NEUF

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L'homme s'en alla s'occuper de ses affaires tandis qu'elle, elle regagna sa chambre.

Elle dîna seule le soir. Cruz lui ayant appris qu'Ivan rentrerait tard. Il n'aurait pas pu posséder ce vaste domaine s'il ne s'investissait pas corps et âme dans son travail . Cette réalité, elle l'avait parfaitement saisie.
Il ne la visita pas pendant la nuit, bien qu'elle l'ait attendu.

Elle se réveilla le lendemain matin en se sentant plus sereine à présent, passa un bon moment à contempler son visage dans le grand miroir de sa coiffeuse, puis son corps enveloppé dans une nuisette digne d'une véritable reine.

Oh mon Dieu ! Elle avait l'impression de flotter dans un rêve éveillé. voulant simplement savourer le parfum enivrant du luxe, la douce fragrance de tout ce quil y avait là. Elle avait réussi.
Après avoir pris un bain revigorant et s'être parée de ses plus beaux atours, elle descendit majestueusement pour se sustenter, mais Ivan était introuvable. Seul Cruz était là, la fixant d'un regard étrangement intense. Qu'est-ce qui lui prenait soudainement ?

Elle mangea sans lui poser de questions, ne voulant pas aggraver son trouble. Peut-être y avait-il un souci au travail, car apparemment Cruz était le bras droit d'Ivan. Peut-être qu'il avait découvert le pot au rose?  Elle termina son repas et lui demanda alors de la guider à travers la villa pour une visite.
Elle avait expressément besoin de faire baisser la tension en elle. Pendant qu'ils déambulaient entre les murs de cette imposante demeure, son comportement devint soudainement excessivement froid, ce qui la troubla. Elle lui demanda alors ce qui se passait, tout en redoutant d'entendre la vérité.

Elle le vit esquisser un geste qui ressemblait plus à une grimace qu'à un sourire, ce qui le rendit encore plus étrange à ses yeux.

- Il te le dira lui-même.
répondit-il simplement avant que Lydy ne décide de se taire. La visite se termina sur une note sombre et elle commença à s'ennuyer.

- Comment cela?

- Retournez dans votre chambre, vous ne devez pas en sortir avant le retour d'Ivan, quelqu'un surveillera la porte.

- Quoi? Mais?...
Pourquoi voulait-il soudainement la confiner? Qu'avait-elle fait de mal? Pourquoi Ivan avait-il donné cet ordre? Ils avaient donc tout appris? Elle devra absolument vider les lieux.

- Dépêchez-vous.

- non je rentre chez moi, je ne veux plus faire ce travail.

Cruz la fixa puis éclata de rire.

- c'est trop tard. Dépêche-toi.
Fit-il en lui attrapant de force le poignet.
Elle se força à obéir, car il semblait très furieux.

Enfermée dans sa chambre, elle se prépara à tout expliquer à Ivan en espérant qu'il sera indulgent envers elle.
On frappa à sa porte à l'heure du déjeuner et lorsqu'elle ouvrit, elle découvrit le visage d'Ivan. Il était bizarrement un peu souriant.
Comment pouvait-il osé!
Elle l'avait bien observé, aucun pli ne venait troubler son front, tandis qu'elle, enfermée ici, attendait la mort. Elle croyait qu'il avait tout découvert!

- Êtes-vous prête ?

C'est tout ce que vous avez à dire ? Alors que moi, je suis inquiète ?
Voulut-elle lui dire, mais elle se retint.
Elle choisit plutôt de se calmer. Peut-être que Cruz l'avait enfermée par mesure de sécurité. On ne savait jamais ce que ces gens vivaient dans ces parages. Ils étaient tout de même extrêmement riches.

- Oui.
Répondit-elle.

Il sembla l'examiner puis se détourna. Elle le suivit à son tour.

Bientôt, ils se retrouvèrent dans une vaste cour et elle fut conduite dans une voiture avec un garde, pendant qu'Ivan montait dans une autre avec d'autres hommes et Cruz.
Les deux voitures étaient précédées et suivies par deux autres voitures.
Diable ! Cet homme devait être extrêmement protégé !
Les événements prenaient un chemin inattendu et Lydy se trouvait, contre son gré, submergée par une vague d'enthousiasme. Un havre de rêve, un séduisant démon à proximité et une multitude de frissons.

Ils n'avaient pas tardé à arriver, que toutes les voitures se stoppèrent dans une autre vaste cour, dévoilant une atmosphère semblable à celle qu'elle avait connue dans l'autre demeure. Avec précaution, elle descendit et fut accueillie par la voix de la vieille madame Banoda qui se précipitait vers son fils.

- Ivan, mon fils !
Elle avançait les bras tendus.
Vêtue d'un somptueux assemblage signé Guchi, la dame lui donnait l'impression d'être peut-être la première dame du pays tant elle dégageait une classe indéniable. Elle sourit en pensant à sa robe de chez Zara, tout à fait présentable, ne lui laissant pas le malheur de se sentir inférieure à cette élégante dame. Elle remercia intérieurement Ivan pour son impeccable sens du style car oui, c'était selon ses goûts à lui que la garde-robe avait été remplie. À cet instant précis, ce dernier embrassait sa mère.

- Viens donc, Ivan, j'étais en train de déjeuner, mais tu ne m'avais pas dit que tu venais, je vais faire ajouter tes plats préférés.
Déclarait la vieille dame enchantée, entraînant déjà son fils.
- Attends maman.
Ivan l'interrompit, puis se tourna vers Lydy.
Le cœur de celle-ci fit un bond, submergée soudainement par le regard intense de la mère et de son fils.
C'était le moment des présentations ! Elle allait être introduite à la mère.
Lydy se sentit comme une adolescente intimidée.

Elle fit un pas en leur direction et réalisa à ce moment-là que les gardes étaient un peu trop proches d'elle.

- Tu es venu accompagné ? s'étonna étrangement la dame.

- Bonjour, je suis Lydy, la fiancée d'Ivan.

Quelle surprise pour Lydy de voir le visage de la femme se déformer en une expression d'étonnement horrible.

- Co... comment ça ? Tu es fiancé, Ivan ?
Cette fois, elle fixa son fils avec horreur. Pourquoi cela ?

- Non, maman, c'est simplement un malentendu que mademoiselle Hastal devrait mieux nous expliquer.

Un malentendu?

- Quoi ?
Lydy ne put s'empêcher de lâcher.

Sa tête lui faisait mal, venait-elle de rêver d'Ivan parlant à sa mère ? C'est lui qui avait demandé à Handres et Handres l'avait trouvé elle.

Madame Banoda éclata de rire.
Non, elle n'avait pas rêvé. Ivan venait bel et bien de l'accuser de mensonge en présence de sa mère. Pourquoi?

- Vraiment ? Et de quoi parle-t-elle ?
Continua la vieille madame Banoda en la fixant intensément.

Tremblante de tout son être, Lydy s'avança encore et lui tendit difficilement une main, mais soudain, Ivan l'interrompit et la repoussa.

- Jusqu'où comptes-tu aller avec cette mascarade ? C'est ma mère que l'on t'a envoyé éliminer, n'est-ce pas ?

- Qu...quoi ?

Elle eut l'impression de recevoir une porte en plein visage. Son visage brûlait, elle devait être rouge écarlate à cet instant. Ivan la scrutait avec colère.

- M'éliminer ?
S'exclama la vieille dame, alarmée.

- Embarquez-la.

😁😁😁😁
Et voilà!!!! Encore un coup dans l'aventure palpitante de lydy!!
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PLUS JAMAIS NULLEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant