Chapitre 14:

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Je reste toute la nuit à réfléchir à comment faire pour attraper le véritable chef, car c'est sûr que le rouquin n'est pas le boss. Mais qui ? Est-ce un homme que j'ai déjà vu ? Un homme que je connaisse. Merde... Qui est cet enfoiré ?

Réfléchis, Rayhane ! Réfléchis !

Dan dépose sa main sur mon épaule, je me retourne brusquement, surprise.

- Désolé... écoute Rayhane, il se fait tard, tu devrais rentrer... et puis, si j'étais toi, je ne ferais pas confiance à ton frère pour garder les filles, il était inquiet, ça se sentait.

- Dan, tu n'as rien trouvé qui pourrait nous aider ?, rétorquais-je.

J'ignorais ces remarques, je savais qu'il avait raison, mais là, ce n'est pas ce que je voulais entendre.

- Non, il se reprend un peu, hésitant, enfin si, j'ai géolocalisé un endroit, il se pourrait qu'il y ait un échange de cargaisons dans ce hangar assez reculé, m'informe-t-il.

- Continue, demandais-je, complètement intéressée.

- Mais c'est peu probable que "le boss" se ramène, assurait-il.

- Quand ça ? l'interrogeais-je.

- Demain, me répond Dan.

Parfait.

- Nous irons, je lui fais signe pour le saluer et me rends chez moi.

Je sens le regard surpris de Dan, il doit penser que c'est une décision pas réfléchie. Mais c'est le cas. Je ne peux pas laisser passer cette chance. Chaque seconde compte. Si je ne fais rien, je vais perdre cette piste. Mon cœur bat plus vite à l'idée de me rapprocher de la vérité. Je dois comprendre qui est derrière tout ça. Les filles comptent sur moi, et je ne peux pas échouer. Je me mets à imaginer le plan, à visualiser le hangar. Je dois être prudente, mais déterminée. Je ne laisserai pas cette situation m'échapper.

- Oh, t'es rentré, elles ont mangé, tu peux aller te coucher, il reste des restes, affirmait-il. Je reste pétrifiée devant lui.

J'ai gâché sa vie ?

- Rayhane ? Attends, t'es encore énervée contre moi ? me demandait Yaqub en faisant monter les filles dans la chambre que je leur avais prêtée.

- T'as jamais pensé à abandonner ? J'étais hors de moi.

- Hein ? De quoi tu parles... Écoute Rayhane, tu dois être fatiguée, va te coucher, soupirait-il.

- J'ai gâché ma vie... Abandonner mes rêves, j'ai même tué, mais toi... Toi, tu ne mérites pas tout ça. Je peux me débrouiller seule, j'avais honte, honte que mon frère ait à subir tout ça.

-Rayhane, c'était mon père aussi ! Et puis, quel genre de grand frère serais-je si je laissais ma sœur sacrifier sa vie pour moi ? me rassurait-il avec un doux sourire.

- Je vais me coucher. Sa réponse me déplaisait, mais je m'y attendais. C'est Yaqub, il m'aime, il m'aime, c'est bien ça le problème.

Après avoir fini ma douche, je me place devant mon miroir et contemple mon corps.

Horrible, vraiment horrible...

Brûlures, cicatrices et bleus, voilà de quoi était constitué mon corps. Ça ne ressemble pas au corps d'une femme.Mais je m'en fiche, je brûlerai mon corps à feu vif pour trouver le coupable.

Demain, demain je le trouverai.

Le lendemain :

Dix hommes. Je pars avec dix hommes dans ce hangar. Pourquoi seulement dix ?

Car Yaqub refuse que j'y aille, il dit que c'est du suicide.

-Rayhane, tu devrais rester. Ça faisait des heures qu'on se disputait avec Yaqub.

- Bordel, Rayhane, je vais envoyer trois voitures, mais tu n'en feras pas partie. Je ne vais pas retirer d'autres hommes alors qu'on ne sait même pas si ce "boss" existe réellement, reprenait Yaqub.

- Oh que si , répliquais je furieuse .

- Je suis ton supérieur , me rappelait t'il .

- Je vais y aller , assurais je .

- D'accord, mais promets-moi de ne rien faire de dangereux , soupirait t'il .

- Oui, je te le promets , soufflais je rassurée de pouvoir y aller .

Je vais chercher mon arme de service, suivie de Dan.

- Rayhane , m'appelait Dan

- Oui , demandais je alors que je chargeais mon arme et signer les documents .

- J'ai un mauvais pressentiment, tu devrais rester , murmurait t'il .

- Cesse de t'inquiéter, en plus il n'y a qu'une infime chance que cet homme soit présent , assurais je .

J'espère bien qu'il set présent !

J'ai aussi un mauvais pressentiment...Une sensation bizarre, comme si je me dirigeais vers la mort. Mais je n'ai pas l'intention de reculer, il faut absolument que j'attrape cet homme.

Pas seulement parce que c'est un homme dangereux, mais parce que je le suspecte d'avoir tué mon père.

Je le tuerai, oui . Je pourrais faire de la prison, perdre mon travail, détruire ma vie, mais mon cœur hurle vengeance.

Depuis sa mort, ma vie est tellement différente. J'ai cessé tous mes hobbies, j'ai arrêté d'exercer ma passion. Mais Il est mort sans que je puisse le sauver.

Ma mère ne s'est même pas ramener aux funérailles.

Leurs familles étaient contre ce mariage, mon père qui était un modeste  policier et elle, une artiste d'une famille riche .

Elle l'a trompé alors qu'il trahissait sa famille en se mariant avec elle !

Je rentrais des cours, j'avais onze ou douze ans. Ma mère , elle donnait des cours de piano . C'est là que je l'ai vue embrasser cet homme. Évidemment, il faisait bien plus que s'embrasser...

Je ne voulais rien dire, mais mon père a finit par le découvrir .

Il était furieux...mais il l'aimait.

C'était l'amour de sa vie, alors il la pardonna...

Enfin bon, il est mort en mission. À cette époque, il y avait une guerre entre gangs. Mon père s'est infiltré dans un de ces gangs. Il ne venait donc presque plus à la maison.

Oh en parlant de ça... Je ne me rappelle plus d'un nom de cet organisation criminelle....

Il mourut le jour de l'anniversaire de Yaqub.

On a dû se débrouiller pour vivre. On ne voulait pas être séparés. Ma mère ne nous a même pas envoyé un centime. Riche femme qu'elle était .

Depuis, je la déteste , je déteste cet femme , que j'appelais autre fois "maman" .

ROSE EN FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant