Chapitre 7:

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Une fois dans la voiture, j'apprends que normalement des renforts nous rejoindront dans une trentaine de minutes si tout se passe bien.J'étudie l'endroit où nous allons en chemin.

- On rentrera par une petite porte derrière. Je m'attends à ce qu'elle soit barricadée, j'ai donc pris le nécessaire , affirmais je à mon collègue .

Je lance un regard aux sièges arrière ; j'y vois toutes sortes d'outils pour ce genre d'occasion.On descend et on gare la voiture dans un endroit discret.

C'est à ce moment-là que je remarque le regard de Dan. Il était nerveux.

- Dan , soupirais je .

- Oui . Il me répond avec une voix presque tremblante. Il me fait penser à Yaqub plus jeune...

- Je suis là, promis, il ne t'arrivera rien. N'aie pas peur, je sais que c'est ta première intervention de ce genre, mais nul besoin de t'inquiéter, je suis là.

Depuis quand tu rassures les gens , toi ?

Il laisse enfin apparaître son sourire habituel, doux et bienveillant.

- Je te disais, Yaqub, que... Ah merde, il est cassé... Comment ça se fait ? Bon, ce n'est pas grave, je suis sûre qu'il ne s'inquiète pas.

Rayhane... Tu es sûre de ça ?

Une fois derrière l'hangar, je me rends compte qu'il y a énormément d'arbres. Disons que c'est presque une forêt. Ça va nous poser problème, car si jamais un ou deux essaient de s'échapper, ils pourraient se perdre dans cette forêt ; elle ressemble à un labyrinthe.

Dan sort tout le nécessaire. Il commence par briser le cadenas à l'aide de ce qu'il a apporté. Il y avait aussi des bouts de bois cloués dessus.

- Enfin, lâcha Dan, suivi d'un léger soupir.

- Ah mais la porte, elle est bloquée, me disait-il avec un air vraiment déçu.

- On peut régler ce problème. Je fous un énorme coup de pied dans la porte et je sors mon arme, tout comme Dan.

- Les mains en l'air, c'est la police, hurlai-je.

Rayhane, je crois que tu as oublié un truc... Discrètement ! C'était l'ordre...

En criant cet ordre, ils me regardent tous avec un regard moqueur.

- Madame la policière, on ne fait rien de mal, nous, riait un des hommes.

- On ne fait que s'entraîner, répliqua un autre connard.

- Vous n'y voyez donc aucun problème si on vous menotte tous pendant que je fouille cet endroit ? demandai-je en posant cette question avec le même ton.

C'est à ce moment-là que leurs regards s'assombrissent et laissent place à un énorme silence. L'aura de cet endroit était étouffante.

Un d'eux s'approche dangereusement de moi. Je ne baisse pas les yeux, le regard droit dans les yeux, et il me demande :

- Pourquoi tu veux fouiller cet endroit ? me demandait-il.

- On n'est pas assez proches pour se tutoyer, non ? Je fouille cet endroit parce que j'en ai envie, vois-tu, rétorquai-je.

- Désolé, mais ça ne va pas être possible, bébé, déclara-t-il.

Je hais les surnoms .

Bébé ? C'est quoi ce surnom de merde ?

-Mettez-vous sur le côté ou on va procéder par la force, s'affirmait Dan avec un grand sérieux.

ROSE EN FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant