Chapitre XXIV : Ambroise

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Résumé chapitre précédent : 

Adam retrouve Ambroise complètement englué dans la sève de la statue, il l'extirpe de sa prison collante avant d'entamer un massage cardiaque pour tenter de le réanimer. Ambroise se retrouve plongé dans un coma artificiel à l'hôpital, les médecins demandent à Adam de lui parler régulièrement pour essayer de stimuler ses neurones et peut-être faciliter le réveil. Dans un même temps, Adam doit s'arranger pour camoufler les résultats d'analyse sanguine de notre fantôme, un être humain portant des anticorps de maladie disparue, ça attire un peu trop l'attention. Adam joue alors de ses relations pour lisser l'affaire et s'en sortir indemne. Plus tard, alors qu'Ambroise entame un nouveau jour de coma, Arnaud lui apprend qu'il pense être parent avec Ambroise. C'est une surprise pour les deux amis à qui l'histoire d'Ambroise fait écho, et si les jumeaux dont avait pris soin Ambroise avaient toute leur vie gardés la volonté de trouver un homme bien pour s'occuper du fantôme et si leur descendant : Arnaud, avait, lui aussi, porté cette promesse. 

Personnages : 

Adam Algram - Docteur et protagoniste 

Ambroise - Fantôme et protagoniste

Arnaud Naudé - Meilleur ami d'Adam

Personnages secondaires : Ariane Sobremia (mère d'Ambroise), David Naudé (mari d'Arnaud), Le maire (consul et maire actuel de la ville), la secrétaire du maire, Le pharmacien, Emile (ami d'Adam), l'es femme du maire (soeur d'Ariane, mère de jumeaux et ancêtre d'Arnaud).


Chapitre XXIV : Ambroise 


J'entends un mélange de voix qui m'est inconnu, mais je suis incapable de voir à qui elles appartiennent, c'est étrange, où suis-je ? J'ai l'impression de reconnaître quelqu'un, mais je n'en suis pas sûr. Tout cela me paraît si lointain. Pourquoi ne puis-je rien voir ? Et le brouhaha s'intensifie, faisant bourdonner mes oreilles, qui sont ces voix, elles me cassent la tête, le bruit augmente jusqu'à devenir presque insupportable, j'ai envie qu'il s'arrête, j'ai envie qu'ils se taisent. Puis brusquement, mes yeux s'ouvrent et le bruit disparaît. Le calme m'enveloppe et je souffle doucement, soulagé, ma vision est encore trouble, mais étrangement, je me sens bien, enveloppé par ce silence rassurant.

Je cligne des yeux à de nombreuses reprises, essayant d'y voir plus clair et petit à petit les formes se font plus franches autour de moi, plus définies. Et ce calme qui m'enveloppe, enfin, je souffle, détendue. Comme c'est agréable.

Je parviens enfin à distinguer correctement l'environnement qui m'entoure, je suis dans une chambre, oui une chambre.

Mon cerveau se bloque un instant puis redémarre alors que progressivement mon sourire étire mes lèvres. Je ne reconnais pas cette pièce, je n'y suis jamais venu, une euphorie nouvelle s'empare de mon être alors mon coeur s'emballe à la réalisation, si je ne reconnais pas ce lieu ça ne peut signifier qu'une chose, j'ai quitté maison Candela, je ne suis plus pris au piège !

Mes battements de cœur se calment alors que je prends le temps d'étudier chaque recoin de la petite pièce. Mon cerveau assemblant le puzzle, si je ne suis plus coincé à maison Candela, ça ne peut dire qu'une chose, un frisson me parcourt l'échine alors que j'ai encore du mal à accepter la situation, je ne suis plus un fantôme.

Je ramène ma main gauche devant mes yeux, la tournant dans un sens et dans l'autre, la contemplant émerveillé, une main bien vivante. Je bouge mes doigts doucement, retrouvant peu à peu mes sens, je n'arrive pas à le croire, c'est réel, je la vois, sous mes yeux. Puis, lorsque j'essaye de faire de même avec ma maison droite, je réalise qu'elle est comme retenue par une masse. Mon regard se baisse automatiquement et je découvre avec étonnement la personne endormie depuis tout ce temps.

[TERMINEE] - SpectrumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant