LIEN

Chapitre 16

PDV ÉXTÉRIEUR

A la fin du temps imparti, il ne restait que trois joueurs: Mei Ling, Ueno et le fou,qui par miracle, avait réussi à se cacher assez bien pour ne pas qu'il le trouve.
En tout cas, ce fut une partie mémorable. Le jeu avait attiré une foule de spectateurs d'une empleur inimaginable. Ils en voulaient plus, et surtout, ils se demandaient qui était ce jeune homme que personne n'avait jamais vu, et qui avait mis en pièce tous ceux qu'il avait croisé sur son chemin. Ueno Kaori avait fait fureur et il s'était déjà forgé une réputation. C'était la première fois qu'il se montrait au grand jour et tous les grands de ce pays avaient compris qu'il était un dangé mais ils ne réalisaient pas encore son empleur.

Il ne s'attarda pas. Mei Ling le rejoint, ils récupérèrent leur récompense et partirent, laissant derrière eux un plus grand mystère encore. Il était accompagné de celle qui avait longtemps servi les Cho.
Une fois arrivés chez eux, il la prit à part dans son bureau.

- Tu vas commencer à travailler.
L'interpella-t-elle.

- Que dois-je faire.

- Installe-toi là-bas.

Un espace de travail avait été aménagé spécialement pour elle.
Il y avait un ordinateur, une carte détaillée et une autre très simple du pays.

- Tu as prétendu te souvenir où se situer les bases de l'ennemi. Répertorie-les sur les cartes dans le logiciel de l'ordinateur, tu peux utiliser les versions papier comme brouillon.

- C'est moi qui ait crée ce réseau souterrain. Je le connais dans ses moindre recoins, je me souviens même de passages cachés dont les Cho ne connaissent même pas l'existence. Ayez confiance en moi.

Il sourit satisfait et retourna à son propre travail.

PDV MEI LING

Je me met immédiatement à mon ouvrage. Ça me prendra plusieurs semaines, mais mon travail ne sera pas bâclé. Je noterai tout dans les moindres détails.
Je ne me mentirai jamais à moi même. Mes motivations ont partiellement changé. Désormais, je n'obéis plus que pour survivre. Je suis toujours poussée à le servir par ma vengeance mais plus uniquement.
Aujourd'hui, j'ai aperçu l'ange de la mort. Je suis fascinée. C'est ça, il me fascine. Quel est son passé ? A-t-il toujours été ainsi ? J'en doute fort. Pour moi, nous naisson tous pareil. Pareil et non pas égaux. C'est fou, à quel point le hasard occupe une place importante dans nos vies. Dés notre naissance, il définit notre place dans la société. Deux embrillons en bonne santé, grandissant pareillement. Une fois l'accouchement terminé, l'un est un garçon né à New York dans une grande famille d'investisseur. L'autre, est une petite fille qui a vu le jour dans les bidonville de calcuta. La pauvre, est une intouchable. Ce garçon grandira dans de bonnes conditions, et ne manqueras de rien. Il mangera à sa faim et aura une bonne éducation. De plus, il a déjà une place bien gardé pour l'avenir dans le monde du travail. Il succédera à son père, bien sûr.
On est tous libre de notre destin, mais à votre avis, quels obstacles devra gravir cette fille pour arriver au même stade que ce garçon ? Elle qui est née pauvre, qui sera sous nutries et malade. Elle qui est une femme qui sont rejetées dans ce marché. Elle qui est une intouchable, une caste en dessous des animaux dans son pays et qui est méprisée. Ces gens qui n'ont le droit de se marier qu'entre eux et à qui on laisse la tâche de s'occuper des plus basses besognes. Elle n'aura même pas le droit d'être instruite. Et le pire, c'est que se sera sûrement le jeune homme qui plus tard sera mécontent, refusera de succéder à son père, en disant qu'il veut être libre et faire le métier qu'il souhaite. Libre ? Pense à cette intouchable, qui porte son fardeau en silence avant de parler de liberté. Pour moi, la liberté et l'égalité ne sont que des concepts éphémères voir des Utopies. Nous ne sommes pas égaux, cela est déterminé dés le premier jour et qu'on le veuille ou non, nous sommes tous esclave de quelque chose. Cigarette, amour, amis, travail, peur. Pour ma part, je suis l'esclave des autres. Depuis le début de ma vie, j'ai toujours obéit et servit les autres. A chaque fois que je me libérait de quelqu'un j'étais asservi à un autre. A croire que Dieu a une dent contre moi, ou peut-être me met-il à l'épreuve ? Aujourd'hui, c'est à cette personne captivante que j'appartiens.
Nos opinions, notre personnalité... Tous ça est déterminé en fonction du milieu où l'on a grandi, de nos expériences et de notre éducation.
On ne nait pas tel quel et notre destin n'est pas tracé même si l'on ne rencontre pas les mêmes obstacles.
Pour ma part, je suis assoiffée de curiosité. Je veux découvrir les secrets de ce monde mais pas que. Je veux comprendre mes semblables et je veux apprendre d'eux. Nous naissons tous pareil, mais la vie n'aurait aucun intérêt si nous évoluions tous de la même manière. Je veux découvrir le point de vu d'autrui de quelqu'un de différent de moi, d'une personne qui n'est pas banale et qui saura me faire frémir. Je veux qu'elle m'apprenne tout ce qu'elle sait, quelqu'un qui me dépasse en tout points. Peut-être ai-je trouvé cette personne.
Enfin bon, reconcentrons-nous.
Ce réseau de transport ce trouve en dessous du métro. Le seul moyen d'y accéder et d'apparaître dans la base de données des Cho, les entrées et les sorties sont férocement gardées. Le système mécanique reproduit une sorte de métro mais en plus performant, qui permet des trajets plus rapides. Le plus grands pôles d'échanges, c'est leur base à Beijing, elle se trouve pile en dessous du parlement, preuve qu'ils ne craignent pas le gouvernement. C'est le point central, de là, s'étend tout les cheminents. Le circuit à une forme irrégulière, mais si on devait la décrire, elle serait plutôt circulaire. Il s'étend jusqu'en Inde, au Vietnam, en Corée du Nord et en Russi. En tout, si mes souvenirs sont exactes, il dessert plus de 5000 milles arrêts dans tous ces pays, où un poste de réunions et de renseignements est établi à chacun. A l'époque, on m'a laissé le soin de trouver les itinéraires ainsi que la conception du système de sécurité. J'ai forcément été exclus de la liste des gens qu'on peut laisser entrer dés que je suis parti, mais je pense qu'ils n'ont pas découvert le pot au rose.
Un double réseau dont seule moi connaît l'existence. J'ai mis du temps à le concevoir celui-là. J'étais sous-surveillance quasi permanente, je ne pouvais rien noté dessus, mais j'ai trouvé un moyen. Une sorte de langage codé à base de signe. Je me suis tué à créer une page sur le darknet pour que mon mensonge passe, et ça a marché. Je le faisais construire par des ouvriers Cho, puis une fois qu'ils avaient terminé, je les ai tués et me suis débrouillés pour mettre ça sur le dos des Lang. Je comptais l'utiliser pour m'évader, mais je n'ai eu le temps que de l'explorer une fois, quand des yakuzas japonais mon kidnappé. Aujourd'hui, je vais pouvoir m'en servir pour ma vengeance. On pourrait faire pénétrer des hommes par ces chemins pour les assiéger. Ils courent à leur perte.