Chapitre 17

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Une semaine, enfin je crois. Ça fait des jours que je suis coincé ici. Quand je me plains trop, on me met du scotch sur la bouche... Alors, je ne dis plus rien. Je reste dans mon coin, réfléchissant à ma prochaine tentative de fuite ou même de meurtre...

Cette pièce, elle était sombre ; il n'y avait qu'une petite poubelle, un oreiller et un matelas. Il ne faisait pas très froid, mais il faisait en revanche très sombre.

Je n'arrivais pas à m'endormir. Depuis toujours, j'ai des problèmes de sommeil, mais là, c'est pire. Ces murs sont désormais ma prison.

Il fait froid. Je ne sais pas quelle heure il est, mais ça fait déjà un moment que la nuit est tombée. Comment je le sais ? Il y avait une petite fenêtre tout en haut ; je ne voyais que la lune.

Seule la lune m'éclairait dans cette nuit sombre...

J'aurais dû songer à être poète ou philosophe.

Ce n'est pas le moment pour des plaisanteries, Rayhane !

J'ai dû dormir une bonne heure. Une fois réveillé, on me dépose un déjeuner. Je le regarde ; ça me donnait envie de gerber. Une fois que le garde est retourné, je prends l'assiette et la verse dans cette petite poubelle.

Tout compte fait, cette poubelle s'avère être utile.

J'entends des hommes discuter devant la porte. En effet, ma cellule était séparée par un couloir puis par une énorme porte.

— Tu as vu la femme que le patron a ramenée ? demandait un des gardes.

— Elle n'est pas mal, mais je parie qu'elle ne tiendra pas le mois, répondait l'autre.

C'est super gentil ça, connard.

Ils entraient dans la cellule et me demande de me lever.

— Tu ne penses pas que tu vas te contenter de rester dans cette cellule, quand même ? riait l'homme.

— Tu dois changer les bandages du boss, m'affirmait un autre.

Ils me font monter. Je ne dis pas un mot. J'entre dans une chambre sobre et bien rangée avec... un mini frigidaire remplies de boissons et de glaçons .

Il était là, une cigarette à la main sur le balcon.

Je déteste les cigarettes, leur odeur m'étouffe. Il se tourne vers moi et se pose sur son lit alors qu'il l'éteint. Il retire sa chemise , me laissant scruter son corps . Je commence par retirer ses anciens bandages, ça faisait quelques jours déjà. Il aurait dû m'appeler plus tôt.

Attends... Je m'en fous, il peut bien mourir d'une infection, ça ne me dérange pas.

— Tu n'es pas très bavarde aujourd'hui, osait-il prononcer ces mots, son ton froid habituel.

Furieuse, je l'étais, alors juste après qu'il ait prononcé ces mots...

J'appuie sur la plaie de toutes mes forces.

Puis , pas satisfaite , du fait qu'il ne souffre pas . J'enfonce la pince qui était dans mes mains, celle qui me servait de base à lui changer ses bandages. Je ne m'étais même pas rendu compte de l'acte irréfléchi que je venais de faire.

La plaie venait de se réouvrir. Je continue à appuyer de toutes mes forces. Puis soudain, il s'agrippe à ma main.

Mon infirmière n'est quand même pas en train de me blesser, demandait-il d'un ton effrayant, il resserrait son emprise sur mon poignet.

ROSE EN FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant