Je serre la mâchoire en l'entendant. Je vais lui en donner du "Good girl". Elle m'énerve, elle me dégoûte et me tend. J'aimerais tellement pouvoir lui arracher cette langue qui sort des atrocités pareilles, ou même ces mains qui me renvoient des frissons de dégoût à chaque fois que j'y pense. Mais je ne suis pas bête. Elle provoque, elle veut que je m'énerve. Je reste calme. Je la regarde et attends qu'elle me parle. Prévost reste silencieuse. Elle pose son coude sur l'accoudoir de son fauteuil et met sa tête sur sa main.
-Je veux éclaircir les choses entre nous. Pour que ça se passe bien à l'avenir.
Je ne peux retenir un pouffement ironique. Que ça se passe bien entre nous. La bonne blague. Je vois que le fait que je me moque de ce qu'elle vient de dire l'irrite. Mais elle continue.
-Voilà comment ça va se passer.
Elle déplie ses jambes et pose ses coudes aux extrémités, faisant en sorte qu'elle se rapproche plus de moi. Je ne bouge pas. Je ne lui montrerais pas que j'ai peur d'elle. Hors de question.
-Le matin tu vas te réveiller à l'heure que tu veux mais pas après 11h. Tu mangeras à midi en bas dans la salle prévue à cet effet. Tu feras ta propre vaisselle. L'après-midi, tu auras le droit de visiter ta nouvelle maison, mais surtout de la nettoyer. Moi, je serais au collège, je donnerais cours. Donc quand je reviens, je veux que tout soit propre, rangé et brillant. Je veux pouvoir manger sur le sol. Le soir on mange ensemble, tu débarrasses, fais la vaisselle et ranger le tout. Tu prendras ta douche le soir et uniquement le soir après manger. À 20h précisément, pas une minutes de plus ou de moins, tu m'attendras dans cette pièce. L'idéal serait que tu sois à genoux les mains sur les cuisses paumes vers le ciel, mais je comprendrais que tu ne le fasses pas. Tu apprendras petit à petit.
Alors là... c'est la cerise sur le gâteau. Je la regarde, les yeux écarquillés, les sourcils haussés, les lèvres pincées. Je ne dis rien, j'encaisse les informations. Donc...elle m'a kidnappé par amour, ma presque violenté par amour...en plus, elle veut que je sois sa boniche et sa pute docile? Un ange passe. Je me mets à exploser de rire. Calliopée fronce les sourcils et me regarde comme si j'étais folle. Et bien...je vais finir par le devenir. Je ris et mets un moment à me calmer. J'essuie les larmes de rire, de stress et de colère avant de regarder cette...femme.
-Donc je serais ta boniche et ta pute? Tu veux le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière pendant qu'on y est.
Prévost s'énerve intérieurement. Je vous ses traits de visage se durcir et sa mâchoire se contracter. Mais j'en ai rien à faire. Je me lève et la regarde de haut.
-Alors voilà ma reponse. Va te faire foutre. Je siffle.
Je me retourne pour sortir de cette pièce, mais malheureusement, Calliopée en a décidé autrement. Elle m'attrape parnle poignet et me jette sur le lit. Je tombe sur ne ventre, j'essaye de me relever mais je sens un poids me retenir sur mon dos. Je me débats en comprenant que c'est Prévost mais celle-ci prends mes poignets et me force à les mettre au dessus de ma tête. Je ne peux rien faire. Je suis bloquée. Mais je continue de me débattre même si...ça ne sert à rien. Elle me maintient immobile. Mes jambes sont sous les siennes, mes bras au-dessus de ma tête bloqués à cause de ses mains qui me maintiennent les poignets et mon corps sous le sien. Je ne peux rien faire. Je cesse de me débattre, c'est inutile, je dépense mon énergie pour rien. Je sens qu'elle déplace mes cheveux sur le côté et murmure à mon oreille.
-Tu sais ce que je pourrais faire? Tu sais que là, je peux faire ce que je veux que tu le veuille ou non. Tu testes, tu provoques, c'est normal. Mais n'oublie pas que ma patience à ses limites, continue sur cette voix et je te garantie que la finalité de te plaira pas. Compris?
Je ferme les yeux et serra la mâchoire. Elle prends une poignet de mes cheveux et les tire en arrière, me faisant lâcher un gémissement de douleur.
-C'est compris Cora? Redemande Calliopé.
J'ouvre la bouche mais rien ne sors. Elle s'impatiente et appuie sur ma cambrure avec son genoux. Ça fait un mal de chien, j'ai l'impression qu'elle veut me plier en deux. Les larmes montent aux yeux. Elle ne répétera pas. Elle n'aime pas ça.
-Oui...j'ai...j'ai compris. Dis-je difficilement.
Calliopée hoche la tête et enlève son genoux de mon dos. C'est une malade, une tarée. Je sens qu'elle arrête de tirer mes cheveux faisant retomber ma tête sur le matelas. Je bouge un peu pour m'échapper mais je me stop en sentant une main froide remonter mon t-shirt. Qu'est-ce qu'elle fait? Cette main remonte mon t-shirt et touche ma peau. Un frisson me traverse. Je ne bouge pas. Je suis tétanisée par la peur. Qu'est-ce qu'elle va me faire? Sa main monte dans mon dos jusqu'à mes omoplates et elle caresses toute la colonne plusieurs fois. Je sens son bassin coller mes fesses, je sens son souffle dans mon cou et sa deuxième mains resserrer les draps dans sa poigne. Je ne comprends pas ce qu'elle fait mais ça me dégoûte. Je sens sa respiration devenir lourdes et se rapprocher de mon oreille.
-Je crains...que je ne respecterais pas ma parole ce soir.
Mes yeux s'agrandissent à cette confession perverse. Oh que oui j'avais bien compris à quoi elle faisait allusion. Non..
-Tu...tu ne peux pas. Je soupire
Je sens des mouvements de bassin se faire contre moi. Mais qu'est-ce qu'elle fait?! Je ne comprends rien.
-Oh si je peux...j'en ai très très envie même.
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Toujours Elle. Toujours Là
Terror« J'étais perdu. La dernière fois que mes yeux étaient ouverts, j'étais dans ma chambre. Et me voilà dans une autre pièce, dans un lit qui n'est pas le mien, dans des draps que ne m'appartiennent pas, avec une odeur qui m'est familière autant qu'etr...