Chapitre VI : Ambroise

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Résumé du chapitre précédent : 

Adam est pris d'une vague de panique alors que le rire qu'il semble avoir entendu pendant sa partie de jeu vidéo avec son meilleur ami lui revient. Il s'empresse de sortir dehors, ayant comme l'impression de suffoquer dans le petit bureau étriqué. Une fois sortit, sa respiration redevient normale, mais il décide de profiter de l'accalmie orageuse pour partir faire un footing. Il court un moment jusqu'à arriver devant un bois. Curieux, il décide de partir à l'exploration de cette partie-là du village qu'il ne connaît pas. A force de tourner en rond, il tombe sur une clairière où siège un petit point d'eau alimenté par un ruisseau. Sur un des côtés de la clairière, un vieux chêne frappé par la foudre s'est effondré. Adam s'en approche et découvre une inscription, comme une gravure faite sur un rocher, caché par le tronc de l'arbre. Il cherche un moment avant de décider d'escalader le rocher pour écarter l'arbre mort de la gravure et enfin y voir clair. Il parvient à ses fins et découvre une inscription en latin. La nuit commence à tomber et il manque de se perdre dans les bois, mais parvient finalement à retrouver chemin. Chez lui, il découvre enfin la signification de cette inscription : « Pour que l'amour ne soit plus jamais associé à la mort ». Cette phrase lui fait froid dans le dos. Il s'endort finalement épuisé de sa journée en se lamentant de la pression sociale qu'il reçoit de la part de ses amis et de sa famille pour trouver un partenaire. 

Personnages : 

Adam - Docteur et protagoniste 

Ambroise - Fantôme et protagoniste

Arnaud - Meilleur ami d'Adam

David - Mari d'Arnaud

Le maire - Maire

Ariane - Veille dame dont Adam fait les soins

Vocabulaire : 

Headshot : tir dans la tête.


Chapitre VI : Ambroise 


Depuis qu'Adam a fait son apparition dans la maison, la vie y est bien plus agréable, bien moins ennuyante, et cela me fait du bien, je crois que je m'habitue un peu trop à ce confort nouveau, en même temps qui ne saurait pas enjoué à l'idée d'avoir de la compagnie après tant d'année de solitude ? Adam me ressemble, je me demande si cela est dû à nos âges similaires, bien qu'en y réfléchissant bien, je sois âgé de plusieurs siècles, mais c'est étrange, je ne ressens pas de différence, sous cette forme d'ectoplasme, c'est comme si le temps s'était figé, comme si j'étais bloqué à 24 ans, pour l'éternité.

Et que cela est agréable d'enfin partager la vie de quelqu'un que l'on comprend, bien qu'il me semble que plus les siècles passent, plus l'immaturité gagne les adultes. Je glousse en pensant à mon cher docteur. Au vu de son comportement, je n'aurais jamais cru Adam plus âgé que moi, de mon temps, nous nous marions à dix-sept ans pour les filles et dans la vingtaine pour les garçons, je faisais figure d'exception en étant toujours solitaire à 24 ans. Nous commencions également à travailler jeune, la vie était assez pénible, nous poussant à sortir de la candeur de l'enfance le plus tôt possible. Ce temps-là est a priori révolu et je pense que c'est pour le mieux. Mon colocataire passe la plupart de ses soirées à jouer sur son ordinateur, comme un enfant. Que cela est amusant.

D'ailleurs, c'est un mot nouveau que j'ai découvert récemment, "ordinateur", il s'avère que lire les prospectus publicitaires m'a permis d'acquérir un immense vocabulaire. Je sais désormais que lorsqu'Adam allume la télévision et que la guerre apparaît, c'est en réalité qu'il joue à la console, et l'étrange télécommande qu'il tient entre les mains s'appelle manette. Cela fait beaucoup de nouveaux mots, je me les répète souvent pour ne pas les oublier.

[TERMINEE] - SpectrumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant