Chapitre 19

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Alors que j'essayais de trouver le sommeil, j'entends à nouveau des pas s'approcher de moi. Je relève la tête et le vois. Qu'y a-t-il ? Et surtout... Pourquoi a-t-il un plateau repas dans les mains ?

Je ne mangerai pas, il en est hors de question !

Il est très tard, il me semble qu'aucune servante ne travaille à cette heure. D'où vient donc ce repas ?

Je jette un œil au plateau et remarque que c'est du minestrone, une soupe idéale pour le temps, avec du pain de campagne. Vu d'ici, ça a l'air appétissant et réconfortant.

Mais il y avait deux cuillères...

Il prend une des cuillères, la trempe dans l'assiette et mange.

Il mange ?

Je ne comprends pas, il a ramené ça pour moi ?

— Maintenant, tu es sûre que ce plat n'est pas empoisonné, assurait-il en mangeant.

Je le regarde, comment a-t-il compris ? Il sait que j'ai peur de manger ce qu'ils me donnent. Ça se voit à ce point que je suis méfiante ? J'hésite tout de même...

— Mange ou je vais te le faire manger moi-même, toujours accompagné de son sourire narquois.

À ces mots, je m'empresse et décide d'attraper la cuillère et de me nourrir, mais... mon dieu, c'était répugnant !

— C'est quoi ça  ? demandais-je alors que je me retenais de cracher ce que j'avais maintenant dans la bouche.

— Mmh... j'ai peut-être mis un peu trop de sel.Me répondait-il avec un visage assez perplexe.

— Peut-être ?! Qu... Quoi ? C'est vous qui avez cuisiné ? répliquais-je encore plus choquée.

— Oui, assurait-il d'un ton assez froid.

Il a cuisiné pour moi ? Cet homme est vraiment étrange.

— C'est dégueulasse, j'affirmais une nouvelle fois.

— Tu m'énerves, m'informait-il d'un ton sec.

Il se relève, un air déçu. Alors qu'il quitte la pièce, j'avais tout de même pris le pain qui était déposé sur le plateau.

Je finis par enfin m'endormir, sans aucun nouveau dérangement. Une fois réveillée, je remarque que ma poubelle avait disparu.

Ma poubelle...

Rayhane, ce n'est pas le moment de plaisanter, il faut que tu récoltes des indices !

J'observe les gardes, puis je remarque que celui qui devait vérifier que je me nourrissais avait disparu. Il devait sûrement en avoir marre de moi...

J'appelle l'homme qui faisait office de garde, le nouveau, je lui demande de s'approcher.

— Mon... Monsieur, je prends une petite voix.

Ce porc avait déjà ses yeux rivés sur ma poitrine.

— Où sommes-nous ? demandais-je toujours avec ce ton naïf.

— Je ne peux pas... Le manoir de la famille du patron, son regard me répugnait.

— Oh... je vois, ils doivent faire partie d'une grande famille très riche, assurais je en attendant son affirmation.

— La... la plus riche, m'informait-il.

Je me rassis, l'ignorant, puis Ares fait enfin son entrée. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu.

ROSE EN FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant