13. If I'm here, nothing bad will happen to you

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𝐅𝐑𝐄𝐘𝐉𝐀 𝐌𝐀𝐑𝐘𝐁𝐄𝐓𝐇 𝐁𝐋𝐀𝐂𝐊


La douleur lancinante dans mon crâne me réveilla, comment je m'appelais déjà ?

Trop faible pour ouvrir les yeux, je me fiai à mon ouïe, la pièce était silencieuse. J'étais allongée, c'était confortable. Je palpai ce qui se trouvait sous mes doigts, de la pierre, la pierre des dortoirs.
Puis finalement, je rouvris les yeux. Il faisait nuit, c'est pourquoi je mis du temps à reconnaitre les silhouettes d'Azrael et Theodore assis sur un lit, discutant en se passant à tour de rôle un joint. Je tournai le tête et-

- AH !

Le cri qui m'avait échappé résonna dans ma boite crânienne. Mais ce n'était pas pire que la vision de Mattheo Riddle, le visage ensanglanté et les yeux fermés près de moi, précisément, sous moi, j'étais allongée sur le cadavre de Riddle. Vite après, je sentis les mains d'Azrael caressé mes épaules. Et je me souvins.

- Dégage ! hurlai-je en me levant. Tu l'as... tu...

Les mots impossibles pour moi à prononcer ressortirent sous forme de larmes qui dévalèrent sur mes joues à la vision d'horreur de Mattheo.

- Hé, du calme...

- Non ! le coupai-je, affolée, déchirée. Az, tu te rends compte que...

J'avais l'impression qu'une partie de moi s'était envolée, pourtant je savais que je ne ressentais que de la haine envers Mattheo Riddle.

- Il n'est pas mort, Freyja.

- Quoi ?

Ma respiration commença à reprendre un rythme normal et je séchai d'un mouvement rapide mes larmes, honteuse.

- Alors pou- pourquoi ? balbutiai-je.

Theodore glissa sa main dans la mienne et me chuchota :

- Viens t'assoir, on va te raconter.

Je le laissai m'emmener m'assoir sur le lit, puis il s'assit et Azrael fit de même. Mes membres tremblaient toujours, encore hantés par l'idée que Mattheo soit... ce que je cru qu'il soit.

- Lorsqu'on est remontés, commença Theodore, toi et moi jusqu'à la chambre de Mattheo. J'ai essayé de résonner Azrael, en vain, alors de panique, tes jambes ont lâchés.

- Et après ? soufflai-je.

- Et donc, même sous la douleur du sort, Mattheo t'a rattrapé pour que ton crâne ne percute pas la pierre, informa Azrael.

Je-... pardon ?

- Et c'est ça qui m'a fait revenir à la raison.

Des larmes reprirent leur descente sur mes joues, sans même que je ne sache pourquoi. Qu'est-ce que je ressentais ? Je n'en avais aucune idée. Ce n'était plus véritablement de la colère, il y avait un grosse partie de tristesse. Mais surtout de la douleur.
Je me souvins alors d'une phrase que Mattheo avait prononcé lorsque nous étions encore "ensemble" :

"- Tant que je suis là, princesse, rien de mal ne pourra t'arriver, jamais. Je t'en fais la promesse."

La mémoire sélective, hein ? Et bah qu'elle aille se faire foutre parce que mes tremblements redoublèrent.

Mais au moins, Mattheo avait tenu ne serait-ce qu'une promesse...


[...]


- Tu sais que je t'aime, princesse, mais faudrait se réveiller là, fit une voix à peine claire très, très, très loin de moi.

Soudain une sensation glacée secoua mon visage, me faisant redresser d'un coup. La première vision qui m'apparus fut le sourire hilare de Mattheo Riddle en face de moi, puis le verre qu'il portait à sa main.

- Va te faire foutre ! m'exclamai-je, encore légèrement dans les vapes du sommeil. Qu'est-ce que je fous ici ?!

Il tenta de replacer mes mèches trempés derrière mes oreilles, mais je l'en empêchai en contrant sa main avec mon bras.

- Dégage tes sales mains, explique-moi maintenant, pervers.h,

- Du calme princesse, tu t'es endormie sur mon lit. J'ai du dormir par terre à cause de toi, dit-il avec un sourire narquois.

- Pourquoi tu ne m'as pas dégagé ?

- Comme ça j'ai ton odeur sur mes draps.

Je levai les yeux au ciel et sortis du lit, ignorant sa remarque idiote.

- Quelle heure est-il ? demandai-je en reboutonnant honteusement ma chemise à moitié ouverte sur ma poitrine.

- Environ midi, déclara-t-il d'une voix très calme.

- Midi ?! Mais pourquoi tu ne m'as pas réveiller avant, ?!

- Je profite au maximum des heures où tu ne m'insultes pas, mais où tu es juste là, paisible, sous mes draps. 

Ses lèvres s'écartèrent de plus belle en voyant mon agacement. Les souvenirs de la nuit d'hier revenaient dans mon esprits, mais je les refoulai, déglutissant difficilement.  

- Ferme-là, tu veux ?

Lui tournant le dos, je me plantai devant son miroir et arrangeai mes boucles en pagailles.

- Tiens, Black.

Je jeta un coup d'œil à son reflet derrière moi, et surtout à son bras qui me tendait un élastique en soie, mon élastique. Celui qu'il m'avait piqué, il y a un an, au cas où j'en aurais besoin...

"- Et comme ça les autres verront que je suis pris, avait-il ajouté."

Il l'avait gardé autour du poignet, cet enfoiré.

- Merci, répondit-je en essayant de masquer mes joues roses.

J'attachai mes cheveux devant le regard braqué sur moi de Riddle, pas un mot ne sortaient de nos bouches, mais les non-dits pesaient si forts dans l'atmosphère que c'était tout comme. Lorsque j'eu finis, je me dirigeai vers la porte mais avant que je quitte la pièce, Mattheo me retint.

- Attends.

- Oui ?

Sa mâchoire se contracta, et le connaissant par cœur, c'était signe qu'il allait dire quelque chose qu'il n'était pas habitué à dire, quelque chose qui allait à contre courant de son tempérament.

- Merci, Freyja.

- Merci de m'avoir sauvé la vie, répondit mon corps. 

Je ne répondis qu'en un hochement de tête, sachant très bien que si je répondais, ma voix sonnerait beaucoup trop faible dans mes oreilles. Alors je claquai la porte derrière moi.





REIGN OF LIES || Freyja Black x Mattheo RiddleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant