Chapitre 27

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J'ai mis deux jours, je crois, à me remettre de ce qu'il s'était passé. En tout cas j'ai dormi deux fois. Et Calliopée est venue deux fois. Longtemps, mais deux fois.

Elle m'a nourri, fait boire, mit de la pommade je me suis laissée faire, je ne pouvais pas résister. Et elle m'a parlé... BEAUCOUP parlé. Un monologue à chaque fois. Elle essaye de me faire prendre conscience que je dois me soumettre pour que tout se passe bien. Qu'elle n'aimait pas me faire ça. C'est faux, je le sais. Je l'entends encore me dire qu'elle adorait m'entendre crier, supplier. Mais je la laissai parler à chaque fois.

Je ne sors pas de la pièce comme promis, mais maintenant que je suis reposée et que j'ai un minimum plus d'énergie. Je peux tenter quelque chose.

Le problème, c'est que je ne sais pas quelle heure il est. Calliopée est parti depuis un moment, mais je ne sais pas depuis combien de temps. Je ne sais pas quel jour on est, ni si elle va revenir dans deux minutes...une heure peut-être deux?

Enfin bref.

Je m'assois sur le lit et réfléchis. Le problème c'est que si je sors de cette pièce... qu'est-ce que je fais après ? Où est-ce que je vais ? Je peux retourner vers le placard où il y avait un tiroir avec des couteaux. Je peux essayer d'ouvrir la porte avec. Ou alors ouvrir d'autres porte pour voir si je peux trouver autre chose utile pour crocheter une serrure...mais si je n'ai pas le temps...si elle revient...Si j'échoue...je devrais sûrement attendre deux jours encore.

Bon, action réaction.

Je réfléchis. Il y a plein d'objets ici, il faut que je trouve celui qui va m'aider.

Réfléchis Cora, Réfléchis.

Le placard. Il y a l'air d'avoir des chose dedans. Je me lève, en boitant légèrement à cause de la douleur à mon entrejambe qui me lance un pique dans tout le corps. Mon cou me lance également. Je tripote ma peau, mais de tombe que sur un collier. Il est différent de l'autre...bien que très gênant pour respirer. J'essaye de le desserrer, de tirer, de l'enlever. Mais rien n'y fait. Argh! Je déteste cette chose. Bon. J'avance jusqu'au placard, pas le temps de se plaindre de cette chose. Une fois devant je prends une inspiration. Ok. Il y a forcément quelque chose. Je prends les poignets pour les tournées et ouvrir.

Fermé.

-Fais chier. Je chuchote.

Je regarde autour de moi une énième fois. Ne me dites pas que c'est tout fermé...Je vais vers la porte sur le côté du lit balquin. J'essaye d'ouvrir.

Ouvert.

Parfait. Je rentre. C'est une salle de bain. Sûrement celle qui a servi à Calliopée pour me laver. Je fouille les tiroirs....brosse, crème, shampooing, gel douche...rien d'intéressant. Merde. Je lève les yeux, désespérée, je vois mon reflet...qui est encore pire que ce que je pensais. Mais cette fois, je n'arrive pas à reprendre du poil de la bête. Je n'entends plus ma mère...je n'entends rien. Je suis seule.

Il faut absolument que je sorte d'ici.

Je secoue la tête et repart dans la salle de torture. Bon...ça devient compliqué. Malgré mon calme jusque là, la panique s'empare de moi. Mon pouls s'accélère, ma respiration devient rapide et courte, mes mains deviennent moites, ma vision se brouille à cause des larmes qui menace de tomber. PUTAIN! Mais qu'est-ce que je fous bordel?! Il faut que je m'active! Il faut que je trouve une solution ! Il ne faut pas que je panique, mais je n'arrive à rien. Je regarde rapidement autour de moi.

C'est moi ou les murs se resserre autour de moi?

L'enfer. Voilà où je suis. Je m'écroule et pleurs toute les larmes de mon corps. L'angoisse m'envahit complètement. Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais plus comment faire. Je regarde autour de moi mais ma tête tourne rapidement, ma respiration s'emballe brusquement, mes yeux vont de partout. C'est la catastrophe. Je secoue la tête et prends ma tête entre mes mains.

Il faut que je me calme.

Aller, inspire. Expire. Inspire. Expire. Je sens mon cœur ralentir.

Ça marche.

Je continue encore et encore. J'arrive à me calmer. Mais mon mal de crâne reste. Je rouvre les yeux encore une fois et avznt de regarder autour de moi, j'entends quelque chose....une clé se tourner dans une serrure. Calliopée! Je me retourne et je la vois rentrer.

-Alors Chérie? Bien dormis ? Demande la brune avec un léger sourire.

Mais mon regard devie sur la porte.

Elle est ouverte...c'est maintenant !

Je ne réfléchis pas. Et je ne sais avec qu'elle énergie, mais je cours jusqu'à la porte en la contournant. Malheureusement je titube et me tape la porte en grimaçant. Mais je ne perds pas de temps, je cours dans le couloir. Yes! Il faut que je fonce, vite...vite...vite.

Ziiiiit

-AAAAAH.

Je hurle de douleur et m'écroule au pas de l'escalier. Un décharge puissante me vrille dans tout le corps et me couche immédiatement. J'ai l'impression qu'on m'étrangle et qu'on me transperce l'oesophage avec tout plein d'aiguilles fine mais solide. Je vois flou et sens mon corps s'arquer. C'est atroce. Je ne sais pas ce qu'elle me fait mais c'est horrible. C'est la pire douleur. Puis...comme par magie, tout s'arrête. Je tousse et arrive à respirer mais mon corps ne peut plus bouger. Ma respiration est trop rapide, j'ai l'impression que mon cœur va s'arrêter.

Non! Je ne veux pas mourir maintenant !

J'entends des talons claqués, mais je suis incapable de bouger. Je peine à ouvrir les yeux.

-T'es tellement prévisible. Crache la femme.

Je veux lui murmurer un "ta gueule", mais rien ne sors. Ma gorge me fait terriblement mal. Elle se penche au-dessus de moi, et plus elle approche plus ma vision devient net.

-Tu me déçoit. Je m'attendais à mieux de ta part.

J'essaye de parler mais il n'y a que des sons aiguë qui sorte. Je prends une inspiration mais là...une décharge électrique me traverse de nouveau, me tirant, déchirant et piquant toute ma gorge, mon buste et ma tête. C'est insupportable. Puis encore tout s'arrête, je tousse violemment en pleurant à acuse de la douleur. Ça me fait un mal de chien, et c'est faible comme mots.

Je vois une truc noir dans mon champs de vision...on dirait une télécommande.

La garce.

-Et oui ma grande, tu ne respires pas sans moi.

À cette phrase, j'ai l'impression qu'elle s'est auto illuminée d'une idée. Elle me sourit et me souleve pour me mettre sur son épaule comme si j'étais un sac à dos.

-Tu sais quoi? Je vais te montrer que tu n'es rien sans moi.

Toujours Elle. Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant