𝔸ℕ𝔸𝕋𝔼𝔸 ℤ𝕒𝕔𝕙𝕒𝕣𝕚𝕠𝕤 | 𝐑𝐨𝐲𝐚𝐥𝐭𝐲 𝐛𝐥𝐨𝐨𝐝

4 - île

La barque accoste sur l'île et l'homme âgé saute sur le sable blanc.

Il me tend sa main que j'attrape timidement.

- Descendez princesse, il est temps de se trouver un endroit pour dormir. Tenez mon manteau pour vous couvrir.

La nuit commence à tomber et on s'enfonce progressivement dans la végétation luxuriante.

Tenant sa main, je regarde autour de moi et observe la nature tout autour remarquant quelques paires d'yeux qui doivent être à des animaux.

Il fait nuit maintenant et tout sombre autour de moi. Je demande pétrifiée et la voix teintée de peur.

- On est où ?

- Je ne saurais vous le dire princesse, je n'ai jamais vu cette île. Elle est absente des carte. Attendez ici, je reviens vite. Je vais vérifier les environs.

Il me lâcha la main et je serrais mes bras contre moi en le regardant s'éloigner, poussant les feuilles à son passage, puis je ne le voit plus.

Je reste là en silence attendant l'homme âgé et déglutie en entendant mes bruits d'insectes, des bruissement de feuilles et d'animaux autour de moi.

Je sent soudainement des gouttes d'eau. Je lève la tête et tends mes mains vers le ciel. 

La pluie se met à tomber de plus en plus fort et écoutant mon instinct. Je décide de me réfugier sous un énorme rocher pour me mettre à l'abri de la pluie battante.

Mon cœur me dirait d'attendre le monsieur à ma place même sous la pluie mais je commence à avoir froid.

Je me recroqueville, ramenant mes petits genoux à ma poitrine et attend en jouant avec la terre avec mes pieds.

J'attends, j'attends et j'attends.

Je ne sais plus à quel nombre de brebis je suis... sans doute à la 978 ou la 988ème brebis. Je ne sais plus trop.

C'était la technique de maman qui m'avait appris pour trouver le sommeil mais là c'est plutôt en attendant le matelot de mon père.

Je somnole sur place et lève le regard sur les gouttes qui tombent à quelque centimètre de moi.

Je soupire d'ennui et reste là à attendre quelqu'un venir me chercher sous cette pluie forte.

Je suis réveillé par le bruit des oiseaux le lendemain matin en frottant mes yeux avec ma main.

Je voit les lueurs des rayons du soleil sur les feuilles des plantes encore humides et parsemé de fines gouttelettes.

Je me relève car je m'étais assoupie et allongé par terre.

La végétation est partout ici, je sort de mon abri et regarde autour de moi à la recherche de quelque chose ou quelqu'un.

Je caresse les feuilles à mon passage et décidé d'aller explorer les environs pour trouver à manger. Mon ventre criait famine.

Je regarde les environs à la recherche d'un fruit : peut-être des myrtilles, des framboises quelque part ou encore des mûres... peut importe tant que c'était comestible.

Je continue de marcher en continuant ma recherche quand je tombe sur un petit ruisseau.

Je court vers l'eau et commence à boire. J'étais assoiffés et sa me faisait du bien de boire enfin.

Tellement concentré à boire avec ma main, j'entends soudainement un petit rire pas loin. Je m'arrête et ne bouge plus, le cœur battant rapidement.

Je regarde autour de moi et observe chaque recoin à la moindre trace d'une feuille qui bouge ou un bruit suspect sinon je prends mes jambes à mon cou.

Puis, j'entend un craquement de bois juste derrière moi et je me tourne rapidement en reculant de peur.

Le buisson se met soudainement à bouger de plus en plus et je m'empresse de me lever en criant de peur.

Je m'enfuit en courant effrayée comme je n'ai jamais couru auparavant. Je suis très rapide d'ailleurs, j'étais la meilleure en course et la plus sportive de tout les enfants du royaume.

Je pousse les branches devant moi et m'enfonce un peu plus.

Je fait abstraction aux piquants qui me griffent de partout et soudain, je perds l'équilibre car mon pied heurte une racine.

Je m'affale sur le sol tombant sur le ventre et m'écorche les deux genoux.

Je tombe à la renverse roulant à cause de la descente et je glisse en criant n'arrivant pas à m'arrêter. J'atterris sur le dos avec fracas heurtant le tronc d'un arbre.

Les genoux en sang, mon dos me fait atrocement mal et l'expression de mon visage dévoile la douleur que je ressent en ce moment. Je n'arrive plus à bouger tellement j'ai mal.

Je risque un regard sur mes plaies et eu une atroce douleur à la vue de mes multiples blessures qui saignent abondamment maintenant.

Je pleure de douleur et regarde le ciel en implorant de l'aide pourquoi moi.

Pourquoi personne ne vient me chercher ? 

Père m'avait promis même l'homme à la barbe blanche m'avait dit de l'attendre qu'il reviendrais vite me chercher, je l'ai cru...

On m'a laissé tomber et je suis toute seule maintenant.

Suis-je si inutile pour qu'on m'oublie ou même m'abandonner de la sorte ?

---- À BIENTÔT POUR LE PROCHAIN CHAPITRE ----