Chapitre 16:

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Je commence par désinfecter tout autour de moi, puis je retire la balle. Des dizaines de tatouages étaient disposés sur son dos, j'imagine que chacun racontaient une histoire unique.

Une fois que j'essaie de retirer la balle, c'est là que j'entends sa respiration s'accélérer, un son qui trahit sa douleur et sa peur.

C'est très drôle, je soigne l'homme que je voulais tuer il y a peu.

- Serrez quelque chose pour soulager la douleur, il ne m'écoute pas, il m'ignore .

Enfoiré, si tu continues comme ça, tu vas encore plus souffrir.

- Putain, quel tête de mule ! J'attrape sa main pour lui demander de serrer quelque chose.

Mais à ma grande surprise, il dépose sa main sur ma hanche et la serre avec force.

Que voulais-tu qu'il prenne d'autre ? Rayhane, la pièce est vide, idiote !

J'étais entre ses jambes, lui assis, et je soignais son épaule, me concentrant sur chaque mouvement.

Plus il me serre, plus j'avais l'impression qu'il me broyait les os. Je retire enfin cette foutue balle, et il soupire longuement, comme si un poids énorme venait d'être enlevé.

- Je n'ai pas encore terminé, lui informais-je d'un ton froid, déterminée à faire mon travail.

- Je vais devoir vous coudre, reprenais-je, agacée de devoir faire ça, mais consciente que c'était nécessaire pour sa survie. La tension dans l'air était palpable, et je savais que chaque seconde comptait.

Un homme normal serait déjà en train de hurler, et lui, il se contente de respirer un peu plus fort.

J'avoue que ça me surprend...

-Je vais le faire, l'informe je , cette fois-ci, c'est lui qui serre ma hanche sans que je lui demande.

Je ne lui ai jamais demandé de me serrer la hanche !

Je saisis l'aiguille, j'utilise la pointe de la pince comme un crochet pour soulever doucement les tissus et retourner les bords de la plaie.

-J'ai fini. Je rêve, il n'a pas lâché un seul cri de douleur, pas un seul...

Il doit sûrement être habitué. Je range tout le matériel puis, soudainement, je me fais plaquer contre le lit.

Que fait-il ? Non, il ne va pas... !?

-Bonne nuit trésor, murmurait-il.

Je ? C'est la fin ?

Yaqub va à nouveau se retrouver seul ?

L'unique personne que j'aime va à nouveau se retrouver seule. Je sens quelqu'un me déposer sur quelque chose de doux et chaud. J'essaie d'ouvrir mes yeux et de bouger, mais mes paupières sont lourdes et mon corps paralysé.
C'est comme si on était en train de m'endormir.

Rayhane, idiote, tu as baissé ta garde ! À quoi t'attendais-tu ?

-Où suis-je !? Je vois une femme habillée comme une servante qui dépose un déjeuner sur cette table de chevet. Je l'attrape, place ma main sous son cou menu avec un couteau qui était sur le plateau.

-A l'aide ! Hurlait la minute d'après cette femme toute tremblante.

C'est la tension qui monte, chaque instant devient crucial. Je me rends compte que ma survie dépend de ma capacité à rester vigilante et à garder le contrôle de la situation.

-Lâche cette femme, Rayhane, c'était le rouquin.

- Où... où suis-je ? Je tenais à peine debout mais fais mine d'être en pleine forme, prête à tuer cette femme.

ROSE EN FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant