CHAPITRE 14 : Sois gentil

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Dans l'un des quartiers malfamés de la ville une fête clandestine battait son plein. Alcools et drogues diverses circulaient de main en main entre personnes complètement pétés, trop saoul ou sous l'influence de substances illicites. Mais ça ne les empêchait pas de danser sur la musique criarde que passait le DJ dont les échos résonnaient dans tout le propriétaire qui, après réflexion, devait certainement faire partie de ce remue ménage.

Assis sur un canapé défoncé une clope et un gobelet d'un mélange d'alcools douteux dont il ne connaissait pas la provenance, Sasuke souriait comme un dément. Avec ses yeux dilatés et son sourire de psychopathe, il était à l'image de tout ce beau monde : complètement défoncé.

Il se sentait planer, les sens à mille lieux de la réalité. Il ne savait même plus à combien de verre il était ni le nombre de clope qui s'était consumé dans l'intervalle que constituaient ses doigts et sa bouche.

Un gémissement attira son attention et Sasuke regarda le couple exhibitionniste qui se mangeait plus les hamidalles que s'embrassait. Son sourire s'élargit et son sexe durcit. Pourtant il venait à peine de baiser avec un gars – Jin ? June ? J... ? Bref, on s'en fout ! –, un type plutôt bien gaulé qui l'avait abordé sans subtilité, venant se coller outrageusement à lui et lui avait fait la meilleure pipe de sa vie dans les toilettes crades de la baraque où ils étaient. Et il avait un de ces culs... Sa queue et sa langue en avaient fait qu'une bouchée.

Dans ce lieu où la débauche avait installé ses bagages, il ne se gêna donc pas pour mater ses voisins en pleine partie de jambes en l'air qui se foutaient d'être en public. Il observa les hanches de son coloc de canap accélérées de plus en plus vite et les gémissements de plus en plus forts étouffés par la musique beaucoup trop forte. Il vit parfaitement le moment où il jouit.

Sasuke ricana bêtement et porta sa clope de canabis à ses lèvres qu'il tira avec enthousiasme avant de rejeter la fumée dans l'air déjà saturé d'autres voluptés. De son autre main, il posa son verre sur ce qu'il pensait être une table qui n'existait même pas. Ce dernier tomba au sol et renversa son contenu. Il pouffa devant sa connerie et caressa du bout des doigts son érection à travers son jean.

Il ne savait pas pourquoi il était aussi excité. Peut-être était-ce à cause du rail de cock qu'il avait sniffé que cette meuf là – Mia ? Mika ? Mi... ? Peu importe ! – lui avait proposé avant de la culbuter contre la première surface plane.

Sa respiration s'emballa et il jouit dans son pantalon après quelques brèves caresses. Il rit de plus belle et se leva pour aller au toilette, mais à peine fut-il debout que ses jambes le lâchèrent et il s'étala comme une merde sur le parquet dégueulasse.

Sasuke... Sasuke... Sasuke ! l'appela une voix.

Le photographe sursauta en ouvrant les yeux et se redressa d'un coup, les sens aux aguets, le regard ocsillant de droite à gauche avec affolement.

– Ce n'est que moi, du calme, le rassura la même voix.

Une main apaisante se posa sur son épaule et il se tranquillisa en voyant que ce n'était que son frère.

Avec un soupir lasse, il se dégagea et s'assit contre son canapé-lit. Il se passa une main sur son visage, les images de son rêve dansant derrière ses paupières closes.

– Tout va bien, petit frère ? s'inquiéta Itachi en voyant son teint livide.

– Ouais. Juste un rêve un peu trop réaliste.

Les sourcils d'Itachi se fronçèrent.

– Que fais-tu là au fait ? changea Sasuke de sujet en voyant son frère ouvrir la bouche.

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