unloved ( Version Non Corrigée/ En Cours)

Scarlett

Je me retourne et découvre Riven face à moi, ses yeux émeraude fixés sur mon visage.

C'est donc pour cette raison qu'il me dévisageait sans cesse à la bibliothèque.

Riven m'a dessinée, m'a exposée comme une œuvre d'art. Mon cœur menace d'exploser.

Je l'observe, hypnotisée. Il est encore plus séduisant qu'avant, vêtu d'un polo lake vert militaire simple  et un pantalon beige qui épouse parfaitement ses hanches. Ses vêtements respirent le luxe, mais ce qui attire vraiment mon regard, ce sont ses boucles naturelles qui lui donnent un air enfantin, combinées à ses lunettes de vue.

Il est irrésistible. Sérieusement, comment un mec peut-il changer d'apparence et de personnalité aussi rapidement ?

Une panique sourde m'envahit.

— Qu'est-ce que tu fais là ? demandé-je en secouant la tête.

Il jette un coup d'œil autour de lui avant de s'approcher de moi, les mains dans les poches.

— Comme tu peux le voir, je participe à l'exposition.

J'avale ma salive, puis observe les environs.

— Je ne savais pas que tu dessinais, lâché-je sèchement.

Il esquisse un petit rire, laissant entrevoir ses dents blanches alignées et sa fossette.

C'est la première fois que je le vois rire ainsi, on dirait un ange déchu.

— Pourtant, tu m'as vu dessiner le jour où tu as fait tomber ton livre.

Merde, il m'a vue, c'est vrai. Je l'ai vu dessiner un cerisier au parc de la fac, et il m'a vue courir comme une folle.

— Mais pourquoi as-tu fait mon portrait ? lancé-je froidement pour cacher ma honte.

Il me fixe intensément.

— Parce que j'en avais envie, déclare-t-il en haussant les épaules.

Je regarde à nouveau le tableau.

— Quoi, il ne te plaît pas ? demande-t-il, fronçant les sourcils.

Merde, qu'est-ce que je suis censée répondre.

— Non... il est... beau.

— Alors, c'est quoi le problème ? insiste-t-il.

— Hé, vous êtes la muse ! Ce tableau est juste unique.

Une femme d'un certain âge, les cheveux grisonnants, me fait sursauter.

— Merci madame, dit Riven posément.

— Vous êtes donc le réalisateur de cette toile ? Demande-t-elle en se tournant vers lui, intriguée.

— Oui, répond-il simplement.

Riven s'approche de moi, son épaule frôlant la mienne, je sursaute.

Respire, Scarlett.

La femme pose son regard sur moi, puis sur lui.

— Vous êtes chanceux d'avoir une belle fille pareille comme inspiration, lui déclare-t-elle.

Soudain, Riven prend ma main en la serrant. J'essaie de l'enlever, mais il l'agrippe tellement fort que je n'arrive pas à me défaire.

La panique s'empare de moi .

— En effet, je le suis, réplique-t-il d’un air sombre en m’attirant à l’écart. Merci beaucoup, madame.

Quoi ?

Je respire un coup. L'étreinte de sa main sur la mienne a un pouvoir apaisant et guérisseur. Elle évoque un réconfort profond qui semble effacer mes cicatrices. Je reste confuse tandis qu'il me fait marcher, toujours sa main dans la mienne. Je m'arrête.