Chapitre 15:

126 5 1
                                    


On monte dans la voiture, le silence pesant alors que j'étais avec mes collègues. Certains me fusillent du regard ; la plupart pensent que c'est une perte de temps.

Arrivés au hangar, nous descendons seulement à dix, les autres restent dehors. Je passe devant, mon arme à la main.

Je vois le rouquin, accompagné d'autres hommes... et un homme grand, bien plus musclé que les autres et pas si vieux que ça, qui me fait penser à quelqu'un.

Je l'ai déjà vu... ?

Mon arme se pointe vers lui, instinctivement. Je veux sa peau à ce connard .

- Rayhane, baisse ton arme, on va se faire repérer, murmurait Chloé.

Mon regard s'est assombri ; tout ce que je voulais, c'était le tuer. Désormais, j'étais face à lui. Il croise mon regard, une certaine tension se met en place entre lui et moi.

Mon regard crie vengeance alors que lui a l'air amusé.

- Tire, ordonnait une voix rauque et amusée.

Mes coéquipiers sortent leurs armes après l'avoir entendu.

- Police, les mains en l'air ! hurlait un coéquipier à moi.

- Allez, tire, répliquait-il en prenant une bouchée de sa cigarette, deux hommes à ses côtés.

Il pense que je n'en suis pas capable, ça se voit dans ses yeux...

- Baissez vos armes, hurlait-il d'une voix grave à ses hommes. Dès l'instant où ces hommes s'exécutent, je tire sur son épaule sans une once d'hésitation.

Yaqub me tuera , si il sait ce que je viens de faire .

Un silence s'installe. Il était surpris mais amusé ; un sourire narquois apparut sur son visage.

Une vingtaine d'hommes nous encerclent, tous armés et assez costauds, puis...

- Si tu veux que tes hommes survivent, envoie-moi quelqu'un capable de me soigner. Il m'a laissé lui tirer dessus ; son regard était noir, mais il avait l'air plutôt amusé par la situation.

Son sourire agaçant me donne envie de lui arracher du visage.

- Un tir bien visé et tu meurs, lui affirmais-je.

- Exactement. Si j'ordonne à mes hommes de tirer, tous tes petits copains pourraient mourir, assurait-il d'un ton si calme.

Il ne se rend pas compte qu'il est en danger ?

C'était pour lui que j'ai affirmé cette phrase, mais voilà que ça se retourne contre moi !

- Qu'est-ce qui te dit que je tiens à ces hommes ? répliquais-je avec sarcasme.

- Ton frère, il pointe quelqu'un dans cet énorme hangar.

Je tourne ma tête vers la direction qu'il pointait. Je riais : mon frère, il est dehors...

-Il n'est pas...

Qu'est-ce que Yaqub fait ici !

- Je... Je peux vous soigner, je sais le faire, assurais-je alors que je vois Yaqub en danger.

- Hors de question ! hurlait Yaqub.

Je n'avais pas le choix, je dois réparer ma merde, fait chier...

Un homme m'attrape par le poignet pour m'emmener vers cet homme.

- Ah oui ? C'est un homme que je veux, répondait-il, exaspéré.

ROSE EN FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant