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Chapitre XXIII : Adam

!! Double update : ce chapitre ainsi que le chapitre précédent (XXII) sont sorti en même temps allez lire le chapitre précédent avant celui-ci !!

Résumé du chapitre précédent : 

Adam, dans le feu de l'action, se précipite chez Ariane, il est convaincu que la vieille dame a un lien avec son fantôme. D'abord désemparé face au refus de celle-ci, il finit par apprendre qu'elle est la mère de son fantôme, et qu'elle ère sur cette terre condamnée à souffrir dans un corps en putréfaction, le prix à payer pour emporter tous les villageois responsables de la tragédie dans son maléfice. Ils sont tous forcés de voir ce qu'ils ont de plus précieux, leurs enfants partir avant eux, ils sont contraints de souffrir moralement et physiquement sans relâche, en guettant au loin Maison Candela, la garante de leur souffrance, une forteresse dans laquelle ils ne peuvent pas mettre un pied, contraint de trouver une personne suffisamment fiable pour s'occuper de la maison et ainsi diminuer leurs souffrances.

Personnages : 

Adam Algram - Docteur et protagoniste

Ambroise - Fantôme et protagoniste 

Arnaud - Meilleur ami d'Adam

Personnages secondaires : Ariane (mère d'Ambroise et voisine d'Adam), M.Le Maire (le consul et le maire actuel du village), David (mari d'Arnaud), La secrétaire du maire, Le pharmacien, Emile (ami d'Adam), L'ex femme du maire (soeur d'Ariane et maman de jumeaux).

Chapitre XXIII : Adam 

En ouvrant la porte d'entrée, mon regard se dirige instinctivement vers l'endroit où repose la statue. Je ne perds pas une minute et me précipite à ses côtés, mes yeux s'écarquillant devant la masse à forme humaine piégée dans la sève fondue. Je tombe à genoux, n'en croyant pas mes yeux, mon corps figé, incapable d'analyser correctement la situation. Lorsqu'enfin je retrouve mes fonctions motrices, je m'empresse de plonger mes mains dans la sève pour tenter d'en extirper le corps d'Ambroise. La sève résiste, mais je parviens enfin à faire bouger son corps.

Je peste rageusement, malgré mes efforts, impossible de sortir complètement Ambroise de ce piège gluant. Je cours vers la cuisine récupérer un bidon d'huile avant de le renverser entre la sève et le corps glacé d'Ambroise. L'odeur de l'olive emplit la pièce, mais enfin le piège cède pour laisser glisser le corps inerte d'Ambroise.

Mes mains se posent instinctivement sur son visage, tentant d'enlever la résine collante qui recouvre son corps.

La sève refusant de se décoller, je le prends dans mes bras pour monter à l'étage.

— Tiens le coup, je suis là, je vais te sortir de là, je chuchote, en le ballottant dans les escaliers, mon cœur battant à tout rompre lorsqu'enfin j'atteins la salle de bain.

J'ouvre précipitamment l'armoire à pharmacie avant d'en extirper l'alcool dénaturé, je dois dégager ses voies respiratoires en priorité. J'applique le liquide sur une compresse avant de la passer le plus délicatement possible sur son visage, mes mains tremblantes n'aidant pas.

Mes larmes brouillent ma vision, j'essaie de me ressaisir, en me répétant que ce n'est pas la première fois que je viens en aide à quelqu'un dans cet état, mais c'est bien la première fois que je connais intimement la personne. Et en sachant cela, la tâche n'est plus du tout la même.

Une fois les voies respiratoires dégagées, je ne mets pas longtemps à comprendre qu'Ambroise est en arrêt cardiaque, je mets rapidement les pompiers en haut-parleurs avant de commencer le massage.