Chapitre 8

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Je me dirige vers la chambre d'Ueno Yuna. La seul fois où je l'ai aperçu, c'était lorsque elle est venu servir le dîner à son frère. Il lui ressemble beaucoup, mais elle dégage une impression totalement différente. Une fois devant la porte je toque.

- Entrez.

- Bonjour Mlle Ueno.

- Ah. C'est toi, t'es l'esclave de mon frère ?

- Oui.

- Assied toi devant la coiffeuse.

Je prend place face au miroir. Elle arrive rapidement et me tend une brosse.

- Occupe toi de tes cheveux pendant que je te maquille.

Je commence à brosser mes boucles brune pendant qu'elle applique minutieusement les fards sur ma peau.
Ça a pris beaucoup de temps, une heure environ. Au début, je me suis dit que c'était normal de mettre du temps à cacher toute mes écchymoses. Surtout qu'elle c'était aussi occupé de mes bras et de mes jambes.

- J'ai fini. En fait, on m'a dit que tu venais de Chine mais j'y crois pas un instant. Tu n'as rien d'une asiatique, si ce n'est ton nom.

- J'ai dit que j'arrivais de Chine, pas que j'étais d'originaire de là-bas.

- Alors quel est ton pays ?

- Je viens d'Afghanistan. J'ai été débarqué en Chine à mes six ans, par les talibans. A cet âge il me prenait déjà pour une mécréande.

- Hum, si tu le dis. Pourtant ton nom n'as pas une consonance Afghane. Mei Ling hein ?

- Ceux qui m'ont capturé m'ont donné ce nom. J'ai oublié celui que mes parents m'ont donné.

- Je vois. Va en haut de la tour. Un avion à normalement déjà atterri.

Sur ces mots elle parti.

Je me demande si elle a fait du bon travail. Elle avait l'air extrêmement appliquée donc je suis sûre que oui.

- Quoi ?

Je fut stupéfait en voyant min reflet dans la glace. Elle n'avait rien cacher bien au contraire. Tout mes traits, mes défauts ou mes atouts ont été accentué. Elle a souligné mes cernes et foncé mes bleues. Elle a aussi allongé mes cils et à peint mes lèvres d'un rouge sombre et écarlate.
Étonnamment, je me trouve... magnifique. Je me suis toujours trouvé plus belle dans la souffrance, voir tous mes défauts et mes blessures, posés sur mon corps comme pour sublimer une œuvre d'art. C'est bien plus beau et profond qu'un teint parfait. C'est vrai, pas comme ces critères que nous impose la société qui sont digne d'utopies.
Sur son lit, était soigneusement déposé une ample robe noir ainsi qu'un voile fin de la même couleur.
J'enfile la tunique, et couvre mon visage du tissus.

Je suis les instructions qu'elle m'a donné et en effet, un avion était bien stationné ici.
Une hôtesse m'attendez à l'entrée, elle me dirige vers une chambre et m'enferme à clé à l'intérieur sans un mot.

- Putain. Ça te tuerai d'être plus aimable pétasse.

Je suppose qu'il va bientôt arriver pour me faire subir je ne sais quelles supplices.
Je vais m'asseoir sur le lit de ma chambre. C'est une salle sombre, avec un grand lit près de la fenêtre. Le vol dur environ trois heures, c'est assez court. On décolle. Il est 23h30, ça veut dire qu'on arrivera à Beijing vers 1h30 demain matin. Seul les lumières de la ville éclairent la chambre, elle se dissipent peux à peux jusqu'à être dans un noir presque complet. J'entends des pas lourds se rapprochés puis la porte s'ouvre lentement. Il est là. J'ai le voil sur le visage de profil à lui, il s'avance doucement et calmement vers moi, un sourire discret et malicieux s'affiche sur son visage quand au fur et à mesure qu'il s'approche de moi. Il est maintenant à quelques centimètres de mon visage. Il me prend par le bout du menton, et tourne délicatement mon visage vers le sien, avant de retirer le tissu du bout des doigts. Il me fixe droit dans les yeux, son regard me fait peur, j'ai dû mal à soutenir le contacte visuel avec lui. Pourtant, il ne dégage absolument aucune animosité. Il me tire vers lui, pour me déposer un chaste baiser sur les lèvres. Il caresse mes cernes et mes bleus du dos de l'index, son sourire s'élargi.

LIENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant