Chapitre 20

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(On est toujours dans le flash-back.)

PDV MEI LING

Une fois mes examens médicaux terminés, on m'a jetté dans une pièce. Elle est très mal éclairée, je n'y voit rien. Je me dirige comme je peux vers la porte et me rend compte que je suis enfermé. J'attends, longtemps, jusqu'à en perdre la notion du temps avant d'entendre le verrou de la porte claquer. La porte se referme et la lumière s'allume, le laissant apparaître devant moi.

- Donne moi tes mains.

On est seul. Personne ne nous voit, ni ne nous entend, personne ne viendra me secourir.
Je lui tends mes mains tremblantes, qu'il saisie sans brutalité. Je ne perçoit pas la folie dans ses yeux ce qui me rend encore plus nerveuse. Il lie mes poignets à l'aide de menottes, avant de passer derrière moi. Je sens ses phalanges glisser délicatement contre mes omoplates et soudain, ces caresses se transforment en une douleur aiguë et bien localisé. Il me perce l'os, et me couvre la bouche avec sa main libre pour m'empêcher de crier. Il fait la même chose de l'autre côté. Ça fait terriblement mal, un peu comme quand on nous perce une dent sauf que là ma peau et mes muscles y passent aussi. Il désinfecte correctement les deux trous, je comprends que ce n'était qu'une préparation. Il passe deux gros anneaux à l'intérieur, durs et froids. Mes pieds se décollent du sol, me voilà suspendue au plafond. La pression exercé sur mon dos est énorme, j'ai l'impression qu'il se déchire un peu plus chaque seconde.
Je le vois en dessous de moi, maintenant c'est les chevilles qu'il m'attache, puis il me bandes les oreilles, le nez et les yeux avec un tissus. Je ne sais pas vraiment comment il a fait, mais quelques minutes plus tard, j'étais enfermée dans une boîte minuscule, toujours suspendue. Puis après, plus rien. J'étais serrée, je ne ressentais rien, presque tous mes sens étaient bloqués.

Fin du flash back

PDV UENO

Je la pénettre d'un coup, sans préliminaire. Je n'ai pas vraiment l'habitude d'en faire. Ceci dit, ça ne l'empêche pas de continuer son récit.

- Vous m'avez laissé dans cette boîte pendant 2 mois, sans rien voir, ni entendre. Vous me nourrissiez avec un tuyau minuscule que vous passiez dans le seul petit trou de la boîte.

Je soupire tandis qu'elle pousse un petit gémissement de douleur.

- Tu n'as qu'à te dire qu'au moins ce n'est plus qu'une mauvaise passe. Je n'ai plus de raisons de te torturer de toute façon.

- Ah bon ? Et pourquoi si soudainement ?

- Par ce que maintenant je t'ai tellement maltraité physiquement et psychologiquement que tu n'auras plus jamais la force de partir. Tu as trop peur de reprendre une vie "normale" car tu serais seule et ton existence n'aurais plus aucun sens maintenant. J'ai laissé mon empreinte sur toi pour toujours et donc j'estime désormais que la place des Cho en toi est désormais inexistante comparé à la mienne. Alors je t'ai renommée comme je le veux. Un nom qui me plaît, qui te va bien aussi.

Elle ne dit rien, et se contente de se rhabiller.

- Vous pensez vraiment avoir le contrôle sur tout ?

- Sur pas mal de choses. Enfin, maintenant que je t'ai répondu tu en as fini avec tes questions ?

Elle se dirige vers la porte, agacé.

- Non, j'en ai encore plein pour vous faire chier, mais j'en ai assez de vous entendre ce soir.

Elle sort en claquant la porte. Qu'est ce qu'elle me saoule parfois. Je me demande comment elle va réagir avec moi maintenant, je me suis attachée à elle en quelques sortes, je l'aime beaucoup même. J'en ai marre. Fajr me déteste encore plus qu'avant et commence à essayer de creuser dans mon passé, Tadao continu de s'éloigner de moi par ce qu'il se sens encore coupable tandis que Rei lui en veut toujours pour ce qu'il s'est passé. Je n'ai jamais était aussi proche de Shuji que des deux autres et je n'ai plus de nouvelles de ma sœur depuis qu'elle est partie. Je devrais peut-être l'appeler, mais si elle ne l'a pas fait jusqu'à présent c'est qu'elle ne doit sûrement pas vouloir me parler.
Bon, au moins nos plans se déroulent comme prévu, je devrais m'estimer heureux de ça, je suppose.
Je regarde ma montre, il est déjà tard, je vais devoir y aller.

LIENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant