Après cette entrevue avec ma mère et Ma professeure, on rentrait. Un grand silence régnait dans la voiture. Pour autant je n'avais pas l'impression qu'il était pesant, bien au contraire. Je n'avais pas la sensation non plus que ma mère m'en voulait. Une fois à la maison, ma mère garrait la voiture mais n'en sortait pas.
-Cora.
Je la regardais, attendant qu'elle dise quelque chose.
-Je sais qu'en ce moment, c'est... compliqué avec Papa et Ulysse mais tu sais qu'on t'...
-Que vous m'aimez, oui je le sais. La coupais-je avec un faible sourire.
Athéna souria et passa une main sur ma joue d'un geste tendre.
-C'est ça.
On regardait devant nous en même temps et un soupire s'échappa de nos lèvres. Ma mère se détacha et passa une main dans ses cheveux rouges.
-Bon, moi je te félicite pour avoir donner une bonne leçon à ses morveux, en revanche je pense que ton père ne sera pas du même avis, alors....on va dire que je te punie de sortit.
-Mais je ne sors jamais. Riais-je.
-Bah de sortie à moto alors.
-On n'en fait plus.
-Et bien....bon, je te prive de quelques chose, on avisera devant ton père. Declarait ma mère avec un petit sourire malicieux.
Je souriais comme elle et hochais la tête en sortant de la voiture. Nous rentrions dans la maison et je voyais mon père, les bras croisés, le regard dur, avec Ulysse qui coloriait des dessins d'animaux fantastiques sur la table d'à côté. Yann n'était pas content, je le voyais bien. Alors j'arrivais devant lui avec un sourire désolé.
-Ça ne sert à rien ce sourire avec moi Cora Abigaïl Jones.
Oula. Quand il disait mes deux prénoms, je savais qu'il était vraiment en colère contre moi. Je baissais la tête l'air coupable. Puis je l'entendais soupirer.
-Tu m'épuises Cora, combien de fois il va falloir qu'on te répète que...
-Je l'ai déjà sermonné Chérie, pas besoin d'en rajouter. Coupait Athéna en enlaçant mon père.
Mon père continuait de me fixer avec mécontentement. Mon père détestait la violence, justifier ou non. Je voyais Ulysse trop concentré sur son coloriage pour faire attention. Je commençais à partir vers ma chambre mais mon père me coupait dans mon élan.
-Tu seras punie de Boxe.
Je me retournais d'un coup. Il n'avait pas fait ça?!
-Quoi?! Mais c'est injuste !
Mon père leva la main pour me couper dans mon élan de protestation.
-Je ne veux rien entendre Cora. T'es puni jusqu'à nouvel ordre.
Je regardais mon père, puis ma mère qui m'adressait un regard désolé. Je bouillonnais. Je savais d'avance que discuter ne servirait à rien, alors j'hochais la tête et partais en direction de ma chambre. Je devais rassembler tout le self-control du monde pour ne pas claquer cette fichue porte. Je posais mon sac et pleurais de nerf. Quelle journée de merde. Je faisais les cents pas pour me détendre et quand le calme était revenu en moi, je m'asseyais à mon bureau pour travailler les cours. Malgré mon investissement pour mes devoirs, je n'arrêtais pas de repenser à cette injustice. Mon père me punissait pour avoir défendu ma meilleure amie. C'était trop. Je balançais rageusement mon stylo et me levais. Il fallait que je me défoule. Alors je me mis à faire des pompes, des abdominaux et quelques exercices à vide. Après une bonne trentaine de minutes j'arrêtais et partais prendre une bonne douche. Ça allait mieux.
-Cora! Ελα να φας !(Viens manger) Cria ma mère.
Je m'habillais et me dirigeais ensuite vers le salon. L'ambiance était joviale grâce à mon petit frère. Je m'asseyais et mangeais silencieusement. Le repas passait rapidement, une fois que j'ai tout débarrassé, je m'en allais vers la salle de bain pour me brosser les dents. Mon frère se joignait à moi et monta sur son petit tabouret. Je le regardais, la brosse à dent dans la bouche et mon frère prenait la sienne. Il mettait du dentifrice mais celui-ci explosait. Il en avait de partout, son pull, son menton, son pantalon et ses mains. Je m'arretais et le regardais avant d'exploser de rire et lui aussi.
-Boulet. Raillais-je.
Il fronçait les sourcils en me regardant à travers le miroir, ses cheveux noir tombant devant ses yeux.
-He! C'est pas gentil ! S'exclamait-il
Je riais encore plus et crachait le reste du dentifrice. Je rinçais ma bouche avant de l'aider.
-Attends. Donne.
Je lui prit la brosse à dent et le dentifrice avant de l'aider à enlever son pull et son pantalon.
-πήγαινε πάρε τις πιτζάμες σου, θα καθαρίσω τις υπόλοιπες. (va chercher ton pyjama, je vais nettoyer le reste).
Il partait chercher son pyjama pendant que je nettoyais. Il revenait avec son ensemble jaune avec des dinosaures dessus. Il l'enfillait pendant que je nettoyais sa brosse à dent. Puis je la lui tendait et lui expliquait comment en mettre sans en mettre de partout. Il se brossait les dents tout seul pendant que j'allais voir mes parents pour leur souhaiter Bonne nuit. Ma mère me prenait dans ses bras et m'embrassait le front, puis mon père fit de même.
-On t'aime fort chéri, passe une bonne nuit.
Je souriais et partais dans ma chambre. Je rangeais mes affaires de cours et me glissait avec mon pyjama dans mes draps. Mais j'avais chaud. Alors je me levais et allais ouvrir ma fenêtre et mes volets. J'aimais voir la lumière de la lune refletter dans la pièce, ça m'apaisait. Je me recouchais dans mon lit et m'endormais assez vite.
J'avais du mal à trouver le sommeil profond, je sentais comme si on m'observait. Alors je me réveillais et regardait autour de moi. Rien. Personne. La tête encore dans le brouillard, je me levais et allais à ma fenêtre pour la fermé, le froid me fouttais des frissons. Mais soudain, j'entendais des pas dans mon dos et puis quelques chose piquet dans mon cou. Je sursautais et me retournais vivement, je voyais une ombre, sans en deviner la personne. Je savais que ce n'était pas normal du tout. Alors que je m'apprêtais à hurler, la dite personne me tapait avec force sur ma tête ce qui m'assomait. J'avais juste la sensation, du moins, une odeur. Que je connaissais bien.
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Toujours Elle. Toujours Là
Horror« J'étais perdu. La dernière fois que mes yeux étaient ouverts, j'étais dans ma chambre. Et me voilà dans une autre pièce, dans un lit qui n'est pas le mien, dans des draps que ne m'appartiennent pas, avec une odeur qui m'est familière autant qu'etr...