PLUS JAMAIS NULLE

UN

....

- Dégagez-moi ! Elle criait continuellement, se débattait, hurlait sans arrêt. Cependant, les hommes ne la lâchaient pas.

- Tu ignores ce qui t'attend, ma chère.

et l'homme se mit à rire. Un rire désagréable, un rire qui la terrifia davantage. Où se trouvaient Ivan et ses hommes ? Pourquoi ces hommes visqueux l'emmenaient-ils ? Qu'est-ce encore ?

Ils la menèrent hors de l'entrepôt et dans la cour, elle aperçut deux voitures. Un autre homme ouvrit la porte de l'une d'elles et l'homme la jeta à l'intérieur.

- Laissez-moi partir, je vous implore ! Laissez-moi !

- Bientôt, tu seras aussi docile qu'un agneau. Ce n'est pas seulement avec Banoda que tu le seras.
Et l'homme rit à nouveau.
Lydy avait la nausée, ces hommes étaient répugnants.

Un d'entre eux s'assit à côté d'elle et la voiture démarra.

Quelques heures plus tard, le téléphone d'Ivan sonna alors qu'il était assis dans son bureau en train d'analyser un dossier, ses sourcils se fronçant immédiatement.

- Tout va bien, Banoda ?

Ivan reconnut la voix de Mordrig, l'un des voyous se prétendant son ennemi. Ivan déclarait qu'il n'avait pas d'ennemis, du moins c'était ce qu'il affirmait, estimant qu'ils étaient tous inférieurs pour être ses ennemis.
Mordrig était l'un de ses petits criminels cherchant toujours à lui nuire.

- Que désires-tu, Mordrig ?
Dit-il avec dédain.

- Mes vingt millions que tu m'as volés, espèce de chien.

- Je n'ai pas de temps à perdre, Mordrig.
Cet homme était un mauvais perdant. Toujours à parier avec son argent, mais tirant son arme lorsqu'il perdait. Cette fois encore, il voulait s'en prendre à Ivan violemment.

- Moi non plus, Banoda, je n'ai pas de temps à perdre avec toi. Si tu savais à quel point j'ai envie de blesser ta petite amie en ce moment.

Ivan fut perplexe. De quoi parlait cet ignorant ? Il n'avait pas de petite amie.

- Penses-tu vraiment pouvoir nous tromper en prétendant l'avoir en otage ? Mes hommes ont attrapé une femme, il semblerait que ce n'était pas la bonne, tu n'as même pas répliqué. Et maintenant, bam ! Mariage ! Quelle idiote pensée.

Un rire cynique résonna. Et c'est seulement à ce moment qu'Ivan comprit. Cet ignorant parlait de Lydy. Il l'avait enlevée. Mais soudain, son cœur se serra. Mordrig avait ENLEVÉ Lydy !

- Tu aurais mieux fait de la garder chez toi, Banoda, car le mariage n'aura pas lieu.

Et son rire reprit.

- Ton acte a été vraiment stupide, Banoda, et je te promets que je la traiterai comme tu as traité Elina par le passé. Sauf que moi, c'est une balle que je lui enverrai après l'acte. Tu ferais mieux de décider rapidement quand tu me rendras mon argent.

Et le bip résonna.
Elina, Lydy... deux femmes pour lesquelles Ivan ne savait vraiment pas ce qu'il ressentait, l'une qui avait été follement amoureuse de lui, reniant même celui qui l'aimait réellement ; Mordrig, et Lydy, cette femme qui semblait constamment désirer son affection.

La porte de son bureau toqua et Cruz entra.

- Que se passe-t-il ?
Demanda Ivan, le regard vide.

- Tout le pays est au courant de tes fiançailles.

Encore des absurdités ?

- Moi ?... Quelles fiançailles ?

Cruz haussa les épaules en parcourant la pièce.

- Elle a ouvert un compte Instagram et a tout divulgué.

Ivan ferma les yeux.

- Qu'a-t-elle dit ?

La situation était pourtant claire, il se souvenait parfaitement de cette photo qu'elle avait postée.

- Elle a affirmé être ta fiancée.

- Zut !

Cruz sortit son téléphone de sa poche et le brandit devant Ivan. Sur l'écran, une photo de lui et Lydy était affichée avec des milliers de likes sur un compte suivi par plus de soixante mille personnes.

Ivan ne put s'empêcher de stupéfier.

- Ce n'est pas tout.
Affirma Cruz, semblant lutter pour garder son calme.
Ivan attendit tandis que Cruz lui tendait le journal. Plusieurs articles avaient été publiés, tous relatant l'affaire.

- Environ une centaine de personnes attendent dehors pour t'interviewer.