Au bout d'une photo

CHAPITRE 28 : Les sentiments de Sasuke

Passablement nerveux, Sasuke faisait les cents pas dans le salon de son frère. Itachi était assis sur l'un des fauteuils, la tête au creux de ses mains. Il n'arrivait pas à croire dans quoi il s'était fourré.

Il était trois heures du matin. Sasuke avait sonné à sa porte il y a cinq minutes déjà et lui avait tout avoué. Itachi était perdu et se demandait comment il avait fait pour arriver à un tel niveau. Sasuke n'avait que vingt ans, c'était un gosse et il risquait déjà la prison.

– Pourquoi t'as fait un truc aussi stupide ? demanda Itachi, peiné.

– Je voulais pas, d'accord ! C'est... Il... Je...

– Rien du tout ! Ce que tu as fait est un crime. Merde Sasuke, qu'est-ce qui t'a pris ?

– Je ne voulais pas ça, répéta le cadet d'une petite voix.

Sakura, qui était resté dormir chez son petit ami, était assise plus loin n'osant pas entrer dans leur conversation. Elle savait que son petit frère trempait dans des affaires louches, mais pas à ce point.

– Tu ne voulais peut-être pas, mais on parle de meurtre là ! Vous avez abattu un homme !

– Ce n'était pas moi. Je...

– Tu étais là, ça ne change rien.

Sasuke cherchait à se justifier au près de son frère, voulant se disculper à ses yeux. Quand soudain une sirène s'éleva en bas de l'immeuble. Ce fut Sakura qui courut voir par la fenêtre. Elle plaqua sa main sur sa bouche en voyant les agents de police en bas.

Le plus jeune, acculé, réfléchissait à un moyen de se tirer de là. Itachi voyait à des kilomètres les rouages de son cerveau fonctionner. Mais bientôt on sonna à la porte et l'aîné n'eut pas d'autres choix que d'aller ouvrir. Et sans surprise, ce fut un agent de police qui se trouvait de l'autre côté. Il était austère, comme devait l'être un policier venant coffrer un criminel.

– Itachi Uchiwa ? demanda-t-il.

Le brun acquiesça, résigné.

– Où est Sasuke Uchiwa ?

Difficilement, Itachi s'écarta, révélant son frère qui était terrorisé.

– Sasuke Uchiwa, vous êtes en état d'arrestation pour meurtre. Vous pouvez garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. Vous avez le droit de faire appel à un avocat, si vous n'en avez pas l'État vous en fournira un commis d'office. Suivez-moi sans faire d'histoire.

L'homme s'avança, sortant les menottes. Sasuke jeta un regard suppliant à son frère. Mais Itachi ne pouvait rien faire dans l'immédiat.

– Laisses toi faire, conseilla Itachi comme une supplique.

Sakura pleurait. Et Itachi retenait ses larmes. Sasuke serra les dents et mit ses mains dans son dos. L'agent lui passa les menottes, indifférent à ce qui se passait.

– Ce n'est pas moi, je te jure Itachi !

L'homme l'amena et Itachi les suivit jusqu'en bas, sous les cris de Sasuke qui clamait son innocence. L'aîné serra les poings et laissa les agents coffrer son petit frère. Lorsque la voiture de police quitta sa rue, il se demanda comment il avait fait pour ne pas voir à quel point Sasuke n'allait pas bien.

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Sasuke secoua la tête, chassant ce souvenir et les yeux anéantis de son frère de son esprit. C'était le lendemain du défilé et ils se retrouvaient tous chez son aîné. Itachi avait insisté pour qu'ils dorment, lui et Luna, chez lui. Il se trouvait dans le jardin, assis sous un arbre, un plaid sur les épaules et une tasse de café en main.