Chapitre 7

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Je monte les escaliers, seule jusqu'à son bureau. La porte est entre ouverte, il se tient debout à l'intérieur. Il se tourne vers moi et me fait signe de rentrer.
Devant lui se tenait un homme assis sur la chaise face à lui, il a l'air pétrifié. Ses yeux sont fixés au sol, son genoux tremble et de grosses gouttes de sueur perlent sur son front.
M. Ueno prend place face à lui, et je me tient maintenant à ses côtés.
A ma vue, il tressaillit et faillit tomber à la renverse.

- Qui y a-t-il Yoshida ? Tu es bien pâle. Cette fille te dit quelque chose ?

Mais tient donc. La personne qu'il a ramenée, je la reconnais. C'est le chef des gars qui m'ont kidnappé. Ils l'ont retrouvé, ce n'est pas étonnant.

- Réponds moi quand j'te cause.

- Oui je la connais de vu.

- Hum. De vu hein.

Ce ventard de Yoshida qui est habituellement si hautain et psychorigide, est réduit à l'état de chien battu devant lui. Sa gueule me donne vraiment envie de gerber.

- En fait toi,
Il se retourne pour me faire face.
Suzuki t'as montré nos "locaux".

- Oui, il m'a tout expliqué.

- Bien. Revenons à notre problème.
Ça va faire un moment que tu nous doit de l'argent, beaucoup d'argent. Quand est ce que tu comptes nous rembourser ?

Il possède un charisme écrasant. C'est comme si toute la pièce était remplie d'une aura pesante et malfaisante. On dirait un chevreau face à un loup affamé, s'en est risible.

- Je- je n'ai pas encore l'argent, laissez-moi plus de temps.

- Du temps je t'en ai laissé bien assez ! Tu en as du culot quand même. Quoique, j'ai une idée.
Tu vas me dire où sont ceux qui ont survécu à l'attaque des frères Suzuki.

- Pourquoi cela vous intéresse-t-il ?

- Il me semble qu'il y a environ une centaine de personne qui se sont échappée. Ils nous manquent des corps pour nos expériences humaines. Disons que tu nous enverra quatres personnes tout les deux mois. Une fois qu'il ne restera plus personne, tu pourras considérer ta dette payer. Je dégnerai même à te laisser la vie sauve. Plutôt arrangeant, non ?

- Vous- vous- VOUS ÊTES FOU A LIER ! JAMAIS JE NE DONNERAI EN SACRIFICE MA FAMILLE A UN TARRÉ COMME VOUS !

- Haa... C'est dommage que tu le prennes comme ça.

Pauvre petite chose. Te crois-tu vraiment en position de négocier ? Qu'est ce que j'aimerais le voir souffrir. Tient ?  Il se tourne vers moi ?

- SORCIÈRE ! C'EST TOI QUI M'A DÉNONCÉ !

- Hi ! Oui, mais ça n'aurait rien changé de toute façon.

Aïe. Je sens des piquotements sur ma joue qui se réchauffe. Il m'a gifflé. J'avais oublié qu'il fallait que le grand Ueno me donne la permission de parler. Bientôt il faudra lui demander l'autorisation de respirer.

- Qui t'as autorisé à l'ouvrir ? Traînes le plutôt dans la salle de torture.

Je rechigne habituellement à obéir aux ordres, mais là, il ne fallait pas me le dire deux fois.
Je l'ai vigoureusement saisi par le col, et l'ai traîné jusqu'aux étages inférieurs, où se trouvait la pièce où il allait sûrement subir mille supplices.
J'ouvre la porte, qui claque et raisone contre le mur, tant j'ai mis de l'énergie en l'ouvrant.
Je le jette sur le sol en bois taché du sang de ses prédécesseurs. Il se cogne la tête contre le plancher et commence à saigner. Je le relève par les cheveux et noue bien serré ses chevilles entre elles et ses poignets à la chaise.
Pile quand j'ai fini de la préparer, M. Ueno entre dans la pièce. Il saisit un scalpel et s'avance lentement vers lui, qui tremble de tout ses membres.

LIENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant