Chapitre 5

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Mes yeux se posèrent sur les fenêtres de ma chambre, recouverte de fins rideau blancs. Lit, murs, porte familières... j'aime quand tout est ta sa place et me retrouver dans ce calme si élégiaque.
Je l'ai couché dans ma propres litteries. La demoiselle c'est assoupie dés que son crane eut touché l'oreiller. Une pâle clarté jaunâtre émanait de la veilleuse que j'allumais plus tôt. Elle aussi, à l'air d'apprécier particulièrement le confort de cet édredon. Qu'elle dorme. Je ne la laisserai se reposer ainsi de si tôt. Cette brunette, possède des traits de caractère d'une intensité rarement vu. Je décelle dans ses mouvements, dans son regard, dans son expression, la présence vibrante d'une énergie furieuse et puissante. Jamais je n'ai observé, une telle obstination, surtout chez une femme si jeune. Elle fut torturée et mal traitée pendant de longues années. Un humain normal, serai désespéré au point de se plier à tout ordres qu'on lui donne, qu'il ne soit pas battu. Pourtant, lorsqu'elle a l'obligation de plier l'échine, elle sert les dents, son visage s'assombrissant de honte et de colère. Mais si elle se contentait seulement, bien qu'avec rage, de subir l'humiliation, je ne serai pas étonné. Cette femme a gardé de la fierté, et je ne sais où, trouve la force de résister à la persécution, refusant la soumission. Une lueur ardante brillant dans son regard lorsque pleine d'assurance, elle me fixe droit dans les yeux de son regard haineux. l'acharnement et l'entêtement peuvent être de grandes qualités mais aussi de salles défauts. Dans son cas ils ont failli la mener à la mort. Si elle était restér encore quelques heures de plus, elle aurait succombé à ses blessures ou au froid. Enfin, je prendrai le temps de la dresser patiement et longuement, elle fera une bonne esclave.

On toqua à la porte, puis on entra lorsque j'eus donné une brève réponse.
Une frêle et petite silhouette apparut dans la peine ombre. C'est Akane. Elle porte une pile de documents qui l'empêche de voir devant elle, la faible luminosité n'arrange rien, elle ne cesse de se cogner contre le bureau puis les pieds du matelas. Agacée, elle jette les papiers sur le lit, s'éparpillant partout sur les draps.

- Mes frères m'ont dit de vous donner ça.

Son petit air insolent m'insuporte au plus haut point. Je hais, les gosses, surtout celle-la. C'est à croire qu'elle a été élevée chez les loups.

- Remet les papiers en pile.

Elle souffle, en levant les yeux au ciel et en s'éxécutant non chalement. Une fois fini, elle repart. Un mouvement se produit sous la couette, elle c'est réveillé.
Je m'approche d'elle, scrutant son visage dans tous ses angles. Ses paupières s'entre ouvre et elle se redresse.

- Mange.

Je lui tend une assiette de riz accompagné avec de bœuf sauté. Elle regarde l'assiette avec envie mais aussi avec suspicion.

- Ne t'en fais pas ce n'est pas empoisonné.

C'est vrai qu'elle pourrait aisément croire à la possibilité du poison, après tout je n'aurais aucune raison de la nourrir.

- Je n'en veux pas, merci.

- Si tu ne manges pas maintenant tu n'auras pas à manger avant plusieurs jours.

Elle hésite toujours, elle ne veut vraiment pas accepter de manger. Je lui tend l'assiette pour qu'elle puisse la saisir mais elle détourne la tête me faisant comprendre qu'elle n'en prendrait pas une miette.
Je ne vais pas gâcher cette nourriture, j'entame l'assiette avec une première cuillère de riz, c'est fou ce qu'Aduo cuisine bien.

- Tu es sur de ne pas en vouloir ? C'est délicieux pourtant.

- Je n'y toucherai pas.

- Tu t'acharnes. Tu es si opiniâtre que ça te pousse à décliner quelque chose qui t'est vital dans ton état. Tu es blessé et malade, tu vas vite t'affaiblir si tu ne manges rien.

Je continue de déguster le plat qui lui était destiné. Elle refuse obstinément de le prendre alors tant pis pour elle.
Maintenant qu'elle s'est levée, je vais pouvoir demander à Rei de lui montrer nos différents dispositifs.
Je prends mon téléphone et lui écris un court message. Deux minutes après l'avoir reçu il est là.

- Tu m'a appelé Kaori ? Tiens, Mademoiselle s'est réveillée.

- Fait lui visiter nos agencement.

Il me lance un regard interrogateur puis la regarde avec un air incrédule.

- A elle, tu es sûre ? Ou peut-être as tu un plan.

Son sourire malicieux s'élargi quand il me pose cette question. Il me connaît bien.

- Fait ce que je te dit.

- Bien. Toi, suis moi.

Elle peine à se lever du lit et le rejoint. Tiens, Tadao attend devant la porte, il a déjà terminé les préparatifs ?

- Puis-je entrer ?

- Oui oui viens, et referme derrière toi.

Il s'avance et vient s'assoir sur le matelas. Ses yeux sont cernés et sa démarche est engourdie. Je l'ai beaucoup fait travailler ces derniers temps, il doit être éreinté.
Il faudrait que je songe à le ménager un peu. Il serait capable de bosser jusqu'à en crever si je lui ordonné.

- J'ai fini les préparatifs. On partira quand tu le souhaitera.

- Parfait. Alors nous quitterons le pays dans trois jours, informes en les autres.

- Bien. Comment te sens-tu ?

- Comme d'habitude.

- Kaori.

- Je vais bien. Cesse de t'inquiéter comme ça, c'est agacent à la longue.

- Je suis désolé. Je veux me racheter pour ce qui t'es arrivé, tout est de ma faute.

- Je t'ai déjà dit de ne pas t'en vouloir à cause de mes blessures. Après tout ce n'est pas comme si tu m'avais obligé. J'ai agi de mon propre chef. Et je finirai bien par m'en remettre après tout.
En fait, tu m'as ramené cet homme ?

- Oui, maintenant il faut le faire parler pour qu'il nous dise ou il a caché l'argent.

- Je vais m'en occuper, où est-il ?

- Il est dans la salle de négociation au 25ème étage.

- Tu sais que je ne perd pas mon temps à discuter avec la vermine. Demande à ma sœur de l'escorter jusqu'à mon bureau et de préparer le reste.

- Comme tu voudras. Il y a autre chose que tu dois me demander ?

- Non. Part te reposer un peu.

Fin du chapitre 5

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