Chapitre 5

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Ça puait la drogue et l'alcool. Je vois plusieurs femmes allongées sur des banquettes. Ils ont dû abuser d'elles...

— Qu'est-ce que tu as, ma jolie ? Tu veux prendre sa place, peut-être ? me propose un gros porc.

— Non, mais je pense que toi, tu vas...

Il m'attrape par la taille. Je le jette au sol et mets mon arme entre ses deux yeux.

— Il est où ton patron ? interrogeais-je, furieuse.

— Rayhane, c'est bon, marmonne Alexandre.

— Réponds ! hurlais-je, impatiente.

— I... Il est parti quand il a su que vous étiez là, bégaie-t-il.

— Oh, je vois, donc on joue à cache-cache, demandais-je avec sarcasme.

— J'en sais rien, moi... Je voulais juste m'amuser, m'assure-t-il.

Il me répliquait ceci comme si c'était ce que je voulais entendre. Je me fiche de ce que faisait cet homme ici, car je le sais déjà. Les enflures de son genre abusent de ces pauvres filles.

— Tu l'as entendue ? je posais la question à mon cher acolyte.

— Je crois qu'il n'a pas très bien compris pourquoi on est là, soufflait Alexandre.

Je lâche cet homme et le laisse au sol. Je me dirige vers l'homme qui gère tout ici. Enfin, qui gère l'endroit...

— Par tout hasard, il n'y aurait pas de la drogue ici ? demandais-je en me rapprochant du bar.

— Drogue ? Non, jamais, on s'amusait juste, m'assure cet homme que je connaissais si bien.

-Où est-elle ? l'interrogeais-je sur un ton plus pressant.

En effet, il y avait une nouvelle drogue qui circulait, et c'est cet homme qui la vend : Marco Fernandez.

— Allez, Marco, ce n'est pas la première fois qu'on se voit, crache le morceau. J'étais maintenant face à lui alors qu'il était derrière le bar.

— C'est différent cette fois-ci, ils vont me tuer, marmonna-t-il, tremblant.

Je prends sa touffe de cheveux et lui tape la tête contre le comptoir.

— Allez, Marco... Tu ne vas pas encore aller faire un tour en prison ? Tu n'en as pas marre ? riais-je.

— Rayhane, n'oublie pas...

Il allait encore me parler des consignes, et je le coupe avant :

— Ta gueule, Alexandre.

— Je... Je vais parler, déclara-t-il d'une voix basse.

— Tu vois, ce n'était pas compliqué, soupirais-je.

— Menottes à tous les hommes présents et appelle une ambulance pour la femme, ordonnai-je à mon partenaire.

— Rayhane, tu l'as déjà soignée, en plus je ne pense pas que ce soit une bonne idée, me rappela Alexandre.

Alexandre n'est pas un fils de pute. Enfin si, mais pour d'autres raisons... En bref, ce que j'essaie de dire, c'est que s'il ne veut pas appeler d'ambulance, c'est justifié. Toutes ces femmes qui sont là, elles sont des prostituées. Ceux qui les engagent leur imposent des règles. Tout comme... ne jamais aller à l'hôpital après ce qu'ils ont fait d'elles... Ces hommes sont des malades, et des peureux. Ils craignent trop que ces femmes informent les médecins. Comment je sais tout ça ? Mon oncle, qui est six pieds sous terre, aura au moins servi à ça. C'est lui qui me l'a montré.

ROSE EN FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant