqu'à ce qu'il détourne finalement les yeux.

- Accorde à ta bien-aimée la plus somptueuse des chambres, pendant que je m'accorde un repos bien mérité, après cette aventure interminable.
Elle lui murmura, sans jamais faiblir.

PLUS JAMAIS NULLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant