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Je sais pas vraiment pas ce que je vais faire de ma journée. Voilà une semaine que je suis célibataire, premier week-end à le passer seule et à m'ennuyer parce que je n'ai rien à faire de ma vie maintenant que je suis seule. C'est si triste. Je crois qu'aujourd'hui, je vais aller me chercher un Starbucks, revenir sous ma couette et regarder un film avec plein de cochonneries puis je vais manger faire la sieste et recommencer à regarder un film avec des cochonneries. Quelle vie de merde putain.
Ce soir, tout le monde sort à une fête à une fraternité pas loin de notre bâtiment, moi je refuse d'y aller. Je n'ai pas envie de voir Justin, on ne s'est pas reparlé depuis jeudi, à la bibliothèque et je n'ai pas envie de le faire. Je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis et ce n'est pas plus mal. J'avoue, ça m'énerve qu'il m'ignore mais en même temps, je n'ai pas envie qu'il me donne de l'attention, je veux juste la paix. Mais il devrait ramper à ma porte quand même, je le déteste.
Je suppose que j'aurais eu de ses nouvelles hier, en sortant du travail si Chaz ne l'y attendait pas. J'ai été surprise de le voir là mais ça m'a fait plaisir de le revoir, dommage que Morine ne soit pas avec lui mais je comprends bien que c'est un week-end entre mecs seulement. Je suppose que Justin est content de le voir...
Je dois me bouger pour aller me chercher un macchiato, j'en meurs d'envie dès le réveil mais j'ai la flemme. Je regarde mon téléphone, neuf heures quarante cinq. Lori bouge tout juste dans son lit et je comprends qu'elle se réveille.
Je sursaute quand j'entends frapper à la porte. Merde. Il faut que je bouge. Je baille et pars ouvrir, la lumière du couloir me tue les yeux et Lori râle dans son lit. Je ne vois absolument personne en face de moi mais deux gobelets du Starbucks sont posés par terre. Je fronce les sourcils et les récupère, je les inspecte pour chercher d'où vient ces boissons.
« Pas de jalouse, j'ai pensé à toi aussi la chieuse. »
Je fronce les sourcils et regarde le second gobelet, mon cœur s'emballe.
« Je suis désolé, tu me manques. Je t'aime. »
Une tête d'ange est dessinée sous l'écriture et bêtement, je regarde à nouveau dans le couloir, personne. Je mords ma lèvre et referme la porte derrière moi.
— De la part de qui?
Je montre les gobelets à Lori qui sourit sans hésitation, je ne peux plus m'en empêcher maintenant, je souris aussi même si je ne devrais sûrement pas.
Lori prend son chocolat et je m'assois sur son lit avec mon macchiato.
— Il te manque hein?
— Mmh...
— Il est mignon avec sa petite attention dès le matin.
