𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 : 1

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"𝐍𝐞 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐭𝐫𝐨𝐩 𝐞𝐬𝐩𝐞́𝐫𝐞𝐫 , 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐢𝐫 𝐝𝐞𝐜̧𝐮𝐬."


Après que mon oncle m'ait convoquée, je me suis retrouvée, une seconde plus tard, devant sa porte en bois massif.

L'odeur de vieux livres et de tabac froid flottait dans l'air, créant une atmosphère lourde et pesante.

Je m'assieds face à lui, le cœur battant, comme si chaque battement résonnait dans cette pièce sombre.

Tu te demandes sûrement pourquoi je t'ai convoquée. Allez, gamine, réponds, soufflait-il avec impatience, ses yeux sombres comme des charbons ardents, scrutant chaque expression de mon visage.

J'avais l'impression qu'il allait me tuer rien qu'avec son regard perçant, un regard qui semblait capable de transpercer les façades et d'atteindre le cœur des choses.

Cet homme était si répugnant, je le détestais, et chaque mot qu'il prononçait me donnait la nausée.

— Oui, ai-je fait quelque chose de travers ? lui demandais je, impatiente et nerveuse, ma voix trahissant l'angoisse qui m'étreignait.

— Non, loin de là. Au contraire, je désire te confier un patient, me répondait il avec un sourire qui ne présageait rien de bon, un sourire qui se voulait rassurant mais qui, en réalité, me glaçait le sang.

— Un patient ? Moi ? lui demandais je, très étonnée. Mon oncle, je ne suis pas encore apte à m'occuper d'un patient seule.

Sa demande me paraissait très étrange, presque absurde, et un frisson d'appréhension parcourut mon échine.

Connaissant le froussard de mon oncle, jamais il ne me laisserait seule avec un patient.

Il y a quelque chose qui cloche, et ça ne me plaît pas du tout.

— Oui, c'est exact, mais je voudrais quand même que tu t'occupes d'un cas particulier, insistait-il, son ton se faisant plus grave, comme s'il pesait chaque mot.

Il me tend le dossier médical de cet homme, et un frisson d'inquiétude me parcourt.

Mon oncle me prend-il pour une imbécile ?

Les pages froissées du dossier semblaient receler des secrets...Il se fout de moi...?

Mon oncle, ce dossier, il a l'air faux. Je...

— Et alors ? Tu ne travailles pas honnêtement, toi non plus, me coupait-il, son regard se durcissant, et je sentis une tension dans l'air, comme si la pièce elle-même retenait son souffle, attendant la suite de cette confrontation.

C'était trop étrange... Pourquoi falsifier un dossier médical ? Ça n'a aucun sens.

— Je vois, mais pourquoi souhaitez-vous que je m'occupe de cet homme ? demandais je, ma curiosité mêlée de méfiance.

La pièce où nous nous trouvions était plongée dans une lumière tamisée, les murs ornés de vieilles photos en noir et blanc.

Le mobilier, bien que désuet, avait une élégance indéniable.

L'odeur du cuir usé et du tabac flottait dans l'air, créant une ambiance à la fois intime et oppressante.

Qui fume dans un hôpital , sérieusement ?

Au fond, une fenêtre donnait sur un jardin en friche, où les branches des arbres se tordaient comme des ombres dansantes.

Pour ton âge, tu es assez débrouillarde. Aucune personne n'a réussi à le gérer, mais... c'est un client VIP !

𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant