Chapitre VIII : Ambroise

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Résumé du chapitre précédent :

Adam est déterminé, après la conversation avec son ami, il s'est mis en tête de partir à la recherche d'une pièce secrète dans sa maison. Il fouille partout, d'abord sans succès avant de faire une découverte, un petit recoin derrière les escaliers semble détonner du paysage et si un trésor se cachait là-bas. Après de gros efforts, il parvient finalement à découvrir une pièce, et l'endroit le laisse sans voix, sous l'escalier poussiéreux, Adam découvre une magnifique statue d'ambre représentant un jeune homme assis en tailleur, le visage relevé vers le ciel et recouvert de larmes. Cette statue trouble beaucoup Adam qui se voit comme envoûté par la tristesse du jeune homme. Il décide de rendre justice à cette œuvre en la laissant visible aux yeux de tous et en en faisant une pièce clef de sa bibliothèque. Plus tard, épuisé de sa journée, il part se doucher, mais dans sa précipitation, il oublie de prendre ses affaires avec lui. Le voilà déambulant dans le couloir, en tenu d'Adam, il parvient enfin jusqu'à sa chambre et récupère ses affaires, mais en se retournant, sur son lit, il le découvre. "je te vois" Lui lance-t-il.

Personnages :

Adam Algram - Docteur et protagoniste

Ambroise - Fantôme et protagoniste 

Arnaud - Meilleur ami d'Adam

David - Mari d'Arnaud

M. Le Maire - Maire de la ville

Ariane - Vieille dame et voisine dont Adam fait les soins

Chapitre VIII : Ambroise 

Je balance mes pieds dans le vide, dépité, pourquoi cet idiot est-il allé fouiller là où il ne fallait pas ? Il se croit tout permis à déterrer le fardeau des autres, non mais quel culot ! Il n'est même plus si amusant que cela, il passe son temps à jouer comme un enfant sur son ordinateur, il m'ennuie. Je le déteste !

Je souffle doucement alors que la vue de cette horrible statue fait monter une vague de dégoût en moi. Mon corps frissonne et je me recroqueville sur moi-même, me sentant soudain minuscule sur cet immense lit. Cette statue me fait me sentir si vulnérable, je la hais.

Je ferme les yeux lentement, cherchant à me calmer, à retrouver cet équilibre que j'ai mis tant de temps à trouver. Je croyais les démons du passé enfuis depuis bien longtemps, cachés à double tours derrière cette porte, mais il a tout fait voler en éclat en même pas deux semaines de vie ici. Pourquoi Adam s'obstine-t-il à déranger mon quotidien.

Le claquement de la porte contre le mur me fait brusquement ouvrir les yeux et sans que je ne le contrôle mes joues s'empourprent.

Il est nu, complètement nu, semblable à l'enfant sortant du ventre de sa mère.

Mes lèvres se pincent en une moue coupable alors que mon regard se pose naturellement sur cette partie-là de son anatomie. Je rougis furieusement, et manque de détourner le regard, mais me décide finalement à détailler ce corps magnifiquement sculpté qui m'est offert, après tout, il ne me voit pas, et puis cela fait si longtemps que je n'ai pas vu d'homme de la sorte. Ce n'est pas dans mes habitudes, mais pour une fois, je me l'autorise, quel mal y a-t-il à observer un corps bien fait ? Je n'aurais jamais cru Adam si bien bâti.

Mes yeux parcourent ses courbes sur lesquelles dansent les quelques gouttes d'eau restantes, et j'en viens à rêvasser, je ne crois pas avoir vu d'homme nu depuis au moins quatre cents ans. Observer Adam ainsi, c'est goûter à l'interdit. Mon regard glisse sur sa peau dorée, incapable de s'en détacher, mes yeux s'attardant sur ses muscles saillants, fermes, son dos, ses bras, ses jambes, rien n'est laissé au hasard. Je m'extasie face à sa musculature si impressionnante. Il se retourne et de nouveau mes yeux tombent sur ses parties génitales, pour ma défense, elles sont à hauteur du regard, j'hausse un sourcil, je sais désormais qu'il n'est pas en reste à ce niveau-là.

[TERMINEE] - SpectrumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant