ROSE EN FEU

Chapitre 12:

-Je peux, demandait-il avec un air joueur.

Il était à quelques millimètres de mes lèvres. Ce connard, je le hais ! Comment ose-t-il ? Il vient de me planter, mais ça me tente. J'avais envie de goûter à ses lèvres. Malgré ça, je ne suis pas à ce point folle. Ce n'est pas parce qu'il m'attire que je vais me jeter sur lui.

- Bien sûr que non, connard, riais-je alors que je lui tire la langue.

Wow... Qu'est-ce qui me prend ?

Il sourit, je trouve ça bizarre. Je veux dire, il a dû en prendre un coup dans sa fierté. Pourtant, il me lance un regard satisfait.

- Je n'attendais pas moins de votre part, madame la policière, affirmait-il, un air satisfait et un sourire narquois toujours affiché sur son beau visage.

Qu'est-ce qui m'a pris ? Il y a à peine quelques secondes, j'y ai pensé. Oui, j'ai pensé à lui offrir mes lèvres. N'ai-je pas honte ? Je descends, arrivée en bas, je croise les renforts.

- Vous avez le mandat de perquisition ? demandais-je à l'unité de renforts.

- Désolée, on n'a pas pu l'avoir, Rayhane, affirmait Chloé, une collègue à moi.

- Quoi ? Pour quelle raison ? demandais-je, agacée.

- Vous savez très bien, murmurait-elle.

Le procureur, cet enfoiré, il est de mèche avec les gosses de riches qui dirigent ce club !

- Je vois où sont Alexandre et Dan, soupirais-je, ennuyée.

-Quoi, vous n'êtes pas au courant ? demandait-elle.

- Au courant de quoi ? rétorquais-je, surprise.

- Alexandre s'est pris une balle... mais Rayhane, tu saignes aussi, m'informait-elle.

Je m'empresse d'aller voir Dan pour mieux comprendre la situation alors que je boitais.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demandais-je, impatiente.

Il était effrayé, ses mains étaient remplies de sang, sûrement celui d'Alexandre. Il avait les yeux rivés sur ses mains.

- Dan ? Merde, Dan ! je criais presque pour avoir son attention. Il leva enfin la tête vers moi.

- C'est de ma faute s'il meurt, je...

- Bordel, Dan ! Et puis... qu'est-ce qui s'est passé avec vos oreillettes ? l'interrogeais-je.

- Je...

Il ne me dira rien maintenant, je perds mon temps. Je cours vers mon aîné.

- Il se passe quoi, Yaqub ? demandais-je pour l'énième fois.

- C'est à moi de te le demander, où est-ce que t'étais ? rétorquait-il.

-J'ai récupéré les documents, puis je suis sortie comme disait le plan ! Je ne comprends pas, là, soupirais-je.

- Tu dois le savoir, Alexandre s'est pris une balle en protégeant Dan, répondait mon frère avec un air furieux.

- Comment va-t-il ? demandais-je, essayant de me calmer.

- C'est quoi cette question de merde ? Bordel, il vient de se faire tirer dessus ! Tout le monde nous fixait alors qu'il venait de hausser la voix.

Je le coupe, furieuse de ses propos. Ça se voyait dans son regard qu'il me jugeait coupable de tout ça :

- Contrairement à vous, je n'étais pas assise sur mon bureau à me tourner les pouces pendant que mes subordonnés risquaient leurs vies, disais-je, agacée.