Chapitre 15

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Le lendemain, ou dans la nuit. J'en sais rien, je me réveille en sursaut en sentant quelqu'un attraper mon pied et me le tirer hors du lit. La tête encore dans mon rêve de bacon grillé que je mangeais sur ma moto, je ne me rends pas compte que mon corps est sur le point de tomber du lit. Puis, il y a eu l'impact.

-Aïe putain! J'insulte.

Mais la personne continue à tirer sur mon pied et me traîner par terre. Je ne sais même pas qui c'est. Le choc était violent je me sens un peu sonnée et je ressens une vive douleur dans la tête, comme si on me l'avait écrasé avec une batte de baseball. Mais je sens encore qu'on me traine, comme on traînait un sac poubelle trop lourd. J'ouvre mes yeux et regarde qui a cette poigne de fer sur ma cheville. À ma grande surprise et en même temps, pas vraiment, je découvre que c'est Calliopée. Je commence à me débattre en comprenant où elle m'emmène et essaye de me retenir au cadrement des portes. Elle a vue l'état de la chambre 6. Elle ne serait pas entrain de me trainer comme une merde sur la sol dans cette direction. Mais je l'emmerde! Elle croyait quoi en me laissant seule ici?! Je l'entends s'agacer et raller en me tirant d'un coup sec sur le sol. Je bats des pieds pour qu'elle me lâche, mais rien. Ça l'enerve juste encore plus.

-Arrête. Elle ordonne.

Sa prise est trop ferme. Je vois le dernier encadrement, je m'accroche de toute mes force. J'essaye d'user de la force de mes bras pour rester accrochée. Ça me fait mal, j'ai l'impression que mes doigts vont se briser mais je résiste. Ile le faut. Pour ma famille, pour mes amis, pour moi aussi. Elle s'arrête de tirer et me regarde avec haine et dédain.

-Lâche ou je te casse le bras. Ordonne-t-elle.

Je la regarde avec un air qui veut clairement dire "Va te faire foutre". Je regarde son bras et frappe d'un coup dedans. Agir, au lieu de parler. Elle lâche et grogne de douleur. Je rampe rapidement pour être hors de sa porté et me relève maladroitement, tribuchant, titubant à cause de l'adrénaline et me cognant contre les murs. Mon coeur bats très vite, ma respiration s'accélère. Je dois aller vers cette porte d'entrée. Il faut que je me casse. Si elle est là...c'est que c'est ouvert, ou peut-être pas, mais il faut que j'essaye. Je regarde droit devant moi et je cours vers les escaliers. Je les descends à une vitesse fulgurante, manquant de tomber sur les dernières marche et je fonce vers la porte. Cette porte en bois noir avec un liseré doré...Cette porte que j'avais essayé d'ouvrir il y a une semaine maintenant ? J'en sais rien. Peut être plus ou moins...j'ai l'impression que ça fait des années que je suis ici. J'entends ses talons qui résonne. Vite. Vite. Vite. Vite. Je prends la poignet et pour la première fois...je prie. Je ne crois pas en dieu mais actuellement...je pris pour que ça soit ouvert. Il faut que ça soit ouvert. Je tourne la poignet, ses bruit de talons se rapproche. Elle descend les marches. Je ne la regarde pas et je tire sur la poignée et...C'est ouvert.

L'air frais me frappe la peau. J'ai l'impression de mettre prit une gifle, et en même temps j'ai l'impression que c'est une caresse...une promesse. J'entends les pas se rapprocher. Je ne réfléchis pas et cours deoit devant moi jusqu'à atteindre un chemin de terre. Il fait nuit...je ne vois rien, il doit être 3h-4h du matin. Je sais qu'il n'y a pas de voisin, mais je m'en fous, je cours le plus vite possible. Je me défoule, bordel ça fait du bien. J'ai l'impression d'être libre, de respirer, de vivre. Je cours encore encore...mais ce chemin se termine jamais?! Pas grave, j'ai de l'endurance. Je sprit et là...je vois un portail ! Je cours encore et encore, j'entends rien, je me concentre sur cette porte de sortie. Je regarde si je peux l'escalader ou faire quoi que ce soit. Je vois déjà la suite. Sortir, arrêter une voiture ou quelqu'un, rentrer chez moi, faire arrêter cette connasse, retrouver ma mère, entendre sa voix douce et rassurante, être dans les bras de mon père qui me réconforte, porter mon petit frère et le rassurer à mon tour, serrer Alexia jusqu'à ne plus pouvoir. Lui raconter tout ce qui c'est passé. L'enlevement, les confession de Calliopée, sa salle de jeux, ma chambre, la porte de la salle de bain, les coups, le caresses aussi, les mots, les gestes. Mes pensées sont coupées court. Il y a un problème

Je vois mon ombre...il y a une lumière derrière moi. Merde...merde merde merde! Je cours encore, le plus vite possible mais soudain je sens quelque chose me rafler le bras et me fait tomber. Je roule sur la terre et mange littéralement le sol. Mon bras me fait mal.. très mal. Je vois flou, j'ai un bourdonnement dans les oreilles. Je serre la mâchoires tellement tout mon corps me fait mal. Je respire rapidement et essaye de calmer ma douleur. Mais rien...j'ai tellement mal. J'ai l'impression qu'on vient de me brûler le bras. Je sens que la terre me pique le bras. Je me retourne pour être sur le dos et regarde mon bras...j'ai une grande partie de ma peau qui est partie. Je grogne d'énervement et...c'est là que je l'entends.... toujours elle, toujours là.

Je regarde le portail et vois vaguement sa silhouette s'approcher. Mais je continue à observer ce portail...et mes espoirs qui s'arrête devant. Une fois proche de moi, je fond en larme. Calliopée me regarde en secouant la tête et en claquant sa langue d'un air réprobateur.

-Tu voulais déjà me quitter ? Demande-t-elle en riant.

Ce rire...froid, cynique. Je le déteste ce rire, autant que je déteste cette femme. Je pleure encore plus.

-Laisse... moi...partir. Je pleure.

-Oh non...oh non non non, tu vas rentrer avec moi et on va régler ça. Repondit-elle calmement.

Je la sens s'accroupir derrière ma tête et me murmurer.

-on va régler ça...une bonne fois pour toute.

Toujours Elle. Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant