Scarlett

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Nous restons silencieux.

J'ai envie de lui poser un tas de questions, mais une partie de moi redoute les réponses, et puis il n'en sait pas grand-chose, j'en suis certaine.

L'Écossais conduit à une vitesse maximale. Je prie pour que la police ne nous arrête pas.

Je pense a Daisy , qui a toujours été une fille avide de découvertes, elle souvent cache une vulnérabilité issue de son enfance difficile.

Peut-être que sa séparation avec Mathias l'a poussée à faire des choses, à se faire du mal à elle-même.

Je manque d'air et ouvre la fenêtre. J'ai l'impression que ma tête va exploser.

Riven concentre son attention sur la route.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? Finis-je par demander.

—  Elle s'est fait agresser.

— Quoi ? M'exclamé-je en le fusillant du regard. C'est maintenant que tu le dis !

Voilà que des larmes commencent à jaillir sur mes joues.

Il reste silencieux. Je pose mes mains sur ma tête.

—  C'est de ma faute, j'aurais dû rester avec elle hier soir.

Je ne sais pas comment me comporter, tout est en train de trembler en moi.

—  Tu n'étais pas en mesure de la protéger, je te signale, tu as failli subir le même sort, dit-il sèchement.

Il fait référence à Sam.

—  Si je l'avais attendue, rien de tout cela ne serait arrivé.

— Dépasse, ce qui est fait est fait, l'essentiel c'est qu'elle est vivante.

Son impassibilité m'énerve davantage. Je me tais et me tourne vers la fenêtre. J'observe les voitures défiler puis, soudain, je me rappelle de quelque chose.

— Qu'est-ce que tu entendais par la "nouvelle" tout à l'heure?

— Ta cousine a commencé à taffer au bar.

Je me redresse.

Depuis quand Daisy manque de finances ? Sa mère, ma tante, est bien placée dans une société; elle lui envoie quasiment de l'argent.

D'accord, je comprends qu'elle veuille voler de ses propres ailes, mais aller jusqu'à travailler dans un bar comme le "Greystone" est très étrange.

Nous arrivons dans une résidence clôturée, un quartier de riches qui fait complètement flipper.

Un homme nous attend devant un immeuble de trente étages.

— Voilà Stan, déclare-t-il en observant le colosse chauve au loin.

Riven m'observe d'un air circonspect, puis, malgré sa grande taille, se glisse gracieusement hors de la voiture. Il confie les clés à ce Stan, je sors à mon tour, scrutant l'immeuble en verre.

La vue de ses étages me donne envie de vomir.

Ce Grey n'est pas n'importe qui.

— Viens, ordonne-t-il en se dirigeant vers un ascenseur.

Après avoir composé un code sur un clavier, les portes s'ouvrent. Il fait chaud dans la cabine ; toutes les parois sont en miroir, je peux voir Riven se refléter à l'infini dans n'importe quelle direction.

Il compose un autre code, les portes se referment, et la cabine descend.

La nervosité m'envahit. Je ne connais rien de ce mec.

unloved ( Version Non Corrigée/ En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant