CHAPITRE 12 : Mauvaise nouvelle

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Le soleil venait à peine de pointer le bout de son nez, réchauffant la chambre de ses doux rayons qui filtraient à travers les rideaux ouverts. Ce serait certainement une belle journée. Mais Naruto ne s'en préoccupait pas vraiment, trop perdu dans ses pensées pour vraiment apprécié la beauté d'une journée ensoleillée. Sagement couché entre les draps de soie rouges, il laissait son esprit vagabonder, en particulier sur la nuit dernière. Gaara s'était montré d'une extrême douceur lorsqu'il lui avait fait l'amour, il s'était laissé submergé et s'était même cru revenir à l'époque de leurs ébats amoureux.

Il baissa les yeux en se rappelant ce que cette impression avait provoqué, il avait senti son cœur se serrer et des larmes de mélancolie avaient coulé sur ses joues. En les voyant, Gaara les avait essuyé de ses pouces et avait embrassé ses pommettes en lui murmurant combien il était beau et merveilleux. Si à ce moment Naruto avait été ravi qu'il soit ainsi avec lui, à présent il avait honte, honte de s'être laissé aller ainsi devant lui.

Naruto ne voulait pas être vulnérable devant lui, il ne voulait pas qu'il le réconforte et fasse renaître des sentiments qu'il avait bani de son cœur. Il ne voulait pas de regrets les concernant, il avait pris la bonne décision en mettant fin à leur histoire, pas après tout ce qu'ils avaient vécu et qui serait à jamais marqué sur sa peau. Distraitement, il passa ses doigts sur les cicatrices sur ses joues. Oui, il était marqué à jamais et ne pourrait jamais oublier.

Malgré toutes ses réticences et ses peurs, il devait admettre qu'il avait bien dormi pour la première fois dans ce lit. Il ferma les yeux et pensa à la façon dont Gaara l'avait serré dans ses bras et l'avait réconforté, aux caresses légères sur ses côtes saillantes et les baisers aériens dans ses cheveux et sur sa peau. Il l'avait couvé du regard jusqu'à ce qu'il s'en dorme. Il ne lui avait rien demandé et Naruto lui était reconnaissant. Il savait mieux que quiconque qu'il était difficile pour lui de se confier et qu'il détestait qu'on le plaigne.

La porte de la salle de bain s'ouvrit et il tourna son regard clair en direction de la silhouette qui en sortait. Ses yeux détaillèrent le corps sculpté et musclé à souhait, de ses pectoraux bombés, passant par ses abdos coupés au couteau et suivit la ligne de poils rouges qui partaient de son nombril pour se perdre sous la serviette blanche – pourquoi était-elle si petite d'ailleurs ? – qui cachait son entrejambe et finit par ses longues jambes toniques. Sa peau luisait encore de sa douche et ses cheveux goûtaient sur le parquet de la chambre malgré ses efforts en les essuyant avec une serviette. Naruto se mordit la lèvre devant cette apparition beaucoup trop attirante pour sa santé mentale.

– La vue te plaît ? demanda Gaara avec un sourire moqueur, faisant sursauter Naruto qui devint aussi rouge qu'une tomate.

– C'est que... Euh... Je... Et puis la ferme, râla le mannequin toujours embarrassé.

Un rire amusé lui parvint et il fusilla son amant du regard. Ce dernier s'approcha et vint s'asseoir sur le lit près de lui et se pencha pour l'embrasser, une main possessive sur son cou. Naruto se laissa faire, ouvrit légèrement les lèvres et une langue câline se faufila à l'intérieur et alla enlacer sa jumelle, faisant gémir le blond qui posa inconsciemment sa main sur son torse pour mieux savourer le baiser et se gorger de tout son soûl de cette merveilleuse odeur musquée qui émanait de lui. Gaara consentit à le relâcher après quelques minutes de cette agréable torture et ils furent haletants, le souffle saccadé par l'intensité du baiser. Il posa son front contre le sien et caressa tendrement sa joue marquée.

– Bonjour, murmura-t-il finalement.

– Bonjour, l'imita Naruto dont les yeux ne quittaient pas les siens.

Ils s'observèrent encore quelques secondes puis Gaara planta un dernier baiser sur ses lèvres et se leva pour aller rejoindre son armoire. Le cœur de Naruto reprit une cadence normale qui s'était emballée lorsque le roux s'était approché pour l'embrasser. Épuisé par ce trop plein d'émotions, il se laissa tomber sur les oreillers confortables et sans vraiment faire exprès toute son attention fut diriger vers Gaara qui cherchait ses vêtements. Il regarda avec admiration l'énorme penderie encastrée au mur et qui offrait une panoplie de vêtements, il ne serait même pas surpris si Gaara lui disait qu'il avait encore de la place.

Au bout d'une photoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant