PLUS JAMAIS NULLE

DIX-HUIT

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- Retire tes sandales, ordonna-t-il en s'immobilisant brusquement en plein chemin.

- Pardon ?! s'étonna-t-elle.

Il la fixa intensément de ses yeux perçants, et Lydy remarqua son hésitation.

- Je suis désolée de ne pas t'avoir demandé de les enlever plus tôt, je n'avais pas remarqué tes pieds.

Lydy le scruta dans l'obscurité et se demanda si c'était tout ce qui comptait pour lui. Ils venaient d'échapper de justesse à la mort et lui, il lui demandait de retirer ses sandales. Avait-il l'habitude de frôler la mort, lui ?

- Ce sera mieux si tu les enlèves, ajouta-t-il en ôtant ses propres chaussures.

Lydy s'accroupit puis obéit. Il était vrai que ses talons étaient bien trop hauts pour cette course effrénée. Une fois qu'elle eut terminé, les imposantes chaussures du Mafieux l'attendaient déjà.

Elle lui lança un regard interrogateur, mais surtout abasourdi. Un regard qu'il soutint sans broncher.

- Dépêche-toi de mettre les miens.
- Non!
Elle se plaignit aussitôt.

- C'est soit tu le fais, soit je le fais à ta place, et nous n'avons pas de temps à perdre.

Puis, il scruta ses yeux, jusqu'à ce que la jeune femme s'avoue vaincue à contre cœur.
Elle enfonça ses pieds dans les immenses bottes, soulagée instantanément. Elle se retint de montrer son soulagement pour ne pas se trahir. Cependant, malgré leur taille, les chaussures étaient étonnamment confortables.
Ivan lui reprit aussitôt la main et ils continuèrent à avancer sans se presser, au milieu des arbres, l'hélicoptère depuis longtemps oublié.
Environ une demi-heure plus tard, elle réalisa qu'il avait fait une pause.

- Ils ne nous trouveront certainement pas ici, passons la nuit ici.
Il pointa du doigt l'endroit et elle découvrit avec horreur la grotte.

- Mais non !! Je ne pourrai jamais dormir ici, le sol est froid !
Se plaignit-elle.

- Je te porterai sur ma poitrine.

- Quoi ?
Elle avala immédiatement en ressentant une contraction dans tout son corps. Comment ne pas être troublée en imaginant leurs corps entremêlés.

- Non, je refuse !

- En fait, il n'y a pas de meilleure proposition et je suis sûr que tu seras à l'aise sur le lit que je te propose, j'y veillerai.
Était-ce par malice ou par amusement qu'elle observait les yeux de l'homme étinceler à cet instant précis ?

Il l'entraîna dans la grotte, qui, heureusement, n'était pas humide, lui remit la lampe torche et posa sa tête sur la première pierre qu'il trouva. Un tableau magnifique.

Elle se demanda si il avait entendu sa déclaration d'amour précédente et s'il l'avait prise au sérieux. Peut-être allait-il maintenant passer son temps à la taquiner, maintenant qu'il connaissait ses sentiments pour lui. Et elle, était-elle sérieuse avec cette déclaration ? L'aimait-elle réellement ? Ou n'était-ce qu'un effet de la peur ?

- Tu vas rester debout toute la nuit ? souffla Ivan, avant de sourire pour la première fois.
Cet homme etait déjà remis de ce qu'il venait de vivre, cela se voyait.

- Approche dit-il, et elle remarqua qu'il avait désormais une voix calme aussi.

Non, elle ne pouvait pas dormir en se collant à lui. C'était inconcevable. Mais il lui tendit discrètement la main, et elle se fâcha contre elle-même de se mettre dans cet état alors que lui restait impassible.

Elle se laissa glisser et s'assit près de lui.

- Oh non ! Je ne dormirai pas avec toi !Elle s'exclama, se redressant immédiatement comme si elle était consumée par des flammes.

Mais lorsque qu'il l'aida à reposer sa tête contre lui, elle sursauta malgré elle, entrant soudainement en contact avec la chaleur du corps de l'homme, et se calma. Une décharge électrique puissante parcourut son bas-ventre, la faisant frissonner face à cette sensation jusqu'alors inconnue.

Elle ne mit pas longtemps à s'endormir.

Cela ne l'empêcha cependant pas de se réveiller furieuse le lendemain matin.
Elle garda les lèvres serrées, même lorsque Cruz arriva avec un jet privé après s'être assuré qu'ils n'étaient plus en danger.

- Qu'est-ce qui ne va pas ?
Demanda Ivan, assis en face d'elle dans le luxueux appareil.

Maintenant, ils étaient tous les deux frais, propres et nourris car tout était à bord de l'appareil.

Elle ne répondit pas et ne détourna pas les yeux de la fenêtre. En quoi cela le concernait-il ? Savait-il seulement ce qu'elle valait ? Il jouait délibérément avec ses sentiments et, de plus, il n'avait pas hésité à la vendre comme une vulgaire marchandise. Elle avait donc toutes les raisons de ne pas digérer cette situation.

- Tu ne vas pas me donner de réponse ?
- Je suis consciente que tu étais de mèche avec cet homme Ivan.
Dit-elle.
- Alors, c'était ça ?
Dit-il, semblant ne pas comprendre pourquoi elle en faisait tout un drame.
- Je sais que c'est toi qui m'a trahi en me vendant, Ivan.

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Bonne année 2024 les amis!!!
Je vous souhaite tout ce qu'il y a de meilleur à souhaiter!!!