𝐅𝐑𝐄𝐘𝐉𝐀 𝐌𝐀𝐑𝐘𝐁𝐄𝐓𝐇 𝐁𝐋𝐀𝐂𝐊
Non, je ne pleurais pas. J'avais déjà pleuré toute ma souffrance.
Azrael ne rigolait plus, ne glissait plus de blagues. Son regard fixé sur le carrelage, ses boucles pendait dans le vide.
C'était nos cœurs, le vase brisé.
- Ne le dis pas aux autres s'il te plaît, je ne veux aucune pitié.
Mon frère ne répondit pas, mais je savais qu'il allait respecter ma décision : il était d'accord avec moi. Nous n'avions dis à personne, même pas à nos amis, que notre mère était décédée dans d'affreuses circonstances. A l'exception de Draco, qui était au courant, car nous vivions chez lui pendant les vacances, Narcissa étant la cousine de notre père.
"- Elle est partie d'une attaque cardiaque, avions-nous dis à nos proches."
Même à Hel, nous ne l'avions jamais dis. Pas assez courageux pour confronter le bleu éclatant des yeux de maman dans le regard innocent d'Helena, car de nous trois, elle était celle qui lui ressemblait le plus, les mêmes cheveux, les mêmes yeux. Nous étions faibles, affreusement faibles.
Mais nous étions des héritiers de la Noble et Plus Ancienne Maison des Blacks, nous nous devions de paraître dignes. D'où nos prénoms :
"- Que veux dire Freyja ? m'avait demandé un jour Mattheo.
- Freyja est la déesse de la guerre, de l'amour, de la sexualité et de la mort dans les légendes nordiques, Theo."
Azrael était plus grand que moi de dix mois, et son prénom appartenait à l'ange de la mort dans certaines croyants hébraïques. Quant à Helena, diminué à Hel, elle n'avait qu'onze ans, et la déesse de la mort dans la mythologie nordique, elle aussi, portait son prénom.
Bonne ambiance, finalement.
Nous avions toujours été très proches, les uns des autres, même lorsque papa mourut peu après la naissance d'Hel. Mais lorsque ce fut maman qui nous fut enlevé, un fossé douloureux s'était formés entre nous trois, et spécialement entre Hel et moi malgré tout l'amour que j'avais pour cette enfant...
- Je vais le tuer, tonna enfin Az, brisant le silence.
Et sans un mot de plus, m'ignorant royalement, il se leva et sortit en trombe de la chambre d'Hel, manquant de la réveiller.
- Qu'est-ce que tu fous, Azrael ?! Non, tu ne vas tuer personne ! ne cessais-je de répéter et tentant de suivre ses pas rapides.
Azrael n'était pas quelqu'un de violent, il ne ferait pas de mal à une mouche. Excepté si cette mouche avait fait du mal à un de ses êtres chers. C'était pourquoi j'étais vraiment inquiète.
- Az, putain !
Il se rapprochait dangereusement de la chambre de Mattheo, c'était l'heure du dîner, alors c'était très peu probable qu'il se trouve dans sa chambre, mais...
- Azrael, t'as défoncé ma porte ! gueula Mattheo lorsque mon frère frappa d'un coup de pied la porte de son dortoir.
- Oh, t'inquiète pas, la porte sera le dernier de tes soucis, dit-il en l'attrapant par le col de sa chemise.
Pris par surprise, Mattheo ne put esquiver la première droite d'Azrael, ni la suivante, ni le coup de pied lorsque mon frère le mit à terre. Putain, mais il faisait exprès ou quoi ?!
- Az, stop ! intervins-je en attrapant son bras pour le faire reculer.
Malheureusement, Azrael faisait deux fois mon poids, alors c'était peine perdue. Du sang commençait à couler sur la pierre de la chambre, mais Mattheo ne bougeait pas, et continuait de jurer à chaque coups. Il se laissait faire, il savait pourquoi Azrael était là.
- Putain mais Azrael, arrête !
Poussé par sa folie meurtrière, il ne m'écouta pas et sortit sa baguette de sa robe pour la pointer sur le fils des Ténèbres.
- NON !
- Crucio ! tonna Azrael, le visage déformé par la haine.
Des sanglots me montèrent à la gorge lorsque Mattheo commença à se tortiller sur le dallage, ses traits crispés par la douleur du sort, et j'étais beaucoup trop paniquée pour savoir pourquoi des larmes coulaient sur mes joues.
- AZRAEL, STOP !
Je ne pouvais rien faire pour l'arrêter, j'étais totalement impuissante. Mais s'il continuait, Mattheo allait véritablement mourir, et rien que cette idée fit redoubler mon rythme cardiaque. Je sortis de la chambre en courant et dévalai les marches jusqu'à la salle commune.
- THEODORE ! m'époumonnai-je en le voyant.
Il fronça les sourcils, inquiété par ma panique, et me demanda ce qu'il se passait.
- Pas le temps, viens ! sanglotai-je.
On se précipita vers la chambre de Mattheo, et je manquai de tomber plusieurs fois tellement mes jambes étaient faibles, mais à chaque fois, Theodore me rattrapa à temps. Malheureusement, la scène était aussi terrifiante que lorsque j'étais partie.
- Stupe-
- NON ! le coupai-je. C'est à Azrael de briser le sort, si tu le figes, Mattheo continuera à souffrir.
Les hurlements de plus en plus déchirants de Mattheo m'arrachait le coeur. Theodore secoua alors Azrael, lui hurlant dessus, rien ne fonctionnait.
- Fous-moi la paix, Theodore ! Il a tué ma mère !
- Az ! C'est pas un putain de moyen !
La perspective de Mattheo gisant, inerte sur le sol terrorisait ma respiration. Et chaque bouffée était difficile, le monde devenait flou. Mes jambes me lâchèrent.
Mais je ne sentis pas de collision de ma tête sur le sol, juste des cris terrifiants qui me perçaient les tympans. Puis le monde devint noir.
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REIGN OF LIES || Freyja Black x Mattheo Riddle
Fiksi Penggemar"Trois mots, et je te donnerais le monde, Freyja, murmure-t-il contre ma bouche. La lune, les putains d'étoile. Trois mots, et tout ce que tu souhaiteras sera à toi. Je serais à toi." Always pure. Never anything less. She's from the Noble and Most A...