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Premier jour à l'université, c'est une nouvelle vie qui commence. Je tire ma valise dans le couloir et je trouve ma chambre: cent trois. Je suis complètement excitée à l'idée d'être devenue une étudiante universitaire et de ne plus être une simple lycéenne. Je sais que j'ai de la chance d'avoir eu une bourse d'études pour aller à Harvard et je compte bien me donner à deux cents pourcent ici.
C'est ma mère qui ouvre la porte de ma chambre. Elle est si fière d'être ici pour mon installation mais je sais qu'elle est également très triste. Même si elle va être avec mon père et ma petite sœur au quotidien, je sais que ce sera un manque pour elle que je sois ici, à mille trois cents kilomètres d'eux. Je suis son premier bébé comme elle le dit si bien, le cordon va être dur à couper pour elle.
La chambre est vide quand nous rentrons mais je vois que ma camarade s'est déjà s'installée et la chambre sent bon le parfum pour fille. Les murs de la pièce sont blancs, très simple et la fille qui va partager la chambre avec moi à fait une décoration dans les tons noirs et gris, simple mais efficace. Bon. J'espère qu'elle sera sympa...
— Tu veux que je t'aide à t'installer?
— Non, ça va maman.
— Tu es sûr?
Je hoche la tête.
— Mais je peux-
— Je sais que tu veux gagner du temps pour ne pas me laisser seule ici mais ça va aller tu sais?
— Tu vas me manquer 'Leyna...
— Je sais maman mais je te promets de t'appeler souvent et de revenir dès les premières vacances scolaires.
— Ce n'est qu'en novembre...
— Mamaaaaaan!!
— Je sais...
Elle souffle pour faire partir ses larmes et je lève les yeux au ciel quand elle ne me voit pas faire, elle est trop émotive. Je sais qu'on ne va pas se voir d'ici le mois de novembre mais elle sait que je suis à l'université et que je ne peux pas prendre l'avion régulièrement pour retourner les voir à Orlando, nous ne sommes pas pauvres mais nous ne roulons pas sur l'or non plus et les billets d'avion sont parfois très chers.
— Bon! Je vais te laisser t'installer!
— Ne loupe pas ton vol de retour.
— Ton père me tuerait.
Je souris, mon père est perdu dans ma mère alors je sais qu'il attend avec impatience son retour. J'espère trouver le même amour qu'eux un jour, ils m'ont toujours fait rêver.
— Tu m'envoies un message quand tu as atterri s'il te plaît.
— Bien sûr ma chérie. Fais attention à toi ici.
— Promis.
— Tu es là pour tes études mais ne te rends pas malade avec les cours, prend le temps de souffler et d'avoir du temps pour toi et tes futurs amis ok?
