𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 6

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"𝐈𝐥 𝐲'𝐚 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐢𝐫𝐫𝐞𝐦𝐩𝐥𝐚𝐜𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 , 𝐧𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐬 parce qu'elles étaient 𝐭𝐨𝐮𝐭 , 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐜𝐞 𝐪𝐮'𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐦𝐚𝐧𝐪𝐮𝐞𝐫𝐚 𝐭𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 ."













ALEXANDRE

Elle tire extrêmement bien, et chaque fois qu'elle se positionne, c'est comme si le monde autour d'elle s'arrêtait.

Depuis qu'elle a été acceptée à ce poste, elle ne m'a jamais déçue, et cela m'étonne toujours.

Au début, je me persuadais qu'elle était pistonnée, car son frère, un homme était mon supérieur.

C'était difficile pour moi d'accepter qu'elle puisse avoir du talent à la hauteur de ses qualifications.

De plus, j'étais convaincue qu'il était impossible qu'elle soit faite pour ce poste, tant j'avais été influencée par mes préjugés.

Mais en réalité, c'est la personne qui mérite le plus de travailler ici, et je commence à le réaliser.

Elle a su prouver, jour après jour, qu'elle était bien plus que le simple lien de parenté qui la rattachait à son frère.

Cette femme est incroyable, elle tire avec une précision remarquable, chaque coup est un chef-d'œuvre.

Je l'admire tellement, même si je ne l'avouerais jamais à voix haute.

Je m'approche d'elle, un sourire narquois affiché sur mon visage, cherchant à briser la glace.

- Tu me dois un déjeuner, tu as oublié, lui demandais-je, feignant l'innocence.

- Ah oui, j'avais oublié...répliquait-elle d'un air visiblement ennuyé.

C'est blessant, mais j'ai l'habitude avec elle, cette distance qu'elle maintient, comme une armure.

- C'est quoi cette tête ? Tu me détestes à ce point ? riais-je, amusée par son expression d'enterrement.

- Dépêche-toi avant que je change d'avis, rétorquait-elle, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.

Nous prenons ma voiture, je nous conduis jusqu'à l'un de mes restaurants préférés, un endroit chaleureux.

Le repas se passe bien, mais elle reste froide, comme à son habitude, ses pensées visiblement ailleurs.

J'essaie de mettre de l'ambiance, de faire tomber les barrières.

- Dis, Rayhane... Ça te déplaît à ce point d'être avec moi ? riais-je, espérant qu'elle se détende un peu.

Après quelques minutes de silence, elle finit par me répondre, son ton à la fois franc et désinvolte.

- Oui, c'est déplaisant, si tu veux tout savoir, soupirait-elle.

Sincèrement, je ne m'attendais pas à une telle réponse.

Elle est si désagréable, mais c'est ce qui fait aussi son charme, malgré mes efforts pour la comprendre.

Depuis le premier jour, elle n'a pas changé d'un poil avec moi, et c'est frustrant, comme si un mur invisible se dressait entre nous, rendant chaque interaction à la fois captivante et insupportable.

𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant