Chapitre 26

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Mon reflet me fait peur...non, il me terrifie. Comment peut-on faire ça à un être humain? Une enfant. Parce que c'est ce que je suis, une enfant. Une adolescente à la limite, mais pas une adulte, qui plus est, consentante.

Son rire me sortit de mes pensées. Son rire froid et cynique. Il en devient iconique.

-T'es magnifique mon amour. Me susurre-t-elle.

J'ouvre la bouche, mais j'ai tellement hurlé que rien ne sors. J'ai mal de partout. Elle embrasse ma joue et me lâche d'un coup. Je m'écroule au sol et sens la douleur dans mon coprs augmenté à cause du choc. Je ferme les yeux une seconde, je n'arrive pas à les garder ouvert de toute façon. Et tout ce que j'entends, se sont ses talons claqués au sol. Je l'entends se balader, il y a des bruit de froissement aussi. J'ouvre faiblement les yeux.

Elle a pris mes vêtements. En voyant mon corps marqué au sol sur le ventre, Calliopée soupira légèrement avec un sourire comblé.

-Tu va rester ici. Jour et nuit, jusqu'à que tu comprennes où est ta place.

Je ne dis rien. Je ne peux pas. Elle lève un peu les vêtements pour me les designer.

-Et je t'enlève ça, tu n'en auras plus besoin ici.

Je fronce un peu les sourcils. Comment ça plus besoin ? Je vais rester nue? Ici? Putain...

-Ne fais pas cette tête. Tu as mérité ta punition et tu le sais. J'ai été trop clémente avec toi, trop gentille...il est temps de mettre des règles et de sevir. Explique la brune d'un ton plus doux mais ferme.

Je secoue la tête presque imperceptiblement. Elle se fout de moi là ? Je l'entends partir et ferme les yeux. Donc voilà comment les choses vont être maintenant...non. Je refuse. Il faut que je sorte d'ici. Mais là...je ne peux pas.

J'essaye de me lever, mais mes bras me font souffrir. Je n'y arrive plus. Alors je reste sur le sol, respirant faiblement et sombre petit à petit dans un profond sommeil. Une larme...roulant sur ma joue.

Je me réveille doucement en sentant quelque chose de froid dans mon dos. Mes paupières sont encore fermées, j'ai du mal à les ouvrir, ma tête me fait un mal de chien, mes membres aussi. Mais je sens cette chose froide. Je bouge ma tête et sens un espèce de mur. Du carrelage je crois. J'ouvre faiblement les yeux pour savoir où je suis. Ma vision est flou, mais je vois la silhouette de ma geôlière. Je fronce les sourcils et essaye de bouger mais Calliopée me prends le bras, avec douceur et me caresse l'avant bras de haut en bas.

-Chut ma chérie....je vais juste te laver. Murmure-t-elle en continuant sa douce caresse.

Je secoue la tête, refusant qu'elle me touche mais je suis trop épuisée et faible pour l'éviter. Elle continue et je ferme les yeux malgré moi. Je refuse qu'elle me touche...hors de question d'accepter sa douceur, mais je ne peux pas faire autrement.

J'entends l'eau couler et sent le liquide chaud parcourir mon corps. Ça ne me réveille pas plus, ça m'endors en faite. Je me laisse aller et sens quelque chose de râpeux sur ma peau, frotter tout mon corps. Je grimace à chaque fois qu'elle passe sur des bleus. Mais je ne m'en préoccupe pas et la laisse faire. Je n'ai pas le choix.

Je la laisse me laver mais quand je sens qu'elle se dirige vers mon entrejambe, je m'agite.

-Cora...laisse moi faire. Souffle-t-elle.

Non. Ça c'est non. Je bouge mes jambes pour la repoussée à coup de pied. Mais ça ne sert à rien. Elle m'imobilise facilement et le fait de force. Je sens des larmes se mêler à l'eau qui coule sur mon visage. Au point où j'en suis...

Me voyant immobile, elle continue de laver mon entrejambe puis mon dos pour finir sur mes cheveux.

-Ça va aller...je vais prendre soin de toi.

Je ne sais comment, avec quelle force, je rigole. Elle se fout de ma gueule là ? Je secoue la tête et ouvre les yeux l'air incrédule.

-La...bonne...blague. Je chuchote.

Elle fronce les sourcils et serre la mâchoire.

-Tu verras que tu finiras par apprécier ce que je fais. Tu verras...que tu m'aimeras.

Je secoue la tête et essaye de reculer quand je vois sa main venir jusqu'à mon visage. Mais je n'y arrive pas, elle caresse ma joue avec son pouce et de l'autre main, elle caresse mon avant bras de haut en bas.

-Ça se passera bien...si tu y mets du tiens.

Foutage de gueule. Je ne dis rien et me laisse faire. Me voyant dorénavant muette, elle éteint l'eau et me soulève pour l'entourer d'une serviette. Elle frotte pour me secher et je garde mes yeux fermés. Je n'ai plus de force. Plus rien. Je sens qu'elle me soulève puis sens un matela. Elle m'a ramené dans ma chambre ? J'ouvre les yeux et la vois partir en fermant la porte. Elle m'a laissé ici...dans cet endroit monstrueux.

Je ne sais plus quoi dire. Ni quoi faire en faite. Combien de temps je vais rester dans cette pièce ? Qu'est-ce qu'elle compte me faire? Est-ce que je vais sortir d'ici même ? J'en sais rien. Mais je sais qu'elle n'en n'a pas fini avec moi. Et moi...je n'en n'ai pas fini avec elle. Je compte bien me révolter, lui en faire baver. Elle en aura marre de moi et me laissera sortir...ou alors elle me tura. Non. Calliopée dit m'aimer. Je n'ai jamais connue cet amour, mais je suis presque sûre que ce n'est pas comme ça qu'on aime.

Elle veut faire de moi sa chose...son jouet, sa petite pute. Il n'y a pas d'amour là dedans. Elle m'a prit ma virginité, elle ma prit ma dernière once d'innocence. Elle ne peut pas faire pire.  Alors ça va aller...je vais m'en sortir.

Je dois sortir.

Toujours Elle. Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant