Je traverse des dizaines de couloirs avant d'arriver aux cellules pour femmes. L'ambiance est pesante, les cris des détenus sont stridents. L'agent me conduit devant une cellule dans laquelle trois femmes sont assises par terre.
– Voilà votre piaule 80599, les trois garces assises par terre vont vous expliquer les règles ici, je n'ai pas le temps pour ces conneries. Bon séjour parmi nous, siffle-t-il en s'éloignant.
– Salut, comment tu t'appelles ? demande une femme en se levant du sol.
– Je suis le numéro 80599, lui dis-je.
– Non, ton vrai prénom. On s'appelle par nos prénoms entre nous, sinon on perd carrément notre identité. Moi, c'est Stacy, celle avec les cheveux courts qui tirent toujours la gueule, c'est Francesca, et l'autre incapable, c'est ma fille, Myriam.
– Je m'appelle Alexia.
Francesca et Myriam me firent un signe de la main pour me saluer.
– Ok Alexia, ici les règles sont simples. Tu ne sors pas de la cellule en dehors des heures de repas, des douches et des promenades. Si tu veux chier, tu nous préviens pour qu'on puisse installer un drap devant le chiotte, on n'a pas envie de voir ta merde. Je te déconseille d'essayer de sortir en dehors des autorisations, surtout que si le comptage est fait et que tu n'es pas là, on va toutes payer, donc ne joue pas à la plus maligne.
– Très bien, j'ai compris, lui dis-je en avalant ma salive.
– Putain, tu n'as pas un visage à avoir foutu la merde, pourquoi t'es ici ? me demande Myriam.
– Trafic de drogue et j'ai tué le mec d'une supérette qui ne voulait pas me donner sa caisse, lui dis-je.
– Ahaha dément !
– Putain Myriam, tu ne peux pas fermer ta gueule parfois ? Lance Stacy.
– Désolé m'man.
Stacy se retourne vers moi.
– Tu ne dois jamais dire pourquoi t'es là, crois-moi, il ne vaut mieux pas si tu ne veux pas avoir de problème.
– D'accord, je ne savais pas, merci du conseil.
J'entends Francesca rigoler, toujours assise par terre, la tête entre ses genoux.
– Pourquoi tu rigoles pétasse ?! lance Myriam.
Francesca relève la tête pour lui répondre.
– Sans déconner, vous voyez bien que c'est une brebis égarée, je lui donne max une semaine avant qu'elle ne se fasse tabasser.
La boule dans ma gorge gonfle un peu plus. Je croyais être à la hauteur pour m'infiltrer dans une prison, on a bossé dessus jour et nuit pendant deux mois pour que tout soit parfait, mais je réalise que la réalité est bien plus compliquée que ce que l'on avait supposé.
– Détenue 80599, veuillez me suivre, lancer un gardien devant la porte.
– Quoi, déjà ? souffle Myriam.
Je vois aux regards des trois filles qu'elles sont surprises, et je décèle dans les yeux de Francesca de la haine. Pourvu qu'elles ne me soupçonnent pas d'être une infiltrée.
Je sors de la cellule et suis le gardien qui m'a appelé.
– Je suis l'agent Ford, et je vais vous emmener voir votre conseiller, me dit-il.
Je perçois dans sa voix et son regard quelque chose de bien plus rassurant que l'autre gardien. Des frissons parcourent mon corps quand je repense à ses doigts sur mon corps.
Nous parcourons plusieurs couloirs avant d'arriver devant une porte close. L'agent Ford ouvre la porte et nous pénétrons dans la pièce.
Assise dans une chaise de bureau, une femme aux traits doux, derrière elle, cinq matons, dont Ford et le pervers.
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FBI infiltré
RomanceAlexia travaille pour le FBI en tant qu'agent infiltré dans diverses missions. Entre trafic de drogue, mafia, gangs... Elle se fait passer pour l'une des leurs afin d'aider la police à les arrêter. Sa prochaine mission est de s'infiltrer dans la pr...
