J'allume la lumière et vois un homme allongé au sol, dans une mare de sang. J'avais l'impression de faire un cauchemar. C'était quoi ce bordel ?- Quitte cette pièce, ordonna-t-il sèchement.
C'est mon patient, mais est-ce lui qui m'a sauvée ou est-ce lui qui a essayé de m'agresser ?
- N... Non ! C'est vous qui... qui...
Je sens son regard s'assombrir, mais je n'avais aucune intention de laisser cet homme mourir. C'était peut-être mon sauveur après tout !
- Attends... Tu ne crois tout de même pas que c'est moi qui ai essayé de t'agresser ? demanda-t-il, confus.
Je ne sentais plus mes jambes. Que devais-je faire ? Je n'ai aucune certitude qu'il soit innocent. Je ne sais pourquoi j'avais envie de le croire. Mais ce jour-là, il s'est jeté sur moi et il m'a étranglée.
- Trésor, écoute-moi, il faut que tu me crois, ce n'est pas moi, déclara-t-il, irrité.
Trésor ? Lui qui ne m'adressait même pas la parole me donne des surnoms...
- Je... je....
Mon souffle s'accélérait, je ne me sens pas bien. Mes jambes me lâchent et je m'écroule sur le lit, assise. Je serre ma poitrine. Je n'arrive pas à respirer. Je tremble comme une feuille. Je sens comme des picotements. Sans m'en rendre compte, j'éclate en sanglots. Il s'approche lentement de moi alors que ses mains... Elles étaient tachés de sang .
- N... n'a... pas... n'approche... pas, bégaie-je, n'arrivant pas à respirer correctement.
- N'aie pas peur de moi. Je veux juste t'aider, fais-moi confiance, d'accord ? supplia-t-il d'un ton bas.
- Te faire confiance ? Tu m'as étranglée ! Et maintenant...
Sa voix s'était adoucie, il paraissait sincère. Je voulais qu'il m'aide, mais j'avais peur. Oui, j'avais peur de cet homme, je suis terrifiée. Il s'approchait de plus en plus de moi, il se baissait à mon niveau.
- Regarde-moi...
Je dépose mes yeux sur lui ....
- Tu fais une crise d'angoisse, assura-t-il calmement.
- Je sais... ce... que j'ai, connard !
Je laisse ma main sur ma poitrine, ma respiration ne voulait pas se réguler.
- Qu'est-ce que je peux faire pour te calmer, hein ? Il me suppliait presque.
- Me... laisser... Laisse... moi...
Ça ne s'améliore pas, je n'arrive pas à me calmer. Tout ce que je voulais, c'était enfoncer mon poing dans le visage de ce gars.
- Désolé, murmura-t-il.
Désolée, pourquoi s'excuse-t-il ? Il me prit dans ses bras. Bizarrement, je ne me débats pas, je voulais rester comme ça. Son odeur était tellement agréable, ses gros bras me serraient comme si j'allais m'échapper. Étrangement, ça me rassurait ; sa présence me rassurait. Je voulais rester dans ses bras. J'en viens même à oublier que cet homme est un potentiel danger.
- Ça... va mieux ?
- C'est toi qui bégaye maintenant, je ris avec le reste de ma voix.
Sa main était déposée sur sa bouche, il rougissait comme un gamin.
- Monsieur rougit, me moquais-je à nouveau.
- Je trouve que tu l'ouvres trop pour une femme qui me doit la vie, assura-t-il avec un sourire narquois.
VOUS LISEZ
ROSE EN FEU
RomanceAprès la mort de son père, Rayhane décide d'enchaîner les petits boulots pour survivre. Son oncle lui propose de venir l'aider à l'hôpital où il travaille. Bien que cela soit illégal, elle accepte pour le bien de son frère. Au départ, elle s'occupai...