Chapitre 13:

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Deux heures du matin...? Wow, c'est passé si vite. La petite que j'ai sauvée, sa sœur, doit être chez une de mes collègues.

- Alors, je reste ici, il est hors de question que je le laisse avec un inconnu, hurlais-je.

- Rayhane, tu dois être épuisée ! Et puis, tu es blessée, répliquait-il.

- Je vais assurer la sécurité d'Alexandre avec Matheo et Ben. En plus, il y a une voiture de police au cas où, me rassurait-il.

- D'accord, je rentre avec les filles. Je me rends vers les jumelles et remarque qu'elles sont toutes les deux furieuses.

- On y va ? me demandait Isabelle en tenant la main d'Emilia.

- Oui, on y va, riais-je.

Elles montent dans ma voiture. J'avais envie d'hurler, de frapper quelqu'un, mais je ne dois pas. Ces filles comptent sur moi. Je vais retrouver celui qui a tiré sur Alexandre et le tuer.

Une policière, ça ne tue pas, ça met en prison, Rayhane.

J'ai été vraiment stupide. Alexandre, c'est l'un des plus grands idiots que je connaisse, mais... c'est le seul qui accepte mes sauts d'humeur, celui qui reste tout le temps à mes côtés. Et même si je ne le nie pas, j'ai fini par m'accrocher à lui...

-Allez, descendez les filles. Elles m'écoutent et entrent chez moi. Je les couche directement, elles doivent être fatiguées. Une fois au lit, je me rends dans ma chambre.

- Soirée de merde, je souffle. Enfin bon, j'ai eu mes documents.

Une image me revient en tête : moi en dessous de ce bureau, les yeux dirigés vers son entrejambe, ses jambes écartées pour me laisser plus d'espace pendant que lui discutait avec ce connard.

Bordel, Rayhane, à quoi tu penses !

Mais je n'y peux rien, de là où j'étais, la vue était vraiment bien...

Une vue parfaite sur ses muscles qui paraissaient à travers sa chemise blanche.

J'étais sur mon lit et je n'arrêtais pas de penser à cette soirée. Entre-temps, j'avais soigné ma blessure.

Je n'en reviens pas qu'il m'ait poignardée. Pour être honnête, ça ne m'étonne même pas, il n'est pas net, ce mec.

La preuve, je ne connais même pas son prénom, et puis il est bizarre, terrifiant, glacial.

Bon, Rayhane, on a du boulot, il faut que je retrouve le rouquin !

L'affaire est simple, enfin je crois. Cet homme, on le surnomme le Vendicativo.

Ce serait lui qui ferait circuler cette nouvelle drogue dans le pays.

Il y a trois grandes mafias qui règnent sur le pays, et je pense qu'il fait partie d'une de ces mafias, et je pense même du plus fort.

Donc, il serait à l'origine de la venue de cette drogue sur le marché italien.

Mais problème... Je ne pense pas que ce soit le rouquin qui soit à la tête de ce gang. Ça a l'air d'être un mafieux, certes, mais il a un air enfantin. Je pense plutôt qu'il soit un bras droit ou bien le bras gauche du mec qui tient le gang.

Mon objectif était d'arrêter le mec qui est à la tête de cette mafia, pas un de ces larbins. Je veux que cette drogue s'arrête, mais je veux par-dessus tout arrêter cet homme, qui que ce soit. Que je le connaisse ou pas, je l'arrêterai ou lui ôterai la vie, qui sait.

Bon, j'ai un plan : si je trouve le rouquin, je pourrai forcément savoir qui est son boss.

Mais ce carotte, il ne fait que bouger, on ne peut vraiment pas savoir où il est. Ça fait des mois qu'on travaille là-dessus.

Mais je pense que c'est un habitué du The Landmark, après tout, le nom en dit long.

Mon plan est simple : je me rends là-bas et je le trouve. Voilà, allez, je vais me coucher.

Rayhane, reprends-toi !

Fait chier, bon, je dois y aller. Une perruque me suffira. Une fois rentrée, il faut que je réessaye d'aller dans son bureau. Enfin, d'après ce que j'ai compris, c'est son bureau, mais c'est étrange.

Il a son bureau dans la boîte. Rayhane, t'es conne ou quoi ?

Ça serait le propriétaire du The Landmark ?

Une fois dans son bureau, je joue de mes charmes, le drague et l'attrape .

Mais oui Rayhane et puis après vous aller baiser ensemble et avoirs pleins de bébé carottes .

-Plan de merde ! Je criais ces mots sans m'en rendre compte. J'espère que je n'ai pas dérangé les petites, elles ont cours demain.

Et si... ce n'était pas un plan de merde ? Ce n'est pas la première fois que je drague quelqu'un, ça m'est arrivé des tonnes de fois pour le travail. Les hommes sont tous des porcs, ça ne va pas être compliqué.

D'abord, je dois me renseigner sur le propriétaire de la boîte et puis...

Le réveil sonne, je m'étais assoupie... Je m'empresse de m'habiller, je descends et vois les filles en train de préparer le petit déjeuner.

- Il ne fallait pas, les filles, affirmais-je honteuse.

Je les invite à dormir ici et je ne suis même pas capable de leur faire à manger.

- On n'a pas réussi à fermer l'œil de la nuit... Alors on s'est dit qu'on pourrait te préparer le petit déjeuner pour te remercier, me sourient-elles.

- Bon, on mange et je vous dépose au lycée. Oh, et vous voulez que je vienne vous récupérer ? demandais-je.

- Tu as ton entraînement de boxe, non ? répliquait Isabelle.

- Oui, comment vous savez ? affirmais-je étonnée.

- On connaît le planning d'Alexandre par cœur, riait Emilia.

Ah oui, c'est vrai... On s'entraîne ensemble avec Alexandre.

- Oh... Vous voulez passer à l'hôpital avant d'aller en cours ? les questionnais-je.

- Oui, s'il te plaît. Une fois notre déjeuner terminé, on se rend à l'hôpital .

-Alors son état ? Je posais la question à Yaqub qui était présent.

- Il va beaucoup mieux et il est réveillé, c'est le plus important, soupirait Yaqub.

- Je vois les filles aller le saluer et on y va, elle acquiesçait puis je me tournais vers Yaqub.

- Un signe du Rouquin, demandais-je avec un regard différent.

- Aucun... C'est étrange, il a pris le risque de venir te voir puis il a juste disparu, murmurait Yaqub.

- Je vois, et ? Tu insinues que je suis de mèche avec lui, riais-je.

- Tu l'as laissé partir, affirmait-il.

- Donc tu penses que je suis de mèche avec lui, l'interrogeais-je, surprise.

...

- Ton silence en dit long, murmurais-je.

Les filles reviennent, je les ai conduites jusqu'à leurs établissements puis je me rends au travail. J'étais furieuse.

Furieuse que cet enfoiré pense que je pourrais le trahir.

Alors que je tuerais, je tuerais pour le bonheur de mon frère.

ROSE EN FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant