Au bout d'une photo

CHAPITRE 11 : Nuit agitée

- Qui vois-je ? N'est-ce pas la pute du grand patron ?

Naruto lui lança un regard noir. Hidan rigola, heureux de l'avoir énervé. Il avança vers lui et Naruto se leva pour lui faire face. Ils avaient presque la même taille, Hidan le dépassant de quelques centimètres.

- Je suppose que tu es venu accomplir ton devoir marital, lança le dealer avec moquerie.

Naruto serra les dents, se retenant de lui foutre son poing à la gueule pour faire disparaitre son sourire suffisant.

- Je ne suis la pute de personne ! rétorqua l'Uzumaki.

- Et que viens tu faire ici ? interrogea-t-il moqueur.

Sa réplique eut le mérite de clouer le bec de Naruto qui ne sut pas quoi répondre. Le blond pinça les lèvres et ravala ses injures. Peut-être que cet enfoiré avait raison et il venait effectivement faire la pute pour Gaara. Cette pensée lui donna la nausée, mais il savait qu'il n'avait pas le choix. Personne ne remettait en question la volonté de Gaara, pas même Hidan.

Perdu dans ses pensées, il remarqua avec une seconde de retard que le dealer venait de passer ses bras le long de sa taille.

- Mais lâche-moi connard ! s'insurgea-t-il.

Il se débattit de toutes ses forces pour sortir de cette étreinte, mais Hidan resserra sa prise le clouant contre son torse musclé. Ce dernier s'amusa de ses efforts vains. Loin d'abandonner, le blond martela son torse en espérant lui faire mal, sauf qu'Hidan ressentait à peine la douleur.

Naruto fut dépité de ce constat. Pourquoi était-il si faible ? D'abord avec Gaara ce matin et maintenant avec Hidan. Voyant visiblement qu'il n'y arriverait pas par la force, il se força au calme et cessa de se débattre.

Il leva les yeux et tomba sur ceux de son tortionnaire et son sourire suffisant. Ce dernier se pencha pour être à la hauteur de son oreille et y passa un coup de langue qu'il pensait sensuel, au contraire un long frisson désagréable traversa la colonne vertébrale de Naruto.

- Je vois que tu te décides à être enfin docile, susurra-t-il dans le creux de son oreille, et j'aimerais que tu le sois aussi dans mon lit.

- Même pas en cauchemar, cracha le mannequin. Maintenant lâche-moi, dit-il en poussant de ses bras son torse.

Pour toute réponse, Hidan éclata de rire. Et soudain, aussi brusquement que son rire était apparu, il disparut et Hidan retrouva son sérieux et le ramena près de son torse. Naruto essaya de ne pas déglutir de peur en avisant le regard meurtrier de son vis-à-vis.

- Non, dit-il d'une voix glaciale.

Sa réponse claqua comme un coup de fouet dans l'air. Naruto continua de le défier, même si on pouvait voir dans ses yeux que la peur se disputait la place avec le courage.

- Tu n'as pas encore compris, Naruto, je te veux.

- Et si moi, je ne veux pas ? Je n'ai pas spécialement envie de coucher avec toi, Hidan.

- Et pourquoi ? demanda le dealer un sourcil arqué.

Il se foutait de sa gueule là ? Les raisons pour lesquelles il ne voulait pas coucher avec lui étaient pourtant évidentes. Très évidentes !

Déjà, Hidan lui sortait par les yeux, il l'avait en horreur. Il était vil, manipulateur, traître, menteur, psychopathe et surtout un assassin endurci. Ensuite, il avait la sale manie de toujours le taquiner avec des remarques déplacées et parfois rabaissantes comme à l'instant. En plus, il avait horreur qu'il le touche. Hidan cherchait toujours à établir un contact physique avec lui et il détestait ça parce qu'il en profitait toujours pour le tripoter comme s'il n'était qu'un vulgaire objet et non un être humain. Et le plus important et non négligeable, il lui faisait peur.