Au bout d'une photo

CHAPITRE 20 : Soirée avec des yakuzas

Il ne le montrait pas, mais Gaara n'était pas serein. C'était son devoir de chef de montrer le bon exemple, surtout lorsque un haut gradé se déplaçait en personne.

Ce n'était pas qu'il doutait de ses compétences, au contraire sinon il n'en serait pas là, mais c'était plutôt le souci de bien faire. Il avait de l'ambition et voulait grimper le plus vite possible les échelons et être l'un des piliers majeurs du clan.

Gaara aspirait à la notoriété, et qui dit notoriété dit prestige, et qui dit prestige dit moyen de se faire un maximum de blé. Et une fois qu'il aurait suffisamment d'argent et de pouvoir, il pourrait protéger Naruto de tout et de tout le monde.

Peut-être était-il trop dur avec lui et ses actes parfois trop radicaux, mais tout ce qu'il faisait et avait toujours fait c'était pour lui parce qu'il l'aimait. Et ce depuis le début.

Gaara n'avait pas oublié et n'oublierait jamais cette main, la première qu'on lui avait tendu, celle de la première personne qui avait reconnu son existence.

Naruto...

« Dis ? T'es mort ? »

– M. Subaku ?

La mine toujours impassible, le mafieux releva ses yeux de Jade sur Hatori. Rien à cet instant ne montrait qu'il était loin dans ses pensées.

– Oui, quoi ?

Le majordome ne releva pas son ton lasse.

– Un certain Kabuto demande à vous voir, il dit faire parti du clan. Dois-je le laisser entrer ?

Le roux se rassit plus confortablement sur son siège à l'entente du nom de l'homme de main de Orochimaru.

– Fais-le entrer.

Après un hochement de tête formel l'homme de main ouvrit la porte. Un homme dans la trentaine aux cheveux gris noués en queue de cheval, portant de grosses lunettes rondes et habillé d'un élégant costume noir entra.

Sans aucune discrétion il balada ses yeux noirs autour du grand bureau à la décoration digne d'un magazine de mode. Gaara ne pipa mot jusqu'à ce qu'il finisse son inspection et lui jette un regard froid accompagné d'un sourire hypocrite.

– Que puis-je pour toi Kabuto ?

Il ne lui proposa pas de s'asseoir. Hiérarchiquement il était plus gradé que Kabuto et ce dernier le savait. Même si Orochimaru était leur chef à tous les deux, Gaara occupait une place plus importante que la sienne.

– C'est Orochimaru-sama qui m'envoie, répondit-il.

Feintant l'ennui le roux haussa son sourcil inexistant l'invitant à poursuivre.

– Puis-je m'asseoir ? demanda-t-il à la place.

– Certainement pas.

Hatori, qui n'avait pas quitté la pièce, jeta une œillade à Kabuto fortement intéressé par sa réaction devant son chef et se préparant à le neutraliser à la moindre attaque.

Le sourire de Kabuto tiqua, ses sourcils se fronçèrent pendant une seconde et son air de gentillesse se fissura un cours instant. Hatori banda ses muscles, mais – et heureusement pour lui – Kabuto se reprit et lui aussi.

– Comme il vous plaira, dit-il avec un léger mépris.

Gaara fit un geste de la main lui signifiant de reprendre. L'air affable de Kabuto faisait des pieds et des mains pour rester en place. Tant qu'il ne s'en prenait pas à lui, Gaara s'en fichait.

– Orochimaru-sama souhaite savoir si les préparatifs pour sa venue sont terminés. Il serait très fâcheux que ce ne soit pas le cas, Orochimaru-sama déteste les incapables.