Chapitre 14

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« J'ai dû mal à me dire que tu viens des étoiles ».

Je sens son regard peser sur moi.

« Vous, les hommes, vous êtes tellement ... Étriqués » Me répond-t-il.

Je rigole légèrement.

« Tu as raison. Tu imagines ... Dans quel état serait le monde, s'il apprenait ton existence ? Et celle de toutes les autres planètes qui abritent la vie ... »

Il m'accompagne dans mon rire.

« Oh ! Vous qui êtes si étriqué pour voir plus loin que le ciel, mais qui êtes si doués pour faire la guerre, je pense que ça serait l'anarchie ».

Mon rire faiblit, parce qu'il a raison.

Je m'allonge dans l'herbe et passe mes bras par-dessus ma tête.

Dans cette campagne éloignée de toute lumière polluante, toutes les étoiles se donnent en spectacle à mes yeux.

« Quand j'étais plus jeune ... Je pensais que le ciel, les étoiles, la lune ... Tout ça, ce n'était qu'un plafond. Un peu comme les étoiles fluorescentes qui parsemaient le plafond de ma chambre. Le résultat était le même, non ? Je ne pouvais pas les toucher, je me contentais de les regarder ».

J'inspire une longue et profonde inspiration.

« Hum ... Je ne me suis jamais dit ça. Depuis toujours, j'étais au courant pour l'univers, pour les différents mondes ... Donc, finalement, rien de tout ça n'est mystérieux pour moi ».

Je me redresse en position assise.

« Est-ce que ... Tu aimes les Hommes ? Je veux dire ... Nous, on a tendance à détruite tout ce qui est considéré comme inférieur à nous. Les animaux, la nature, nous-mêmes ... J'espère qu'on est la seule espèce à être autant destructrice ».

Il prend ma main dans la sienne.

Je frisonne, sa main est glacée, malgré la chaleur de cette nuit d'été qui nous enveloppe.

« Partout où j'ai mis les pieds, il existe des guerres. Des guerres de territoire, des guerres d'entente ... Et quand je compare, je pense que c'est votre espèce qui est la plus nuisible. Mais en tant que Dieu, je me dois d'être impartial. Même si j'avoue, même pour être une divinité espiègle et malicieuse, j'avoue que les Hommes me surprennent par leur violence, leur cupidité et leur égoïsme ».

Je soupire et repose ma tête contre son épaule.

« Alors pourquoi un tel être que toi ... Perd son temps avec une humaine comme moi, cupide et égoïste ? » Je murmure.

Je le sens rire, ses épaules tressautent légèrement.

« Heureusement, comme pour toute chose, il y a des exceptions ».

« Alors j'ai quoi de si spécial pour faire remonter l'estime de mon espèce à tes yeux ? »

« Eh bien ... Tu es généreuse, tu es attentionné, tu penses aux autres. Je crois ... Que mon avis a changé sur toi le jour où je t'ai vu sauver la vie d'un insecte qui était en train de se noyer dans l'eau de ton bain ». Dit-il.

Je ris.

« Oh ! Et donc, depuis ce jour, tu t'es dit que celle-là c'était la bonne ! Au diable ses années de vie écourtées, je vivrais avec elle ! »

Je me redresse pour pouvoir le regarder dans les yeux.

Il semble amusé.

« Beaucoup de mes préjugés ont changés depuis que je t'ai rencontré. Mais globalement oui, tu as bien résumé la chose ».

Je me repose contre lui.

« En tout cas, je suis flattée qu'un Dieu se soit intéressé à moi. Je pense ... Que grâce à toi, je comprends mieux la vie en général ». Dis-je.

« Et ? C'est tout ? ».

Je ricane.

« Non, gros béta. Tu m'as surtout appris à aimer. À vraiment aimer, inconditionnellement, simplement et véritablement. Je crois que c'est ça, ma plus grande chance ».

Il s'approche de mon visage et pose délicatement ses lèvres sur les miennes, provoquant, comme à chaque fois, un frisson agréable au creux de mes reins.

Countdown (Loki)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant